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Citations sur Les faucheurs sont les anges (53)

Désir instinctif. Faim, soif, sexe : toutes les pulsions résiduelles se résument à un estomac qui gigote, qui marche.
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C’est pas à moi d’le sauver.
Elle dit qu’c’est pas à elle d’le sauver, indique Royal.
J’ai entendu, dit Bodie.
Ça veut dire quoi ?
Ça veut dire, explique posément Moïse Todd, qu’la survie, c’est pas un sport d’équipe.
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J'ai un flingue braqué sur ta tête, fait une voix derrière elle. Ne te retourne pas.
Temple pivote sur elle-même. C'est James Grierson.
J'ai dit, ne te retourne pas.
J'avais entendu.
Tu ne me crois pas capable de tirer ?
J'ai jamais vu personne flinguer quelqu'un sans raison, bonne ou mauvaise.
C'est là que tu fais erreur, petite fille. Au cas où tu n'aurais pas remarqué, il y a pénurie de raison, en ce bas monde.
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Parfois, les morts peuvent paraître clownesques ou enfantins. Elle se demande comment les gens ont pu se laisser repousser dans les recoins et les placards du monde par des créatures aussi stupides.
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Y a des gens qui veulent pas voir le monde comme il est. Qui font profil bas en tremblant. Qui se trouvent quatre murs assez hauts pour cacher tout le reste. Pour ceux-là, le monde est un endroit effrayant. Toi et moi, tu vois, on est différents. Quand on doit bouger, on bouge. On s'fout de la raison ou de la distance. Vengeance ou générosité, sagesse ou folie – pour nous autres, c'est du pareil au même. Que ça nous plaise ou non, on y va. Parce que toi et moi, fillette, on est des enfants de Dieu, des soldats, des baroudeurs. Et pour nous, le monde, c'est un émerveillement.
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La pluie, c’est la poisse. Il serait plus logique que la pluie existe pour nettoyer les impuretés du monde. Une purification pareille au saint déluge, qui viendrait balayer les morts et donnerait naissance à des pissenlits et des papillons partout à la surface dévastée de la planète. Mais ça ne marche pas comme ça. Non, la pluie se contente de tout rendre froid et humide et de vous faire frissonner dans le cou et, après quand le soleil émerge de derrière les nuages, il y a simplement plus de boue et de pourriture qu’avant, et la puanteur s’élève comme un gaz de la terre et des pierres.
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La horde, dans l'obscurité de la nuit urbaine seulement percée par les phares de la voiture, constitue la manifestation la plus sombre et la plus dégénérée de cette humanité maudite sur cette terre souillée – monstres surgis d'époques révolues, qui régurgitent l'improbable enfer engendré par l'homme pour faire d'eux l'armée des damnés, étranglés et balbutiants, rongés par la pourriture et la hargne mais surtout éminemment pathétiques.
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Voyez-vous, le monde a sa musique et il faut prêter l'oreille, sans quoi on est sûr de la rater.
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Les miracles, ça t'intéresse peut-être pas. Mais même quand on ne les mérite pas, faut savoir les apprécier. On doit tous admirer la beauté du monde, même quand on est méchant. Surtout quand on est méchant.
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Horace remplit son assiette de quelques cuillerées de haricots piochées dans une gamelle mise à chauffer au bord du feu, tranche un peu de viande sur la broche et tend le tout à Temple.
Tape dedans, dit-il. On n'en manque pas.
C'est quoi ?
Du rampant.
D'la limace? Me dites pas que vous bouffez les sacs à viande...
Bien sûr que si, petite, dit Lee. Y a pas de mal à ça. Soit ils nous mangent, soit on les mange. Tu préfères quoi ?
C'est pas du poison ?
Pas si c'est bien préparé. Ça fait cinq ans qu'on s'en nourrit. Avec toute cette bidoche sur pieds, un gars avec un fusil ou un arc, il a qu'à tendre la main.
Et la pourriture ?
On chasse que les plus frais, ceux qui traînent pas depuis longtemps.
Elle examine le contenu de son assiette, qu'elle penche à la lueur des flammes pour y voir plus clair. Les tranches sont grasses à l'intérieur et carbonisées en surface. Elle met le nez dessus.
Ça sent le romarin.
Les gars sourient. Horace semble à la fois un peu honteux et ravi.
Tu sais, dit Lee, c'est pas parce qu'on rôde à droite à gauche qu'on oublie les plaisirs de la vie. Horace est un foutu magicien, question cuisine. C'que tu sens là, c'est un mélange d'épices de sa fabrication.
Et puis mince, dit-elle. On vit qu'une fois.
Elle place une cuillerée de viande dans sa bouche et mâche, laisse les sucs imprégner sa langue et ses dents. Puis elle déglutit et lève les yeux vers les hommes qui sont penchés vers elle, dans l'attente de son verdict.
C'est bon, dit-elle, ce qui déclenche un concert de cris de joie. On dirait du porc.
Je l'ai toujours dit, s'esclaffe Lee, la seule différence entre l'homme et le cochon, c'est un bon assaisonnement.
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