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Laure Bernardi (Traducteur)Bruno Latour (Préfacier, etc.)
EAN : 9782081218888
521 pages
Flammarion (08/09/2008)
3.92/5   18 notes
Résumé :
C'est en 1986, peu de temps après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, que paraissait en Allemagne La Société du risque. Livre pionnier, traduit en plusieurs langues, sa publication en français intervint au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 et de l'explosion d'une usine chimique à Toulouse.

Alors que l'on s'interroge plus que jamais sur le « risque zéro », l'assurance, la responsabilité et la prévention, l'ouvrage d'Ulrich Beck fournit ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Pour Ulrich Beck, la société de classes à fait place à la société du risque. La première opposait les riches et les pauvres et raisonnait sur le « j'ai faim ! » ; elle avait pour objectif de donner l'aisance à tout le monde. La société du risque raisonne sur le « J'ai peur ! », étend les conséquences des risques à toute la population et vise à éviter à chacun le pire. Elle crée volontairement du risque et l'institutionnalise : le risque donne ainsi naissance à de nouvelles économies (lutter contre la pollution, filière de retraitement du nucléiare, laboratoires de contrôle, etc), sans chercher à l'éliminer. L'auteur s'appuie sur la manière dont les données scientifiques sont utilisées, à l'insu même des scientifiques, dont la bonne foi n'est pas nécessairement à remettre en cause, mais bien plutôt l'illusion de la société de croire ces données objectives et impartiales sous prétexte qu'elles sont scientifiques. La science contribue donc à soutenir la société du risque.
A titre d'exemples des critiques émises par l'auteur se trouve le fait que les chiffres (de la concentration de produits nocifs notamment) sont établis sans tests chez l'être humain, sans données sociales et biologiques sur les capacités d'absorption des populations (selon l'âge, le sexe, les lieux de vie, les habitudes de consommation...) et indépendamment de l'exposition à d'autres substances (qui peuvent annuler ou renforcer les effets d'une première substance). En autorisant des niveaux limites et en instituant des systèmes de type "payeur-polleur", la société trahit son institutionnalisation du risque. Il s'ensuit une société incontrôlable et apolitique du fait que les paramètres de l'évolution de la communauté ne sont plus que pseudo-scientifiques et éliminent toute composante sociale, y compris les hypothèses qui mènent à favoriser le suivi des paramètres d'un risque plutôt que d'autres.
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Excellent livre de sociologie facile à lire et comprendre. L'auteur développe des thèses et des possibilités, des projections en 1986, sur l'évolution de la société (rapport à la médecine, égalité hommes-femmes, rapport au travail, à la cellule familiale,etc). de façon époustouflante, quasiment toutes ses projections se sont réalisées ou se réalisent (télétravail, fin des bureaux, tension entre individualisation et traditions, médecine toute puissante et sans contre-pouvoir,etc). A lire absolument !
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A lire précisément dans ce contexte du coronavirus, comme alternative au flot médiatique et pour suspendre son absorption.
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Un ouvrage ambitieux, tres documenté et argumenté qui date un peu mais qui conserve une surprenante actualité car ses theses et theories pourraient etre transferes à notre actualité sans aucuns soucis.Je vous conseille fortement de decouvrir cet auteur car le livre est une vraie reussite !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La répartition des tâches élaborée équivaut à un réseau de complicité générale, laquelle équivaut à une irresponsabilité générale. Chacun est cause et effet à la fois, et personne ne peut donc être cause de quoi que ce soit. Les causes se dissolvent dans l'interchangeabilité générale des acteurs et des circonstances, des réactions et des contre-réactions. C'est ce qui assure à la pensée du système évidence sociale et popularité.
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Qui donc oserait accorder une bouffée d'oxygène à la forêt agonisante s'il fallait pour cela imposer aux Allemands la « camisole de force socialiste » que serait une limitation de vitesse sur les autoroutes ? (page 376)
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Le dilemme de la politique de la technologie:p453

...on aboutit donc typiquement à la situation suivante: problème contemporains nés de l'industrialisation, résultant d'investissement décidés hier et d'innovations technologiques datant d'avant-hier, contre lesquels, dans le meilleur des cas, on adoptera demain des contre-mesures qui seront éventuellement efficaces après-demain.En ce sens la politique se spécialise dans la légitimation des conséquences qu'elle n'a ni causées ni vraiment pu empêcher.
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La destruction et les risques causés par l'industrialisation ne respectent pas non plus les frontières des Etats. Ils finissent par suspendre la vie d'un brin d'herbe de la forêt bavaroise à l'efficacité d'un accord sur la lutte internationale contre la polution.
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Les taux limites de présence "acceptable" de substances polluantes et toxiques dans l'air, l'eau et l'alimentation sont à la répartition du risque ce qu'est le principe du mérite à l'inégale répartition des richesses:
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Videos de Ulrich Beck (4) Voir plusAjouter une vidéo
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>Processus sociaux>Changements sociaux>Causes du changement (acculturation, catastrophes naturelles, progrès techniques) (137)
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