AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de vibrelivre


La mer pour aventure
par les écrivains de marine
Aventure POINTS , 2020
9 récits, 191p
collection dirigée par Patrice Franceschi


C'est un cadeau de la masse critique. L'équipe des éditions Points en souhaite une excellente lecture. Voilà un départ très bien engagé. Je lis l'introduction de Patrice Franceschi, et sa phrase-fétiche. Elle est de Pindare : N'aspire pas à l'existence éternelle mais épuise le champ du possible.
Galvanisée, j'attaque sur-le-champ Avant la dernière ligne droite que Franceschi a écrit en 2012. Je suis transportée. Je suis fin prête pour lire ces récits qui parlent de la mer, je vais trouver l'immensité, la lutte, la liberté, le rêve. Je suis un peu déçue. Peut-être parce que ce sont de courts récits, et que certains sentent la commande. Cela dit, on retrouve des gens connus et qu'on connaît mieux encore, Patrick Poivre d'Arvor, et Sylvain Tesson et ses aphorismes. On en découvre d'autres comme Emmelene Landon que je lirai certainement, Jean Rolin dont j'ai trouvé le récit trop technique.
Parmi les écrivains de marine, on compte des professionnels de la mer, un contre-amiral, François Bellec, un vice-amiral, Loïc Finaz, un capitaine de trois-mâts, Patrice Franceschi, un spécialiste, Dominique le Brun.
le recueil commence avec un récit de François Bellec, intitulé »Quarantièmes Sud » où les cap-horniers ont écrit leur légende. le Cap-Horn, je cite approximativement Bellec, est le légendaire point tournant des océans du monde. Il envoûte. Bellec y fait un pélerinage émouvant.
L'ami du narrateur dans le récit de Loïc Finaz dit que c'est en devenant marin que l'homme est devenu homme, que toute conquête véritable se fait par mer. Franceschi est amoureux de son voilier, La Boudeuse : « Tout est beau sur un voilier et tout y porte au rêve ». Il se trouve dans le Pacifique oriental, loin de tout, et s'y déroule un événement très mystérieux. Olivier Frébourg, dans son « Ode à la Jeanne » fait dire à son narrateur : « Toute navigation est une destruction de la comédie, une approche du sacré, un dénuement ». C'est dire l'influence énorme de la mer. Il est porté par l'oeuvre de Blaise Cendrars et par Kessel, et notamment son livre Fortune carrée. Frébourg, ou son narrateur, ajoute que l'homme a besoin d'une mythologie, sinon il est confronté à l'absurde, au néant. Emmelene Landon recommande le livre de Nicholas Montsarrat, La mer cruelle.
Que de richesses glanées dans ce recueil qui invite au rêve, incite à la lecture d'autres livres et à méditer de grandes pensées.
Merci donc à Babelio, à Masse critique, aux Editions Points, et à Patrice Franceschi.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}