Comme j'aime beaucoup ce que fait
François Bégaudeau j'ai emprunté cette bande dessinée à la bibliothèque dont il a écrit le scénario, pensant qu'il s'agissait d'une histoire du mouvement ouvrier au sein de l'entreprise «
Wonder ». Vous savez les piles qui ne s'usent que si l'on s'en sert.
Et bien pas vraiment c'est l'histoire d'une jeune ouvrière en mai 68. Renée aurait pu travailler dans n'importe quelle autre usine car le sujet concerne les changements qui vont s'opérer en elle durant ce que l'on a appelé « les événements ».
Renée est une jeune fille plutôt timide et docile. Après des journées harassantes à l'usine, ses loisirs consistent à écouter les disques de
Sylvie Vartan et à aller à la fête de la rosière à Saint-Ouen.
Nous sommes en mai 68 et les ouvriers de l'usine vont se mobiliser. Entraînée par son amie Jeanine elles vont se retrouver à Paris pour manifester. Renée va rencontrer des étudiants, filles et garçons qui vont l'amener vers l'émancipation.
On peut résumer l'histoire avec cette phrase « Désormais tu ne fabriqueras plus de piles. Tu seras une pile ! » car ses nouveaux compagnons vont lui donner le surnom de
Wonder qui aidera Renée à savoir ce qu'elle veut plutôt que de subir.
Je trouve qu'il y a beaucoup de rêves et peu d'actions mais les dessins d'
Elodie Durand illustrent bien le côté sombre de la vie de Renée à l'usine en noir et blanc et son émancipation progressive par la couleur, ce qui est bien vu.
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