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EAN : 9782356600370
204 pages
Editions Pimientos (17/05/2013)
4/5   1 notes
Résumé :
La Corse exerce et a exercé une intense fascination. Il s'agit d'un monde en soi, d'un petit bout de terre, d'une île sublime perdue en pleine mer où les us et coutumes, les règles et les lois du continent, perdent une part de leur autorité.
Selon Saint-Augustin, "le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page". Les écrivains du XIXe siècle ont bien retenu la leçon : la Corse est toute proche, mais si différente, étrange et étrangèr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Superbe livre, captivant, mais il faut dire qu'il contient des textes des plus belles plumes du XIXe siècle : Prosper Mérimée, Honoré de Balzac, Gustave Flaubert, Alexandre Dumas, Guy de Maupassant. Pour se replonger dans un univers corse pas si révolu que cela tous comptes faits. A découvrir avec intérêt et délectation. de beaux textes classiques.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
La femme compte pour peu de chose et on ne la consulte jamais pour prendre mari. Quand un fils a 14 ou 15 ans, son père lui dit qu'il est temps d'être homme, qu'il faut se marier; il lui choisi lui-même une femme, les deux familles négocient longtemps l'affaire et avec toutes les précautions possibles, le pacte d'alliance se conclut, les noces se font avec pompe, on y chante des chansons guerrières; puis les enfants arrivent dans le ménage, on leur apprend à tirer le fusil, on leur enseigne un peu de Français, ils vont à la chasse et c'est là toute la vie, une vie de paresse, d'orgueil et de grandeur.
Gustave Flaubert - Corse
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Quand nous sommes partis de Toulon, la mer était belle et promettait d'être bienveillante aux estomacs faibles, aussi me suis-je embarqué avec la sécurité d'un homme sûr de digérer son déjeuner. Jusqu'au bout de la rade en effet le perfide élément est resté bon enfant, et le léger tangage imprimé à notre bateau nous remuait avec une certaine langueur mêlée de charme. Je sentais mollement le sommeil venir et je m'abandonnais au bercement de la naïade tout en regardant derrière nous le sillage de la quille qui s'élargissait et se perdait sur la grande surface bleue.
Gustave Flaubert - Corse

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On retrouve en Corse beaucoup de choses antiques : caractère, couleur, profil de têtes. On pense aux vieux bergers du Latium en voyant ces hommes vêtus de grosses étoffes rousses; ils ont la tête pâle, l'oeil ardent et couleur de suie, quelque chose d'inactif dans le regard, de solennel dans tous les mouvements;
vous les rencontrez conduisant des troupeaux de moutons qui broutent les jeunes pousses des maquis, l'herbe qui pousse dans les fentes du granit des hautes montagnes; ils vivent avec eux, seuls dans les campagnes, et le soir quand on voyage, on voit tout à coup leurs bêtes sortir d'entre les broussailles, çà et là sous les arbres, et mangeant les ronces. Eparpillés au hasard, ils font entendre le bruit de leurs clochettes qui remuent à chacun de leurs pas dans les broussailles. A quelque distance se tient leur berger, petit homme noir et trapu, véritable pâtre antique, appuyé tristement sur son long bâton. A ses pieds dort un chien fauve.
Gustave Flaubert - Corse
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(-Ce qui prouve que, moi aussi, je dégénère; mon père, mon grand-père, mon aïeul, un de mes ancêtres quelconque, eût pris parti pour l'une ou l'autre des deux factions qui divisent le village depuis dix ans. Eh bien, moi, savez-vous ce que je suis dans tout cela, au milieu des coups de fusil, au milieu des coups de stylet, au milieu des coups de couteau? Je suis arbitre. Vous êtes venu dans la province de Sartène pour voir des bandits, n'est-ce pas? Eh bien, venez avec moi ce soir, je vous en montrerai un.
- Comment!... vous permettez que je vous accompagne?
Alexandre Dumas - Les frères corses
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La campagne est partout déserte; où elle n'est pas couverte de maquis ce sont des plaines, mais on n'y rencontre pas plus d'habitations, car le paysan cultive encore son champ comme l'Arabe : au printemps il descend pour l'ensemencer, à l'automne il revient pour faire la moisson; hors de là il se tient chez lui sans sortir deux fois par an de son rocher où il vit sans rien faire, paresseux, sobre et chaste.
Gustave Flaubert - Corse
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Videos de Prosper Mérimée (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Prosper Mérimée
Le chorégraphe Benjamin Millepied imagine un destin contemporain à Carmen, la célèbre héroïne de Prosper Mérimée, qui inspira l'opéra à succès de Georges Bizet (en 1875).
Pour le meilleur ou pour le pire ? Réponse avec nos deux critiques, Marie Sauvion et Samuel Douhaire.
#carmen #cinéma
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