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EAN : 9782701175393
112 pages
Editions Belin (15/03/2013)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Ituk vient tout juste de fêter ses 18 ans. C’est un moment fort dans la vie d’un jeune Inuit, car, comme le veut la tradition, il va devoir se confronter à Nanook l’ours blanc pour devenir un homme, c’est-à-dire démontrer ses talents de chasseur et sa capacité à subvenir aux besoins de sa famille.
Ce long et difficile périple, Ituk va le mener aux côtés de son grand-père qui va le guider et l’initier à travers la toundra assaillie par la neige et les vents gl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ituk vient de fêter ses 18 ans. Comme tout jeune homme Inuit qui vient de passer ce cap, il doit montrer qu'il mérite à présent le statut de chasseur et être reconnu homme. Pour ce faire, il doit aller à la rencontre de « Nanook », le mythique ours blanc des contrées polaires, et le vaincre. Sa quête promet d'être longue, éprouvante et sûrement périlleuse. Heureusement, son grand-père, Kenny, un homme que les ans ont su rendre robuste et sage, va l'accompagner.

« Ituk : à la rencontre de l'ours blanc » est un roman jeunesse destiné à un public « à partir de 9 ans » comme l'indique la quatrième de couverture. Il prend place dans la collection « Terres insolites », dirigée précisément par François Beiger, l'auteur de ce roman. Il connaît bien les contrées qu'il décrit ici puisqu'il a pu y faire de nombreuses expéditions avec ses chiens de traîneaux. le récit d'Ituk est donc saisissant de réalisme : si le Grand Nord peut sembler aux yeux d'un profane uniformément blanc, ce récit nous apprend que se cachent, en réalité, des paysages inhospitaliers qui recèlent maintes déclivités et de nombreux dangers liés au froid extrême. Et le lecteur est vite emporté aux côtés d'Ituk et de son grand-père, voyageant dans ce blanc aux facettes bigarrées, tremblant autant de froid que de peur sur le traîneau, aux côtés des chiens infatigables, ou dans l'igloo qui se reconstruit au gré des avancées. Les mots déjà nous font toucher du doigt cette « terre insolite » : nuages de poudrerie, toundra, taïga, fjord, épinette… autant de termes rassemblés dans un lexique à la fin : « Les mots du Grand Nord ».
« Ituk » est aussi un bel objet-livre, mis en valeur par les illustrations soignées de Philippe Mignon : la couverture, solide, est attrayante par sa mise en page et ses coloris sobres. Et pour poursuivre le voyage aux côtés de François Beiger directement, le lecteur peut découvrir son « carnet de voyage » illustré à la fin : c'est un élément didactique supplémentaire qui permet aux jeunes lecteurs de s'évader… tout en apprenant !

Un grand merci à Babelio et aux éditions Belin Jeunesse pour cette belle découverte !
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Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et son opération Masse Critique ainsi que les éditions Belin de m'avoir permis de découvrir ce petit roman jeunesse très sympathique.

Ituk a tout juste 18 ans et, pour devenir un homme, il doit subir la même épreuve que tout Inuit : partir chasser Nanook, le grand ours blanc. Il doit se rendre dans la toundra avec un mentor : le père généralement. Dans le cas d'Ituk, c'est son grand-père qui va l'accompagner au court de ce voyage initiatique.

Il y a un problème avec les livres et les films qui traitent de survie dans la toundra en hiver : on est vite restreint au niveau des obstacles que rencontrent nos personnages : il y a la faim, les rencontres avec les prédateurs, un chiens de l'attelage qui se blesse, un personnage qui passe au travers d'une plaque de glace et tombe dans l'eau gelée ou plus simplement encore, la faim. Bien évidemment, ce roman n'échappe pas à ce petit problème. Certes, les obstacles rencontrés par Ituk et son grand-père sont multiples mais restent relativement classiques par rapport aux livres et aux films que l'on connait déjà sur le sujet.

J'ai trouvé la relation entre Ituk et son grand-père très belle. Il y a une réelle complicité et un grand respect entre eux. J'ai aimé la relation entre Ituk et Takra, sa chienne de tête, qui est absolument attendrissante ! Il s'est occupé d'elle depuis toute petite et on ressent beaucoup d'amour entre ces deux êtres.

Ituk est un personnage déterminé mais qui sait garder à l'esprit qu'il doit prendre soin de ses chiens et de son grand-père. Ce voyage est éprouvant pour tout le monde mais leur unité est une belle leçon de vie. le grand-père est mon personnage préféré. J'aime son côté chaman et sa façon de parler par énigmes.

L'écriture est soignée et très facile d'accès. Certains noms de villes ou régions ou encore les termes propres à la langue Inuit sont vraiment trop difficiles pour les enfants. J'ai fait le test avec mon frère de 11 ans et ma soeur de 9 ans, Kangiqsualujjuaq reste impossible à prononcer pour eux !

Les dessins en nuances de gris donnent un véritable cachet à ce petit roman. le talent du dessinateur est énorme : ses illustrations sont terriblement réalistes !

C'est une très belle histoire et ce roman nous permet de décrouvrir la culture Inuit ainsi que ses mythes et ses légendes de la plus magnifique manière qui soit. Bref, une très belle histoire à découvrir absolument avec les plus jeunes !
Lien : http://deslivresenpagaille.e..
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La Masse critique du mois d'avril, consacrée au livre jeunesse, a déposé dans ma boîte aux lettres des nouvelles du Nunavik.

Neige, glace, tempêtes, sources de nourriture, le blanc pays ne révèle ses richesses et ses dangers qu'aux seuls initiés. Une extrême attention de tous les instants est nécessaire. La fraternité avec les êtres – humains ou animaux – est condition nécessaire pour exister, portée par un fond légendaire commun. Être en vie ne va pas de soit, et Ituk en est bien conscient.

Le récit est nourri d'une foule de détails qui viennent directement du vécu de l'auteur, ce qui lui confère une richesse née de l'expérience réelle.

“ La neige crissait sous ses pieds, signe de froid vif. ” (13)

Les illustrations délicates, au crayon gris, accompagnent l'imagination sans la contraindre. La partie documentaire est bien ficelée. Une belle initiation à la fragilité de l'existence et à sa dignité.

[Lu dans le cadre de ces fabuleuses masses critiques]

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