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Critique de deuxquatredeux


Nettement moins connu qu'En attendant Godot, Cap au pire - traduction de Worstward Ho !, titre inspiré du titre d'un livre de Charles Kingsley Westward Ho! - l'est partiellement pour des phrases comme :

« Essayer encore. Rater encore. Rater mieux encore. Ou mieux plus mal. Rater plus mal encore. Encore plus mal encore. »

ou

« D'essayé. de raté. N'importe. Essayer encore. Rater encore. Rater mieux. »

qui se retrouvent dans de nombreux lieux d'innovation (fab labs, espace de coworking, makers laps, technopoles, incubateurs,…), livres sur la créativité, l'échec et l'innovation. À force d'être répétées - comme Beckett répète lui-même dans Cap au pire - surtout la première -, ces phrases sont devenues des espèces de mantras, de slogans et de leitmotivs à connaître et à répéter pour innover.

Cette thématique n'est pas tout à fait celle du livre de Beckett - il s'agit d'une mise en abîme qui raconte comment rater l'écriture d'un livre - même s'il est possible d'y lire un certain éloge de l'échec et de la réussite, ce qui explique la récupération par les sportifs, entrepreneurs et autres hommes d'affaires.

Ce livre inclassable n'est pas un roman, ni un essai, ne suit aucunement les schémas de type « Sujet-verbe-compléments » et se compose de nombreuses répétitions :

«  D'abord le corps. Non. D'abord le lieu. Non. D'abord les deux. Tantôt l'un ou l'autre. Tantôt l'autre ou l'un…».

Ces répétitions peuvent déranger la lecture de certains lecteurs. Personnellement, j'ai apprécié cette écriture répétitive composée de la répétition de motifs comme dans le cas de la musique répétitive d'un La Monte Young ou d'un Terry Riley.

À lire. À mieux lire. À encore lire…
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