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Jean-François Sené (Traducteur)Raymond Clarinard (Traducteur)Isabelle Taudière (Traducteur)
EAN : 9782702140161
638 pages
Calmann-Lévy (27/05/2009)
4.21/5   135 notes
Résumé :
Le Débarquement allé en Normandie, le 6 juin 1944, passe à juste titre pour un des grands tournants de la Seconde Guerre Mondiale - à tel point que dans l'esprit de beaucoup de Français le reste de la guerre ne fut qu'une formalité.

Or, il n'en est rien. Si le Débarquement fut un de ces moments où se forgent les légendes, la bataille qui s'en suivit, connue sous le nom de bataille de Normandie, fut autrement plus longue, difficile, émaillée d'atrocité... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Quoi de mieux qu'attendre un mois de juin pour pour débarquer dans les pages de ce livre d'Anthony Beevor?

Après avoir lu Stalingrad, la Batailles des Ardennes le va-tout de Hitler, et la Chute de Berlin, j'ai voulu connaître en profondeur cette opération majeure de la IIe Guerre mondiale...

A l'instar de ses autres ouvrages, l'auteur aborde tous les aspects de la bataille : les choix stratégiques des Alliés, la préparation méticuleuse scrutant les rapports météo, la position des défenses allemandes de la côte, mais aussi celles de l'intérieur des terres, les manoeuvres visant à persuader Hitler que le véritable débarquement n'est pas prévu en Normandie etc...
Si les blockhaus allemands ratés par les tirs des bâtiments de guerre causeront des pertes terribles, notamment à Omaha Beach, ils ne seront qu'un prélude à la résistance farouche de la Wehrmacht et des unités SS dans le bocage normand, où les nids de mitrailleuses et les canons de 88 seront redoutables pendant de longues semaines...
La bataille de Cherbourg s'avérera particulièrement sanglante, et sera même surnommé "le Stalingrad Normand" par les soldats allemands.

D'un point de vue plus personnel, même si je ne doutais pas de la férocité des combats sur le front ouest, et ayant lu plus de livres sur le front russe, je m'emploierai désormais à reprendre courtoisement ceux qui croient encore que la guerre à l'ouest n'a été qu'une "formalité".
Certes l'armée allemande était brisée par l'Armée Rouge depuis Stalingrad, Koursk ou encore l'opération Bagration, néanmoins elle restait solidement implantée dans les territoires occupés, et sans les centaines d'actions de sabotages de la Résistance pour retarder la montée de renforts en Normandie et bloquer les communications ennemies, il n'est pas absurde d'envisager que les Alliés aient pu être refoulés à la mer au cours de ce que Rommel qualifia de "jour le plus long".

Un élément capital de la progression Allée fut sans doute sa maitrise totale des cieux ; les Thunderbolts causèrent en effet des ravages dans les colonnes de renforts allemandes, qui bien souvent ne pouvaient se déplacer que de nuit pour ne pas être repérées.

Les détails sont légions et rendent le récit extrêmement immersif, jonché de citations et d'anecdotes qu'il faut néanmoins conseiller aux seuls passionnés de la période.

