Jean-Pierre Bélanger/5
1 notes
Résumé :
À la suite d'un événement tragique, une grand-mère diabolique prend en chasse son petit-fils Potter. La poursuite commence à Notre-Dame de soûlon, un coin perdu au nord du 52 e Parallèle et se prolonge à Montréal, dans les rues sombres et les couloirs du métro...
Un roman étonnant, palpitant qui entraîne le lecteur dans une folle aventure.
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Parce que d'une vie outragée pour s'être permis ce solo d'piccolo dans plate-bande du maire, course contre la montre dans les dédales du labyrinthe se perdant entre Chinatown, la rôtisserie du coin et Gloria's, ce bar pour dames nanties, only ! Rien à voir avec Poudlard, ce Potter-ci du « Tigre bleu » de Jean-Pierre Bélanger se trouve à la croisée des Lavigueur, des Bougon, à l'ombre de la saga du « Livre sans nom », d'une timide imitation de « Décadence » mais de série B faut bien l'avouer, et sous l'égide du papà, dit Padrino; parfois aussi absurde qu'un borgne plongé dans l'néant d'son propre clin d'oeil, de bacchanale à vau-l'eau, surprenant vice et miteux versa sous les effluves d'un vaudeville, d'un Pennac ! Pioché dans l'bac à 50 cents de la bibliothèque municipale, sans maudire, j'ai indéniablement rentré ici dans l'insolite de mon argent !
Citations et extraits (8)
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On pouvait maintenant associer chacun des visages à des fesses gélatineuses, à des essoufflements de phoque, à des seins affalés, à des bedaines monstrueuses, à des champs de varices ou à des organes dont les mensurations étaient jusque-là demeurées secrètes pour cause de ridicule. Au terme de la projection de dix minutes, tous braillaient en chœur.
Pas pour lui la luzerne et les graines de sésame. À chaque repas, malgré la consigne donnée par Marie-Scapulaire, il s’échappait du Gloria’s pour se rendre au snack-bar voisin. Le lieu était tenu par une jolie Martiniquaise aux seins embaumant la vanille, dont il n’avait pas tardé à faire sa maîtresse. Elle avait un appétit sexuel débridé, sa libido ne demandant qu’à exploser telle une fontaine de jouissance jamais tarie. Elle se nommait Marithé, et le snack-bar lui appartenait.
Afin d’attirer davantage la compassion, il avait perfectionné son numéro. Il arborait une barbe de plusieurs jours, ce qui faisait paraître ses joues davantage émaciées; il retirait aussi les bras des manches de son parka, ce qui laissait croire qu’il avait été amputé. Un homme-tronc abandonné à son sort dans un chariot de supermarché au beau milieu de l’hiver ne pouvait manquer de soulever l’indignation.
Le manoir s’était transformé en véritable bordel; des poursuites effrénées en petites tenues avaient eu lieu jusque dans les couloirs, à la vue de tous. Des hurlements avaient jailli des gosiers les plus nobles. On se battait sauvagement, on crevait des matelas, on démembrait des tables de nuit, on charroyait des lits dans les coins les plus reculés des chambres.
Sur l’écran, Fanucchi, insatiable, venait encore une fois de se lancer à l’assaut de La Dolores. Son organe, réputé pour avoir la taille d’une arachide, s’était mis à gonfler, à doubler de volume, Dieu de Dieu, voire même tripler, pour atteindre les dimensions phénoménales d’un rouleau à pâte. On aurait aisément pu y suspendre un haut-de-forme.
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