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EAN : 9782227486669
154 pages
Bayard Jeunesse (05/09/2013)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
La dépression, la trahison, l'inavouable, la vie broyée, la déchéance, la folie, le meurtre, l'exclusion, la maladie : voilà l'en-bas. En chacun de nous, des portes dérobées donnent plus ou moins sur ces arrière-cours. Vivre se fait dans la traversée de ces abîmes où se défont beaux discours et belles spiritualités. Il y a pourtant de l'humain dans ces régions-là. Et rêver de passer à côté ou au-dessus d'elles fait sortir de la condition humaine et mène au pire. En ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un livre puissant, oui, mais dont la puissance est de dire l'impuissance, quand elle nous tient. M. Bellet déploie une pensée tournoyante, qui demeure auprès de ce qui rend la vie impossible, qui ne s'enfuit jamais loin de ce thème difficile, comme font tant d'autres ouvrages. Un livre tout prêt de la vie.
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Un livre, sans faux semblant sur la vie, au plus proche de la vie réelle, qui dit ce que personne n'ose se dire, surtout pas ceux qui "ont reussi" en apparence et qui semblent si loin de la vie authentique, n'en parlant pas, par pudeur, gêne ou bienséance. Mais quand on le lit au coeur des épreuves, on y trouve une communauté réelle du peuple de l'en-bas. La fraternité du feu. Merci Maurice Bellet !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les maîtres et seigneurs n'ont aucun pouvoir sur l'en-bas. Les maîtres du savoir n'y descendent pas; ou ils s'y perdent, ils s'égarent; ils deviennent fous.
Ô qui peut descendre là, être parmi eux, parmi nous, celui qui n'est pas complice de ce qui nous tue ? Celui dont la tristesse même est vierge de la ténébreuse tristesse où s'anéantit notre naissance ?

Quelle prière pourrait monter de l'en-bas vers quel Dieu, vers quel visage de quel Dieu, pour que nous soyons consolés ? Comme par une mère qui n'a pas peur du mal de son enfant, comme par un père qui préfère la vie du fils à toute gloire et à tout bonheur ?
Nous n'appellerons personne, père ou maître. Car personne, en bas, ne peut porter une charge si terrible.
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Les êtres humains ne sont pas cohérents: premier principe de notre connaissance d'humanité.

C'est pourquoi vous pouvez être en haut et en bas. Vous pouvez être d'assez belle allure (morale, j'entends), et intelligent, et efficace, et reconnu tel, avec de belles aspirations, de grands sentiments, le tout sincère et honnête - et pourtant avec, dans votre vie, l'inavouable, le ver dans le fruit.
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Mais comment serait-ce possible ?
Qui peut s'en aller par là sans se perdre ? Et le cœur de l'affaire est peut -être ceci : l'en-bas, il faut le traverser. Pas d'évasion, pas de sortie par en haut.
Où donc est l'issue ? Où est le je-ne-sais- quoi, le changement, la mutation, qui n'enlève rien mais qui change tout ?
Tout, ou très grande part des discours, des exposés, sert simplement à masquer, refouler l'en-bas, y compris et surtout quand on en parle.
L'en-bas est - par nature ! - en dessous de toutes les interprétations et explications. Dès qu'on explique et interprète, on est hors de lui.
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Car ce n'est pas une chose, un état, un définissable. Il est tout entier dans le rapport que l'être humain a avec lui : c'est le rapport à l'obscur, à la ténèbre, au nœud meurtrier. Du dehors, après, quand vous voudrez, c'est ceci ou cela. Dedans c'est l'imprononçable, l'innommable.
Et l'innommable fuit et s'enfonce derrière tous les discours, tous les savoirs.
Il hante l'arrière-pays de la psychanalyse elle-même.
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Compulsion. : le président Kennedy court les filles. «Voyons, monsieur le Président ? - Je ne peux pas m'en empêcher.»
L'obsession sexuelle, l'alcool, la drogue, la fugue, les accès de violence, et, pour le pire, viol ou meurtre. «Je ne peux pas m'en empêcher. »
Du dehors, l'inadmissible. Du dedans, une culpabilité épouvantable.
On traîne ça comme un boulet. Quelquefois, souvent, c'est invisible – avec le risque d'apparaître un beau jour en pleine lumière. La vie bascule.

Ou bien, perversion : on considère le pire comme normal, ou plutôt on se refuse à toute norme. On n'en est même plus à la douleur. On est dévoré par l'abîme.
Infernale nécessité.
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Videos de Maurice Bellet (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maurice Bellet
https://www.laprocure.com/product/1034297/bellet-maurice-sapere-savoirs-et-saveurs-d-un-monde-qui-nous-parle Sapere : savoirs et saveurs d'un monde qui nous parle Maurice Bellet (Personne interviewée), Nathanaël Wallenhorst (Interviewer) Éditions le Pommier
Dialogues entre M. Bellet et un jeune chercheur, dans lesquels le théologien, philosophe et psychanalyste partage ses questionnements anthropologiques et sa sensibilité aux souffrances humaines. ©Electre
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