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Critique de Sachenka


C'est à Jean Bédard que l'on doit des romans excellents comme Maître Eckhart puis Nicolas de Cues. Ces dernières années, sa passion pour les Innus et les premières nations d'Amérique l'ont amené à se lancer dans l'écriture de son Cycle des chants de la terre, qui leur rend hommage. D'une certaine façon. Je n'avais pas aimé particulièrement le premier volet. Je croyais que, depuis un certain temps, roman historique et rythme rapide pouvaient aller de pair. Au moins, cette fois-ci, dans le chant de la terre blanche, on retrouvait une certaine unité d'action. Bon, je ne suis plus un enfant qui a besoin de son schéma actantiel pour comprendre une histoire mais me perdre dans la contemplation de la nature et la poésie des mots ne me suffit pas. J'ai besoin d'une histoire, d'une intrigue. Et il y en a une dans ce deuxième volet, qui m'a intéressé et plu. Au XVIIIe siècle, des Frères Moraves s'installent au Labrador dans le but de convertir les Inuits à leur foi. Chocs culturels en perspective ! Les traditions millénaires des autochtones feront-elles le poids face au «progrès» et aux moeurs chrétiennes ? Pas si certain, on sait que les Inuits se sont adaptés à leur environnement, peut-être que ce seront les religieux qui auront besoin d'aide ? Mais on sait aussi que les autochtones ont été pervertis par les «innovations» de l'homme blanc et que les changements radicaux dans leur société en ont conduit plusieurs à des comportements autodestructeurs : alcoolisme, suicide, violence, meurtre, etc. le lecteur suit ces aventures à travers Mikak, une jeune inuite qui sert de guide, puis une narration à la troisième personne. Les transitions n'étaient pas toujours réussies. Aussi, j'ai eu de la difficulté à me lier aux personnages. Je n'arrive pas à me l'expliquer, parce que Mikak et d'autres vivent des moments beaux et troublants, successivement, mais quelque chose dans l'écriture me les rendait un peu distants. Au moins, le sort, le destin du peuple inuit dans son ensemble m'a ému.
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