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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce tome clos la trilogie des Falsificateurs. J'avais adoré les 2 premiers. L'histoire est originale et le style est bien maîtrisé. le troisième tome n'est pas moins bon, mais ça se répète. L'histoire tourne en rond et une lassitude s'installe. J'ai mis un peu plus de temps à le lire que les 2 autres. Mais ça m'a quand même fait plaisir de retrouver Sliv, Lena et Gunnar, je les aime bien. J'ai apprécié les intrigues qui tournent autour de faits d'actualité récents comme l'élection d'Obama et l'éruption du volcan islandais en 2010.
Malgré ce dernier tome un peu moins attractif, je garde un avis très positif sur l'ensemble de la trilogie.
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Dernier volume de la trilogie Les Falsificateurs, ce roman exprime l'objectif de l'auteur et nous ramène à l'essence de la littérature.
La vérité existe-t-elle ?
De quoi est faite la réalité.
Autant d'interrogations passionnantes
Et bien sûr, puisque nous sommes au coeur de la réécriture de l'histoire, de bien beaux scenarios relatifs à l'élection d'Obama et de la pandémie H1N1.
Un bonus : la postface, à ne rater sous aucun prétexte.
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Suite des romans Les falsificateurs et Les éclaireurs.

Sliv Dartunghuver a donné un nouveau sens au Consortium de Falsification du Réel : il s'agit désormais de porter la vérité au lieu de la modifier. Or, avec l'essor d'Internet et l'explosion des réseaux sociaux, il devient de plus en plus difficile de délimiter ce qui est vrai. « le concept de vérité n'avait jamais semblé si relatif. [...] Tout était vrai et donc rien n'était vrai ; tout était faux et donc rien n'était faux. » (p. 24) Alors que le CFR s'attache à faire élire Barack Obama et s'interroge sur la véracité des données qui semblent annoncer un réchauffement climatique à l'échelle mondiale, Sliv assiste une nouvelle fois Lena Thornsen sur un projet ambitieux. La belle Danoise veut créer une civilisation maya prônant la concorde. « Raconter une énième histoire me semblait irrémédiablement vain. » (p. 55) Pendant des mois, les deux falsificateurs préparent un scénario complexe, entre créations d'artefacts antiques et plan médiatique complet. le Consortium le sait : les humains aiment les belles histoires. « L'homme moderne est le fruit de millions d'années d'évolution ; s'il continue à raconter des histoires, il en tire forcément un bénéfice. » (p. 77) Hélas, une fois encore, la pérennité du CPR est menacée lorsqu'une valise contenant des dizaines de scénarios est égarée par un agent, et d'autant plus quand certains de ces scénarios commencent à se réaliser. « Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Que nous ne faisons qu'anticiper l'actualité ? / [...] Pourquoi ferions-nous advenir des événements dont nous pensons qu'ils arriveront de toute façon ? » (p. 401)

Avec le troisième et dernier volet de sa trilogie, Antoine Bello achève d'explorer les mécanismes de construction et de réception de l'information, sans cesser de souligner le volet politique et économique de ce que L Histoire choisit de retenir comme la vérité. La postface fictive du livre est surprenante et donne une dimension nouvelle à l'oeuvre. Je ne doute pas que l'auteur aurait pu produire encore quelques tomes autour du Consortium de Falsification du Réel, mais comme l'a souvent constaté Sliv Dartunghuver, la qualité prime sur la quantité.
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Voilà la suite, et sans doute malheureusement la fin, de la formidable saga du Consortium de Falsification du Réel (CFR) d'Antoine Bello, commencée avec Les Falsificateurs (2007), poursuivie avec Les Éclaireurs (2009). Même si les premières pages des Producteurs sont consacrées à un résumé des volumes précédents de façon à pouvoir apprécier celui-ci indépendamment des deux autres, il serait vraiment ballot de se priver du plaisir de lecture des deux premiers romans de la série (disponibles en poche).

Quand nous le retrouvons au début des Producteurs, le héros-narrateur islandais, Sliv Dartunghuver, travaille depuis seize ans au CFR, l'organisation secrète mondiale qui « fait » l'Actualité ou « refait » l'Histoire, en montant des scénarios originaux, et surtout en créant de toutes pièces les sources sur lesquelles reposent les inventions de ses agents (juste un exemple parmi beaucoup d'autres : les fausses cartes du XVème siècle qui attestent que les Vikings ont découvert l'Amérique...).
Depuis sa cooptation en 1991, Sliv a brillamment gravi tous les échelons de l'organisation, jusqu'à siéger au comité exécutif, à Toronto. Alors que la grande affaire du moment (2008) est l'élection américaine et la candidature Obama (le CFR pousse McCain à prendre l'effarante Sarah Palin pour colistière, et précipite ainsi l'échec du candidat républicain), une sacoche contenant des dossiers CFR est malencontreusement égarée à Londres. Le Comex s'inquiète de voir les activités du CFR rendues publiques, ou pire, détournées à des fins malveillantes.