Pour moi encore un excellent moment d'Histoire aux côtés d'Anthony Beevor.
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Un ouvrage très intéressant et très instructif, sur le jour du Débarquement du 6 juin 1944 mais surtout sur les 3 mois qui suivirent et qui constituèrent la Bataille de Normandie. On y vit les préparatifs, les antagonismes et les rivalités des différents protagonistes, les batailles d'égo et de primauté, entre Américains et Britanniques mais aussi les généraux français De Gaulle et Leclerc. On y voit que tout fut loin d'être parfait et que le mythe du grand sauvetage, même s'il est réel, la France a tout de même bel et bien été libérée du joug nazi, n'est pas passé loin de la catastrophe!
Un bien bel ouvrage d'histoire contemporaine, parfois peut-être un peu trop précis sur les noms et numéro de bataillons et autres régiments, ce qui a tendance à noyer le lecteur, mais fort passionnant, truffé d'anecdotes qui rendent sa lecture plaisante.
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La nuit était claire, la lune pleine mais le ciel bas, le temps nuageux. Nous étions mardi depuis peu quand les éclats des premiers affrontements se firent entendre. Défenseurs comme attaquants n'avaient pas comme langue natale celle du pays sue lequel ils se battaient. La matinée qui suivrait ces premières escarmouches serait belle. Il le faudrait pour que débute la plus grande opération militaire jamais conçue. Nous étions le 6 juin 1944.
Treize jours plus tard,solidement ancrés sur la terre de France, les forces Alliés subissent de lourdes pertes matérielles et opérationnelles : Une tempête exceptionnelle détruit le port artificiel d'Omaha Beach. Elle contraint à repousser la prise du port de Cherbourg et atteint le moral des fantassins britanniques obligés de s'enterrer à l'ouest de Caen.
C'est un été inhabituellement pluvieux qu'affrontent Alliés et forces de l'Axe. La suprématie aérienne des premiers est presque inutile et l'expérience et l'endoctrinement des divisions SS des seconds permettent de retarder l'irrésistible poussée. Ainsi pleut-il le 14 juillet quand on enterre le Général Théodore Roosevelt ( Fils de l'ancien Président Théodore Roosevelt ) qui survécut à Overlord proprement dit pour succomber à un infarctus. Mais parfois les fortes chaleurs rappellent aux divisions anglaises les conditions que les " rats du désert " connurent en Libye.
Le 1er août, la mer est déchainée mais ils débarquent tout de même. Dix jours avant de subir leur premier feu, les français de la Deuxième Division Blindée atteignent la mère-patrie. le temps sera plus calme et serein quelques vingt jours plus tard pour les troupes allemandes. Mais c'est sous une pluie d'obus qu'elles tentent de sortir de la poche de Falaise dans laquelle les enferment les américains, anglais, canadiens, polonais ou français.
La veille, le calme et la chaleur sont sur Paris quand le drapeau tricolore est hissé sur la préfecture de police. le 23 août, sous une pluie battante, au mépris des ordres du haut commandement américain, mais en application de consignes reçues de Londres, un corps expéditionnaire file vers la capitale avec douze heures d'avance sur les ordres. La 2ème DB de Leclerc fonce sur Paris.. Elle passera la nuit dans la forêt de Rambouillet.
Un soleil radieux accueille le lendemain la reddition du Général von Choltitz, commandant de la place militaire de Paris en gare Montparnasse.

