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Critique de Singlandes


En refermant ce roman à la 534 ème page je suis comme étourdie par tant d'informations livrées pêle- mêle sur l'Europe d'hier et d'aujourd'hui.
Après une réflexion sur le Grand Paris ou Paris vs banlieue très originale, Aurélien Bellanger s'intéresse ici à l'Europe et tente d'en définir l'identité passée et à venir.
Pour éviter de se présenter en analyste des phénomènes européens mais plutôt en romancier, il ajoute à l'Europe un état fictif le Karst dans les Balkans qui lui sert de point d'ancrage pour développer sa réflexion .
Pour lui l'Europe est un cadavre qui bouge encore ou un phénix mort dans les cendres des deux guerres du XX eme siècle . Renaîtra-il un jour?
Il y a beaucoup, peut-être beaucoup trop de choses dans ce roman.
L'Europe convertie à la finance est devenue la colonie de son ancienne colonie , l'Amérique. Autrement dit l'Europe a traversé l'Atlantique mais est en même temps ,inspirée par le fatalisme venu d'Orient, elle ne combat plus.
La croyance que l'Europe fut «  une société savante » et que maintenant seules les mathématiques ordonnent et ordonneront nos vies est présente à toutes les pages.
Mais on sent une nostalgie d'un monde disparu « d'une Atlantide », la monarchie, les forêts profondes pas encore défrichées , les villages, les églises où l'Europe puisent ses racines .
Le roman foisonne de références scientifiques et un peu littéraires époustouflantes pour le lecteur qui ne sait plus où donner de la tête.
Mais les questions demeurent :
Qu'est-ce que l'Europe?
Peut on encore faire l'Europe?
Peut-on encore sauver l'Europe?
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