Ce n'est pas la première fois que le CFR tremble sur ses bases idéologiques. En 2002 (in: Les Eclaireurs), il n'avait tenu qu'à un fil que le Consortium se saborde, comprenant être à l'origine de rapports trafiqués sur lesquels les États-Unis avaient fondé leur décision de faire la guerre en Irak. Sliv en avait profité pour se faire révéler le secret de l'origine du Consortium, et surtout le pourquoi de son existence, sa finalité.

Le temps passe, le monde change, dans les romans aussi. Les réseaux sociaux, les blogs, les forums, sont les nouveaux supports de l'information et de la communication, et de puissants outils pour la manipulation de l'opinion. Au CFR, c'est la belle danoise Lena Thorsen, amie et rivale depuis toujours de Sliv, qui est la spécialiste des opérations d'influence à grande échelle de la communauté internet.

A quarante ans, la vie affective de Sliv n'est pas un désert, non, mais plutôt une morne plaine. Son hyperactivité professionnelle et son empathie pour ses collègues et amis ne lui font pas complètement oublier sa déconvenue amoureuse avec Lena qui rejette ses avances. Dépité, il rejette à son tour celles de la charmante Nina toujours prête à le consoler. Peu rancunier, incorrigiblement optimiste et chevaleresque, Sliv apporte son concours au nouveau projet de Lena : inventer une civilisation antique proche des Mayas, disparue au VIIIè siècle, basée sur les préceptes humanitaires de conciliation et de concorde, et sur la volonté de se mettre à la place de l'autre pour le comprendre. Épave, trésor, codex : Lena et Sliv se lancent avec enthousiasme dans une superproduction avec acteurs, décors, accessoires, mise en scène, et surtout, plan médias. Suspense, action, coups de théâtre, jusqu'au générique de fin : une postface fameuse dont je ne peux rien révéler ici !

La trilogie « Sliv Dartunghuver » est une construction romanesque totalement originale où la fiction et la réalité sont étroitement intriquées pour notre plus grand plaisir. Antoine Bello, en plus d'être doté d'une imagination incroyable, est un mécanicien de la narration hors pair. Grâce à l'humour et à la dérision, il rattrape sur le fil certains scénarios proches de verser du côté de la théorie du complot, ou de l'apologie du maniement de la rumeur (par exemple, entre autres, le réchauffement climatique, ou l'épidémie H1N1). Tout en amusant le lecteur, Antoine Bello l'invite à réfléchir sur le sérieux et l'indépendance de l'information livrée au grand public sur les sujets géopolitiques actuels. A réfléchir aussi sur la mémoire, les souvenirs, vrais, faux, recréés volontairement ou non. Dans Les Producteurs, c'est par la voix d'un second rôle haut en couleurs - mon préférré (Ignacio Vargas, inénarrable coach hollywoodien) - qu'il démonte les rouages de la crédulité humaine, et les multiples facettes de la vérité historique.

Divertissement et réflexion : la combinaison idéale pour une lecture d'été jubilatoire !

Lien : http://tillybayardrichard.ty..
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Antoine Bello a choisi la longue distance pour poser un regard sur le traitement des informations à l'heure où chacun peut être un média pour lui même et pour les autres...c'est un roman de fiction mais aussi du réel puisque alternativement il seront traités divers sujets de l'écriture de l'histoire par les vainqueurs en passant par la manipulation des masses et les modes de propagande...tout y est de cette époque, une vraie machine romanesque lancée à grande vitesse
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Voici donc la fin des aventures de Sliv Dartunghuver.
Un troisième tome en demi-teinte pour moi : j'ai trouvé toute la première partie vraiment très longue... des chiffres, encore et toujours, et il faut se remettre en tête les noms des personnages ainsi que leurs fonctions. Seule exception : de belles réflexions sur la subjectivité de la mémoire, entre Sliv et Vargas, qui nous font réfléchir autant que notre héros.

Heureusement, la deuxième partie, avec une narration plus fluide, nous replonge dans l'action et ce qui, pour moi, fait le sel de ce roman : la manipalution des informations et la réécriture de l'Histoire.
Soit, l'action concrète du CFR. Grâce à un dossier porté par Léna cette fois-ci, que l'on découvre plus humaine que dans les premiers tomes.