Certes, Antony Beevor ne s'attache pas à décrire la Débarquement et les affrontements qui lui succèdent d'un point de vue météorologique. Mais sa collecte sourcilleuse et sa compilation minutieuse des événements de cette période permettent d'adopter ce paradigme pour les évoquer. Tout comme pourrait être pris celui d'officiers Alliés ou de simples soldats allemands avec tout autant de références à exploiter. Un livre très complet, parfois peut-être un peu fastidieux, sur les trois premier mois de la reconquête Alliée de l'Europe de l'ouest.
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Après avoir rappelé le contexte (une guerre mondiale contre les dictatures) et ce qui est constitué le tournant de la seconde guerre mondiale, ce beau livre nous plonge dans les préparatifs d'Overlord/
"Ce black out total sur la date et le lieu du D-Day est l'un des secrets les mieux gardés de l'histoire."
Puis vint le jour le plus long, le 6 juin 1944 que l'on suit dans le détail des opérations comme si nous y étions, et ce, grâce à la précision des textes et l'importance des photos.
Le débarquement de Normandie reste à ce jour la plus grande opération militaire de tous les temps mais aussi la plus incroyable tant dans son organisation que dans sa planification.
Plus de trois millions d'hommes y ont participé directement ou indirectement. Parmi eux, des milliers y ont laissé leur vie.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Amoureux de l'Histoire, connaisseur de-la Seconde Guerre Mondiale et afficionado inconditionnel de l'historien britannique Beevor, je suis tombé par hasard sur une critique du dénommé Frédéric 524 qui m'a semblé quelque peu amphigourique . J'ai décidé d'y répondre sur le mode ironique ,salon de thé des femmes savantes et j'ai dû constater que le cher homme avait le sens de l'humour où les poules ont l'oeuf--- comme disait ma regrettée grand-mère--- et me voici "tricard, une fois de plus, chez ce monsieur . Mais ici, la parole reste libre ,en principe, et si j'insiste pour dire tout le bien que je pense des ouvrages de monsieur Beevor et de ">D Day, + bataille de Normandie", je n'en suis que plus à l'aise pour dénoncer le manque d'ouverture d'esprit, d'humour de certains membres de cette noble assemblée . Décidément Jeanson avait fichtrement raison de dire : "Les cons nous cernent ."
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Comme Patton, Gerhardt tenait à ce que ses hommes se présentent dans une tenue impeccable jusque sur le champ de bataille. Il ne pouvait pas faire grand-chose contre le relâchement en ce domaine, car les soldats ne pouvaient se raser que lorsque leur bataillon était au repos. Mais, ce qui était plus justifié, il ne supportait pas de voir sue la plupart des GI portaient la jugulaire de leur casque glissée sur la nuque, et non attachée sous le menton. La plupart des combattants craignaient, à tort, que le souffle des explosions ne leur arrache la tête s'ils attachaient fermement leur casque. Gerhart lui-même portait son casque correctement en toutes circonstances. D'ailleurs, on le voyait rarement sans, car il en profitait pour dissimuler sa calvitie.
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L'historien Claude Quétel, qui était alors un petit garçon à Bernière-sur-Mer, se souvient du passage des Canadiens dans son village et encore plus de son étonnement lorsqu’il vit un Noir pour la première fois de sa vie. Il ne put s'empêcher de lui demander pourquoi il était noir. « C'est parce que je ne me lave pas assez » , plaisanta le soldat. Claude le prit au pied de la lettre. Tenant à remercier les libérateurs de leur générosité, il se précipita chez lui, déroba à sa mère son précieux pain de savon et l'offrit au soldat noir juste avant qu'il ne parte pour le front. En voyant le savon dans sa petite main tendue, toute la troupe éclata de rire. Regardant la colonne de camions s'éloigner, Claude fut secoué de sanglots irrépressibles.
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Cet espèce de flou de la guerre fut la cause d'estimations terriblement exagérées des pertes, bien que les plus pessimistes aient été inférieures aux craintes de la veille du jour J. le seul fait certain est que 3 000 civils français moururent dans les vingt-quatre premières heures du débarquement, soit le double du total des morts américains.
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Regardez le type qui est sur votre droite et regardez celui qui est sur votre gauche. Sur vous trois, il n'en restera qu'un après la première semaine en Normandie.
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L'historien Claude Quétel, qui était alors un petit garçon à Bernières-sur-Mer, se souvient du passage des canadiens dans son village et plus encore de son étonnement lorsqu'il vt un Noir pour la première fois de sa vie. Il ne put s'empêcher de lui demander pourquoi il était noir. " C'est parce-que je ne me lava pas assez " plaisantât le soldat. Claude le prit au pied de la lettre. Tenant à remercier les libérateurs de leur générosité, il se précipitât chez lu, déroba à sa mère son précieux pain de savon et l'offrit au soldat noir avant qu'il ne parte au front ; En voyant le savon dans la petit main tendue, toute la troupe éclata de rire. Regardant la colonne de camion s'éloigner, Claude fut secoué de sanglots irrépressibles.
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Vidéo de Antony Beevor
Extrait de "D-Day et la bataille de Normandie" de Antony Beevor. Parution numérique le 25 novembre 2020.
https://www.audiolib.fr/livre-audio/d-day-et-la-bataille-de-normandie
Dans la catégorie : Campagnes et bataillesVoir plus
>Histoire de l'Europe depuis 1918>Histoire militaire 2de guerre>Campagnes et batailles (59)
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