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sur 691 notes
C'est bizarre, généralement, les adaptations de livres au cinéma sont souvent moins réussies.
Avec « Entre les murs » c'est tout le contraire.
Pourtant le sujet est forcément intéressant, d'autant que Bégaudeau a vécu de l'intérieur les problématiques liées au métier d'enseignant. Comment faire comprendre à des mômes que la connaissance et la culture peuvent être un atout pour réussir sa vie et les sortir d'un milieu loin d'être idéal, comment garder la niaque lorsque la moitié de votre temps consiste à recadrer, à réprimander, à sanctionner ? Comment cotoyer ces collègues qui n'ont pas forcément la même vision que vous ?
Ou le film trouve sa force dans l'échange incessant entre les élèves et leur prof (Bégaudeau et les ados du film sont formidables), le roman lui, semble par moment désincarné. Bégaudeau dans son livre est plus dans le détachement, le cynisme, l'humour aussi, comme si l'auteur regardait tout cela avec un certain désintéressement aussi et c'est ce parti pris voulu ou pas qui m'a empêché d'apprécier complètement son roman, le film de Cantet palme d'or cannoise est autrement plus emballant. Un petit trois étoiles tout de même.

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En se basant sur son expérience de prof de français en ZEP, François Bégaudeau raconte... le quotidien d'un prof de français en ZEP : dans sa classe, dans la salle des profs ou encore en conseil de classe ou de discipline, mais toujours entre les murs du collège.

Alors que Bégaudeau le prof s'échine à expliquer aux élèves que l'écrit obéit à d'autres règles que l'oral, Bégaudeau l'auteur n'en respecte aucune dans ses écrits ! C'est tantôt amusant et tantôt agaçant... Plus amusant : il se moque de tous ces gens, profs comme élèves, qui répètent sans fin les mêmes phrases ou les mêmes situations, en répétant lui-même certaines phrases ou certains paragraphes. Malgré ce style parfois loufoque, la lecture est très facile et au début plutôt touchante.

Cela dit, au fil des pages, l'ironie semble prendre le dessus et la situation d'échec devenir insurmontable. Bien sûr, on sent que Bégaudeau le prof essaie jusqu'au bout de sensibiliser ses élèves aux problématiques de notre société et de leur apprendre à réfléchir par eux-mêmes. Mais lui-même n'a plus l'air d'y croire vraiment... Il commence à raconter cette situation tragique au lieu d'essayer de l'améliorer; le livre, toujours mordant, devient alors un peu vain à mes yeux.

Merci à Anne/Rabanne pour l'échange.
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Tout se passe entre les murs d'un collège, tout s'affronte dans ce collège, tout se crie, se tord, s'arrache les poils dans ce milieu de l'enseignement. Un collège difficile pour des êtres difficiles (profs comme élèves) aux rapports difficiles en des temps difficiles, sous le regard d'un professeur de français dépassé par des événements désastreux qui le lient à ses élèves, avec lesquels il n'arrive pas asseoir un dialogue sein en tant que pédagogue, tout finit par des emmerdes de part d'autre, aussi bien pour des élevés que pour l'enseignant, on découvre un monde de l'éducation où les anciennes lois et règles n'ont plus la pertinence d'agir sur les élèves, un monde où la transmission du savoir et de la connaissance est remise en question tant elle est capitale...

Prenant cas de son témoignage, l'auteur aborde un sujet très intéressant concernant l'éducation mais son message n'est pas très compris tant le langage, bien que très familier, a alourdit le style de l'auteur, on aurait voulu qu'il ait gardé son regard d'enseignant dans le langage...il faut dire que le film vaut mieux que le livre...
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Voici une petite relecture, pour une lecture commune avec mon amie Mademoiselle_Lecture. Je ne suis pas surprise de voir qu'on a eu le même ressenti sur ce livre.

François Bégaudeau nous livre ici son quotidien dans un collège difficile, en tant que professeur de Français.

J'ai un peu de mal à donner mon avis sur ce livre, parce que le sujet est très intéressant, mais la manière dont est rédigé le livre me dérange. Il est en effet difficile de rentrer totalement dans l'histoire quand on voit l'écriture de ce livre. Un professeur de Français est le premier à nous dire qu'il ne faut pas écrire comme nous parlons, mais c'est le premier à le faire dans ce bouquin. Autant vous dire que je n'ai pas vraiment apprécié.

