Parallèlement, le tribunal d'Arusha, chargé de juger les criminels de génocide, fournit gratuitement une trithérapie aux détenus. Certains des tueurs qui ont infecté Dafroza ont été arrêtés à l'étranger ; ils attendent leur procès là-bas et, contrairement à elle, sont soignés pour pouvoir déposer au tribunal. Mais Dafroza, personne n'a pensé qu'elle devait vivre pour témoigner. Elle est morte, elle ne témoignera plus.
Une fois qu'ils étaient fatigués de tuer, les génocidaires coupaient les tendons des pieds pour que tu ne t'enfuies pas durant la nuit et qu'ils puissent venir t'achever le lendemain.
Nos tueurs n'étaient pas des étrangers, mais nos propres voisins : on avait étudié ensemble, vécu ensemble…
Plus jamais ça, c'est de la blague. Un génocide peut arriver de nouveau, chez nous, ailleurs, chez toi…