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Critique de Woland


Woland
30 décembre 2007
Paru deux ans avant les événements de septembre 2001, "Une Amérique Qui Fait Peur" dut affronter les railleries de nombre de critiques qui n'hésitèrent pas pour l'occasion à affubler son auteur de l'étiquette de "réactionnaire."
Fait amusant - et ô combien intéressant : l'essentiel de ces critiques pensaient "à gauche" (ou, à tout le moins, l'affirmaient). En foi de quoi, très souvent, ils étaient (et sont restés) les premiers à hurler au loup devant les excès consuméristes et capitalistes des Etats-Unis.
En revanche, pas question pour eux de s'indigner aux récits des exactions - il n'y a pas d'autre mot : lisez ce livre et vous m'en direz des nouvelles - commises aux USA au nom de la "liberté" et dont Philip Roth nous a donné un éblouissant témoignage dans "La Tache."
Non, sur ce plan-là, ces mêmes critiques, qui pensent "bien" et sont d'ailleurs les seuls à le faire, sont les premiers à s'incliner devant le Moloch américain ...
Oui, les féministes complètement allumées des USA ont raison de déposer plainte et de faire des procès à des universitaires ayant osé (ce n'est qu'un exemple) déclarer qu'ils se sentaient traités comme des coupables parce que le règlement de maints campus universitaires permet à toute étudiante demandant une réunion de travail avec l'un de ses professeurs mâles d'exiger que, "pour la protéger", y soit présente une enseignante.
Oui, certains psychiatres peu scrupuleux ont mille fois raison de faire pression sur des enfants de 4/5 ans pour les amener à accuser d'attouchements incestueux l'un ou l'autre de leurs parents.
Oui, les médias américains - les mêmes si décriés pour la façon dont ils ont traité la dernière guère américano-irakienne - ont dix mille fois raison de traquer sans répit ces universitaires et parents obsédés par le sexe et qui, sans foi ni loi, s'acharnent à salir la Vertu Triomphante qui est l'apanage des vrais citoyens made in USA.
Oui, les médias américains ont cent mille fois raison de pointer du doigt la police (fédérale ou locale) lorsque celle-ci s'attaque, de façon ignominieuse, à des assassins multirécid ... pardon ! à de pauvres victimes de la société qui dealent, violent et trucident non par méchanceté naturelle mais bel et bien, eh ! oui, parce que leur père buvait et les maltraitait.
Au cas où tout cela vous rappellerait quelque chose, n'hésitez pas à revenir aux sources du mal en vous plongeant dans ce petit livre brûlot qui en a mécontenté plus d'un mais qui dit tout haut ce que pense de plus en plus de monde, aux USA comme en France. ;o)
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