C'est sa récente disparition qui m'a incité à lire le roman probablement le plus populaire de
Béatrix Beck, "
Léon Morin, prêtre", prix Goncourt 1952. L'histoire d'une rencontre entre une jeune veuve à l'athéisme prononcé et un prêtre plus proche du communisme que du conservatisme droitier de la France de Vichy. La réussite du roman réside, selon moi, dans la transcription - souvent sous forme de dialogues – d'une relation pleine d'ambiguïtés entre cette femme ne pouvant plus se contenter d'une existence sans repères et cet homme, spirituel mais non dogmatique, religieux mais confronté au doute et au scepticisme. Chacun cherche chez l'autre une réponse à ses incertitudes. Un roman qui se nourrit des grands auteurs chrétiens de la littérature française des débuts du XXe siècle.
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