Venons-en justement, au professeur lui-même. Ayant connu un collège « difficile », la première chose que je me suis dit durant cette lecture était « Heureusement que je ne l'ai pas eu comme professeur, sinon, j'aurai totalement perdu confiance en moi ». Je veux bien admettre que d'enseigner dans des collèges comme celui-ci n'est pas facile, mais enseigner n'est pas facile du tout. Il faut s'adapter un peu à tout le monde, sans en oublier véritablement le programme… Mais ici, j'ai trouvé François Bégaudeau fermé d'esprit, se moquant de ses élèves sans se soucier une seule seconde de l'impact que ça pourrait avoir sur l'enfant, cherchant la sympathie de ces derniers quand il se rendait peut-être compte qu'il était allé trop loin…

Ici, je n'ai pas vu un professeur amoureux de son métier, comme le sont beaucoup de professeur de Français et j'en suis fortement déçue.

Par contre, j'ai eu l'occasion de voir le film « Entre les murs » de Laurent Cantet, et franchement, pour une fois, j'ai préféré l'adaptation cinématographique. J'ai parfois ri, parfois eu de la peine, j'ai passé un bon moment devant ce film.
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Mépris de classe.

François Bégaudeau s'inspire de son vécu pour reconstituer le quotidien d'un enseignant de français dans un collège classé ZEP/REP.

Ce ne sont que des dialogues. Des dialogues mal écrit. Auxquels s'ajoutent une vague narration mal écrite. Ce mélange douteux est supposé être la chronique d'un enseignant de français dans un collège "sensible".

La morale de tout ceci ? Les élèves sont stupides, mal élevés et insauvables. A part les trois chinois de la classe, seuls dignes d'intérêt pour l'enseignant. le "roman" se compose tout à la fois des lamentations permanente des enseignants, et des conflits avec les élèves. C'est un point de vue très biaisé. En effet, je pense qu'il aurait été intéressant de s'intéresser à la vie personnelle des élèves afin de comprendre leur comportement. L'auteur le fait extrêmement vaguement et uniquement dans un but méprisant. La seule exception est lorsque un élève chinois risque d'être expulsé. Et oui ! Comme il s'agit d'un des seuls bon élèves de la classe, il est un des rares non méprisable et qui mérite qu'on se batte pour lui.

L'auteur est d'une rare arrogance. Il est méprisant et dédaigneux envers ses élèves. de plus, il leur parle de la même manière qu'eux. Où est le plaisir d'enseigner et de transmettre? Je ne nie pas la difficulté d'enseigner dans certains collèges, mais je pense que respecter ses élèves est un minimum. L'auteur était visiblement un de ces enseignants uniquement intéressé par les bons élèves et considérant indigne de sa personne d'enseigner en dehors des collèges et lycées de "bon niveau". Sauf qu'enseigner c'est surtout et avant tout permettre à des élèves moyens et faibles d'acquérir les bases et de s'en sortir dans la vie. Fort heureusement pour les élèves et l'Éducation Nationale, François Bégaudeau à quitté l'enseignement à la suite du succès de son livre et du film qui ont a été tiré.

En bref, ce "roman" est parfaitement indigeste. Sur le même sujet "Chagrin d'école" de Daniel Pennac est bien meilleur. Je met une étoile pour le papier et l'encre.
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Je n'aime pas trop venir sur Babelio pour démolir des livres mais celui-ci m'avait beaucoup énervée à sa sortie. La démagogie et la complaisance sont les deux principaux défauts de l'Education Nationale contemporaine et ce professeur en est un parfait exemple. Je sais bien pour y travailler que certains élèves ont de telles difficultés qu'ils ne comprennent même pas les consignes les plus simples mais renoncer à toute exigence comme le fait ce professeur, s'exprimer comme eux (gênant tout de même pour un prof de français), c'est du jeunisme et donc de la démagogie. S'adapter n'est pas adopter leurs codes, ça c'est de la complaisance c'est-à-dire du mépris tout en faisant semblant de les valoriser de façon hypocrite (il les dénigre ou les flatte selon son humeur mais cela revient au même). Les enfants et les adolescents sentent très bien ce que cette attitude a de détestable (pas besoin de connaissances pour cela), ils s'en retrouvent encore plus rabaissés parce qu'ils pensent qu'on les juge incapables de quoi que ce soit ! Evidemment les gains engrangés par le livre puis le film qui a suivi (palme d'or, my God) ont permis à son auteur de quitter cet univers.
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Il y a quelques semaines j'ai eu le bonheur de lire le grand secours, récemment récompensé du prix Landerneau des lecteurs. Dans son roman, Thomas B. Reverdy s'inspire (fortement) de son quotidien de professeur de français à Bondy en Seine-saint-Denis (93)

J'ai aussi lu le témoignage de William Lafleur sur ses 12 années d'enseignement.

