Ce roman est une immersion dans le milieu pugilistique.
Après avoir disputé un combat de boxe, Joachim Montechance prend la route pour rentrer chez lui. Une jeune femme l'oblige à s'arrêter. Après une soirée trop arrosée qui a tourné à une violente dispute, son mari l'a forcée à descendre de voiture et est reparti aussi sec.
En lui proposant son aide, Joachim ne se doute pas un seul instant que cette femme est le diable en personne.
C'est un roman riche en rebondissements, alimenté par de bons dialogues. J'ai découvert le monde de la boxe où se déroulent des combats arrangés qui désignent le vainqueur avant le premier round, avec des organisateurs qui s'en mettent plein les poches, mais aussi l'existence de réels combats loyaux.
Bien que je ne m'intéresse pas à ce sport de combat, la quatrième de couverture m'a immédiatement attirée et j'ai eu beaucoup de plaisir à suivre ce thriller.
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Je ne reviendrai pas en détail pas sur le thème, la quatrième de couverture étant explicite.
Comment dire ? J'ai adoré ce livre, je l'ai lu (pratiquement) d'une traite, j'ai même laissé sonner mon téléphone parce que je ne voulais pas être dérangé.
Deux inconnus, un homme, une femme font… connaissance et, apparemment, c'est le coup de foudre. Mais il ne s'agit pas d'un "simple" amour, ni d'un amour simple. Montechance et la femme qu'il prend en stop me font penser aux personnages du roman "Le facteur sonne toujours deux fois", Chambers et Cora. Il s'agit d'une passion très physique, et Montechance le reconnaît d'ailleurs à une ou deux reprises, celui qui n'a pas vécu cela, ne peut pas comprendre ce que lui éprouve pour cette jeune femme. Mais quelle galère ensuite pour lui! Ses ennuis personnels, ses démêlés avec la police se succèdent, s'enchaînent à toute vitesse pour le plaisir du lecteur qui a à peine le temps de reprendre son souffle.
Les personnages sont distinctement campés, l'intrigue tient bon jusqu'au bout, le monde de la boxe en toile de fond est une valeur ajoutée sympa, les dialogues sont ponctués d'humour, ce qui accroît le plaisir de la lecture.
Finalement, la seule réserve que je ferais concerne la couverture : elle "déchire", c'est vrai, mais le sens qu'elle véhicule (Nazis, bastons) ne reflète pas l'atmosphère du roman. Mais peu importe. Personnellement, j'attache peu d'importance à la couverture.
C'est vraiment un bon roman à découvrir. J'en profite pour dire que j'ai lu "Le pendu de Notre-Dame de Nantes", un autre roman, du même auteur, paru à peu près en même temps : intrigue superbement ficelée, noir et très drôle cependant, car beaucoup, beaucoup d'humour. Voilà, voilà.
Sébastien.
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Tout d'abord merci aux Editions Moissons noires pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique (gros coup de coeur pour la couv').
Joachim Montechance, jeune boxeur, rentre chez lui en voiture lorsqu'il croise une jolie jeune femme sur le bord de la route. Elle viendrait de se disputer avec son petit ami, il est tard, il la ramène donc chez lui. C'est le point de départ des mésaventures de Montechance. le lendemain on retrouve un homme mort, une personnalité du coin, quel est le lien avec Joachim ? Avec la jeune femme ?
Cette histoire a pour toile de fond l'univers de la boxe, ce qui aurait pu être rédhibitoire (pour moi), sauf que là on parle surtout du côté "sale" de ce sport, les combats truqués et les petits malfrats qui font du business sur le dos des joueurs, ce qui donne une vraie ambiance au livre.
On s'attache au personnage principal et on essaie de relier tous les éléments qu'on nous délivre au fur et à mesure.
J'ai trouvé que c'était efficace, assez original, j'ai passé un bon moment.
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Au salon, le domestique nous attendait. Il nous a reconduits vers le vestibule. Comme il ouvrait la porte, Jean-Paul lui a demandé :
- Vicken, c'est bien cela ? Quand êtes-vous entré au service de Mme Bertellec ?
- Il y a treize ans, monsieur.
- Madame Bertellec ne nous a pas parlé de sa fille. Savez-vous pourquoi ?
- C'est Madame qui décide.
- D'accord, Vicken.
- De rien, monsieur.
- Je suis capitaine, Vicken.
- Je suis content pour vous, monsieur.
Jean-Paul, un peu contrarié, m'a dit :
- Viens, on s'en va.
Le plus important, pour moi, c'était que le combat reste vraisemblable, que le public en ait pour son argent. J'adaptais ma boxe à celle de mon adversaire. Je reconnais que parfois ce n'était pas simple, quand c'était un vrai tocard qui agitait les poings sous mes yeux. Mais le public se foutait de voir gagner l'un ou l'autre des types, qu'il ne connaissait pas. Il voulait y croire, assister à de beaux échanges, à de beaux déplacements, et un peu de sang ne faisait pas de mal. Voilà ce qu'il voulait, le public.
- Le gars se souvient d'une femme qu'il n'a jamais vue autrement qu'avec des lunettes noires et un chapeau. Il a cru que c'était une star, parce que toi, il t'a pris pour Vincent Cassel.
Je me suis marré.
- Vincent Cassel et Diane Kruger ou Naomi Watts dans un "deux étoiles" à Nantes ! On se demande ce qu'ils viendraient foutre ici !
Je ne savais pas si j’étais un bon boxeur, ni si j’allais devenir un champion. En tout cas, ça s’annonçait mal. Je montais le plus souvent sur des rings de quartiers, dans des petites villes de province, histoire d’animer la soirée d’un samedi.
J’avais la réputation d’être loyal. Si on me disait : ‘Au sixième, tu te couches’, au sixième round je me couchai
- C'est Madame qui décide.
- D'accords, Vicken.
- De rien, Monsieur.
- Je suis capitaine, Vicken.
- Je suis content pour vous, monsieur.
À poings fermés - Jean-Claude Belfiore - LTL # 151