Une belle conclusion pour cette saga, avec un scénario digne d'Hollywood, ne manque plus que l'adaptation en film !
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Dans cet opus, Antoine Bello renoue avec la création de scénario, notamment sur la partie relative à la civilisation maya qui va emmener Sliv et Lena dans une sacrée falsification, digne d'une bonne série télévisée ! Comme dans le second roman, Les éclaireurs, l'auteur confronte L Histoire récente avec l'élection de Barack Obama et l'épidémie de grippe aviaire (qui n'est pas sans nous rappeler un contexte plus actuel d'ailleurs !)... A ce sujet, je déconseille fortement de mettre cette série entre les mains des adeptes des théories du complot car ils auraient de quoi s'en donner à coeur-joie ! On rappelle que ces trois romans sont des fictions pures et simples !!!
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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J'avais adoré les falsificateurs, un peu moins les éclaireurs. Cette suite est très réussie, avec notamment des dossiers du CFR qui sont en lien avec des évènements de l'actualité ( le virus H1N1, l'élection d'Obama etc... ). Toujours beaucoup d'imagination et d'originalité, une narration toujours très fluide. Excellent roman.
(critique du 11/11/2015)
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Même si j'ai éprouvé beaucoup de plaisir à retrouver Sliv et l'écriture d'Antoine Bello, j'étais un peu déçu par rapport aux deux précédents - surtout du premier. Cela n'ôte en rien les qualités intrinsèques de ce livre qui reste très prenant et se lit vraiment très bien !

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Voici donc le probable dernier tome de la série romanesque qu'Antoine Bello consacre au CFR: le Consortium de Falsification du Réel. Derrière ce sigle se dissimule l'un des secrets les mieux gardés de notre époque. Cette institut secret et complètement indépendant falsifie l'histoire, modifiant certains faits, en inventant d'autres... à quels fins ?
Mélant réalité et fiction, Antoine Bello s'amuse visblement beacoup, attribuant par exemple au CFR la designation de Sarah Palin sur le ticket présidentiel de John McCain. le propos d'Antoine Bello est pourtant beaucoup plus complexe et inquiétant que le ton plutôt léger de ses romans pourrait le laisser penser. Si les motivations de ses personnages restent liés à l'envie de raconter de bonnes histoires en espérant qu'elles aient un impact positif sur le sens de l'histoire, je ne peux m'empêcher d'y voir une illustration faussement inoffensive du storytelling cher aux communiquants modernes. Raconter une bonne histoire, même si elle est fausse, peut se révéler très efficace. Les armes de destructions massives en Irak en furent un exemple frappant. Il y eut aussi les filles afghanes dont les talibans coupaient les mains si elles portaient du vernis à ongles… image terrifiante utilisée pour justifier auprès du grand public l'intervention militaire en Afghanistan, mais qui se révéla au final complètement inventée. Cela n'empêcha pas Nicolas Sarkozy de reprendre cette histoire alors qu'elle avait été délmentie depuis plusieurs années.
Antoine Bello conclut sa trilogie sur un dernier tome jubilatoire mais frustrant.
Jubilatoire parce qu'il démonte les mécanismes de ce storytelling, nous faisant découvrir la naissance de quelques operations de “falsification” purement imaginaires mais qui semblent trop crédibles pour ne pas instiller le doute. On peut sourire lorsque le CFR invente une anecdote sur Sarah Palin, alors gouverneur d'Alaska, qui aurait appelé quotidiennement des habitants d'Alaska choisis au hasard pour prendre le pouls de sa population et que cette dernière reprend cette anecdote à son compte dans le medias. Mais lorsqu'un ancient du CFR devenu consultant indépendant détaille son plan pour organiser une panique mondiale liée au H1N1 afin de booster les ventes de vaccins, on prend de la fragilité de la réalité face a des “faits alternatifs”.
Quant à la frustration, elle découle d'un manque de fil conducteur dans ce dernier roman, qui s'ouvre sur une crise majeure dans l'histoire du CFR qui tourne vite en eau de boudin, la suite se contentant de détailler deux “dossiers”. de cette crise, il ne reste que quelques passages qui tombent à plat.
Arriver à la fin du roman (dont je conseille de passer la postface, pirouette artificielle et inutile qui devient une sorte de signature chez Bello), c'est pourtant avec une pointe de regret que je referme ce livre. En concluant la lecture, je quite les personnages attachants que sont Sliv, Lena, Nina, Gunnar, Maga, Youssef et les autres. En 1500 pages, Antoine Bello a compose un feuilleton à la fois divertissant et intéressant. La légèreté apparente de son propos, le côté ludique de l'ensemble ne diminue pas le côté profondément inquiétant de son postulat de depart. Au moins utilise-t-il un consortium indépendant.
Vladimir Poutine s'est lance dans une entreprise de falsification de l'histoire de le Seconde Guerre Mondiale afin de glorifier le rôle de l'URSS, grande habituée à la falsification de l'histoire. Les tentatives maladroites de Kellyanne Conway pour inventer un massacre à Bowling Green ou de Sean Spicer qui transforme l'attentat d'Atlanta en attentat islamiste montrent que la tentation est réelle de tordre les faits pour légitimer ses decisions. Post-vérité ?
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