Ces lectures (et la terrible actualité…) m'ont donné l'impulsion d'aller pêcher dans ma bibliothèque Entre les murs, écrit en 2006 par François Bégaudeau, qui vient de publier L'Amour (sur un tout autre thème…)

En se basant sur son quotidien de prof de français au collège Mozart, dans le 19ème arrondissement de Paris, alors classé ZEP (zone d'éducation prioritaire, depuis lors rebaptisée REP pour réseau d'éducation prioritaire), François Bégaudeau raconte... le quotidien d'un prof de français en ZEP : en classe, en salle des profs, lors des conseils de classe ou de discipline, mais toujours entre les murs de ce collège.

Un collège « pas facile », comme il en existe hélas beaucoup. Avec des élèves « peu impliqués dans leurs apprentissages » (euphémisme) et des enseignants, qui emploient leur énergie à recadrer et sanctionner au lieu de « transmettre un savoir », de plus en plus désabusés.

À lire, les scènes sont cocasses. Elles nous feraient rire si on ne les savait pas « vraies ». François Bégaudeau use et abuse du comique de répétition : une intelligente mise en abîme de situations qui jour après jour se répètent.

Et depuis 2006, il semble que l' « ambiance » continue à se dégrader dans les établissements scolaires.
Alors oui, l'Éducation Nationale se porte mal. Oui, les enseignants se sentent pour la plupart méprisés, voire en danger. Non, ce métier ne fait plus rêver.

IL EST PLUS QUE TEMPS DE SONNER L'ALARME

En 2008 François Bégaudeau interprète son propre rôle dans l'adaptation (très réussie) d'Entre les murs a par Laurent Cantet.
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Rigoureusement factuel et sans parti pris, on finit par se demander quel est donc le message de l'auteur qui au fil des pages nous narre sa vie entre les murs, vide et ennuyeuse, sans intérêt : c'est ça le message m'sieur ? j'ai bon ?
Ce livre ne dégage aucune sensibilité, aucun amour du métier, aucune espérance, il est creux et vain, le professeur ne montre à aucun moment l'exemple à suivre, ne suscite pas le dialogue entre les générations, ne provoque pas la curiosité des élèves, ne transmet aucun savoir ou savoir faire (et tant pis pour les élèves, pris ici pour des cons). J'attendais donc plus d'analyse et de recul sur le monde de l'enseignement, sur l'apprentissage et la transmission, une véritable réflexion à partir de faits divers éventuellement vécus, mais au moins dignes d'intérêts. La plus mortelle de vos journées scolaires est moins ennuyeuse que ce qui est raconté ici. J'ai lu ce livre parce que j'habite le 19ème arrondissement, et parce que mes enfants sont scolarisés. Je l'ai lu chez Verticales, c'est-à-dire avant la parution de la version en poche, avant la sortie du film, avant la Palme d'or à Cannes. N'ayant pas vu le film, je suppose qu'il véhicule un message audible et qu'il dégage plus d'émotion que le livre, sans doute grâce aux acteurs, qui ont peut-être réhabilité le propos.
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Je me souviens de la voix douce et légère qui appelait : "Oh Capitaine, mon capitaine ! " ; vibrante, étincelante, sur laquelle j'ai parfois vogué.

J'ai vibré au rythme des pages écornées qui faisaient résonner à l'unisson tant de Chagrins d'école. Cette plume tendre et savoureuse a su raviver tant de fois la flamme...

J'ai tremblé devant La Haine, ri aux côtés du Petit Nicolas, bondi devant La Journée de la jupe...

J'ai eu souvent Les doigts plein d'encre et me suis endormie pour des contrées lointaines en compagnie de garnements en culottes courtes.

J'aurais giflé Bruel et sa compagnie de Profs insolents, j'ai détesté Ducobu, rendu chèvre le Bouillon et dédaigné l'Instit.

Je respecte Charlemagne et j'adule Jules Ferry, je fonds de tendresse pour le Cancre, m'ennuie à mourir à L'Ecole des femmes.

Mais rester Entre les murs ne m'a laissé qu'une froide sensation d'âpre lâcheté...
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On retrouve l'humour de François Bégaudeau, qui en tant que prof déconcerte ses élèves par son ironie quasi permanente. Cela dit, on sent la fatigue et l'énervement du prof de français qui ne sait pas toujours rester stoïque face aux propos insolents des élèves entre eux et à son égard.
Pour la construction : une enchainement de petites saynètes dans la salle de classe, la salle des profs, les conseils de classe ou de discipline...
Se lit avec plaisir; souvent drôle.
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