Savants et éducation en Sud Luberon

Même si l'on ne réside pas dans le Sud Luberon (sans accent !), et en particulier dans le canton de Cadenet connu, notamment , grâce au marquis Honoré d'Albert qui mit à la mode la fameuse coiffure « les cadenettes » qui fit fureur à la cour de Louis XIV et à Étienne André, tambour des armées napoléoniennes durant la bataille du pont d'Arcole, on ne peut qu'être intéressé et amusé par ce petit livre savoureux , riche en anecdotes (que je reprendrai volontiers pour alimenter et commenter mes balades touristiques) , qui démontre que dans un environnement rural bien modeste, comme l'était le Sud Luberon, comme d'ailleurs une grande partie de la France au XIX e et au début du XX e siècle, une élite intellectuelle put se développer . Ce fut, ici, en partie, grâce à la religion. En effet, le Sud Luberon est terre vaudoise et parmi les préceptes majeurs pour un vaudois, c'est de pouvoir lire la Bible par soi-même. Ainsi, les Vaudois, plus tard, les protestants, furent plus nombreux à être alphabétisés . Plus tard, au XVI e, le père dominicain Antoine le Quieu envoyé pour réévangéliser le Luberon, découvrit qu'à l'inverse des Protestants, ses oilles catholiques étaient peu cultivés et entreprit d'inverser cette tendance, ce qui explique cette longue tradition scolaire dans le Sud Luberon, puis ce fut l'Ecole laïque, gratuite , soutenue par les pouvoirs publics, une l' école moteur et "ascenseur social" . Ainsi, cette contrée put s'épanouir, prospérer, s'enrichir.
Un travail conçu pour valider un master en Histoire spécialité Recherche, retravaillé pour permettre son édition .
Un livre découvert dans la petite librairie de Lourmarin, où l'on peut trouver, avec bonheur, les oeuvres consacrées à l'Histoire locale, mais aussi, celles concernant Henri Bosco, Albert Camus, Anne-Marie Chapouton…