AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Marylou26


Théâtre de l'absurde, anti-théâtre tel qu'on a qualifié le genre, dans la disparition de toute action, En attendant Godot surprend, dans son apparente légèreté, par sa modernité et sa grande profondeur. Écrite en 1948 et publiée en 1952, elle peut s'entendre autant comme une allégorie de la condition humaine – l'absurdité de la vie, l'angoisse du néant et de la mort -, que comme une représentation des horreurs de la guerre qui vient de se terminer, l'homme face à un monde détruit, en perte de sens, en perte de repères, ayant perdu foi en un Dieu qui l'a abandonné. Beckett, dans sa « Lettre à Michel Polac », reproduite en quart de couverture, dit : « Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s'il existe. Et je ne sais pas s'ils y croient ou non, les deux qui l'attendent. » Dans le deuxième acte, il y a des références à la Shoah, les mots charnier, cendres, apparaissant, et Vladimir qui dit ceci : « Est-ce que j'ai dormi, pendant que les autres souffraient ? » (p. 118). Ils attendent un sauveur, Estragon et Vladimir, mais c'est un tyran qui apparaît, en la personne de Pozzo, amenant avec lui les thèmes de la servitude et de l'angoisse, peut-être, face à la liberté. Alors que faire, en attendant Godot ? Peut-être lire ? Et aller à la découverte de l'oeuvre de Samuel Beckett.
Commenter  J’apprécie          224



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}