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EAN : 9782070197385
320 pages
Gallimard (04/05/2017)
3.84/5   347 notes
Résumé :
Walker a tout pour être heureux. Il dirige une florissante entreprise au Nouveau-Mexique et sa femme, la riche et belle Sarah, lui a donné trois magnifiques enfants. Et pourtant, il ne supporte plus sa vie. Entre sa famille, son entreprise et les contraintes de toutes sortes, son temps lui échappe. Une seule solution : la fuite. Walker va mettre en scène sa mort de façon à ne pas peiner inutilement les siens. Malheureusement pour lui, Nick Shepherd, redoutable détec... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (97) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai vraiment eu beaucoup de plaisir durant la lecture de ce roman que je vous recommande chaudement !

John Walker, chef d'entreprise d'une prestigieuse entreprise de transport international, marié à Sarah et père de trois enfants est un homme acculé par ses trop nombreuses responsabilités. Portrait d'un homme comme bon nombre en prise avec la course du temps, pris au piège dans des obligations qui asservissent l'humain. Esclave des temps modernes.
Walker est un homme généreux pour qui l'argent coule à flot, organisé et à l'affût de la moindre minute à mettre à profit.

Qui n'a pas déjà rêvé comme Walker de tout balancé, de retourner son blason et de s'en aller ? de tout recommencer à zéro ? Pour Walker, il en est là. Il n'en peut plus d'être sous pression constamment. Il envisage de quitter sa femme mais même cette optique ne l'enchante pas, comment combinerait-il une garde partagée, le ménage, et sa fonction de chef d'entreprise ? Une seule solution s'ouvre à lui : la poudre d'escampette. .
On le croit mort.
Sarah son épouse est bien sûr dévastée. Mais la liberté et la mort ont souvent un revers. le détective Nick Shepherd est mandaté pour vérifier que le chef d'entreprise est bien mort. Question d'assurance vie et de fric bien sûr.

Une course poursuite s'engage dans les rues américaines. D'homme libre, Walker devient fugitif.

Un roman d'aventure et incroyable qui mène tambours battants une course poursuite vers la liberté, dans les rouages des dangers de la réussite humaine, ode aux espérances sous un souffle épique de quête existentielle.

Un très beau roman !
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Un titre bien aérien, léger pour un roman profond et dense.
Quelle histoire !

Pendant quelques années, le lecteur est invité à partager le parcours idyllique de Walker,éminent chef d'entreprise qui a fondé une famille modèle en épousant la fille du patron ,une femme de caractère, intelligente, belle , aimante.
Une belle maison au Nouveau-Mexique , une vie sociale très riche . En apparence , rien ne manque dans la recette du bonheur et pourtant Walker va remettre en cause cette harmonie apparente.
Alors , si on pensait se détendre en survolant pour le plaisir une saga ou un roman d'amour, c'est raté ! Ici, tout est matière à réflexion, à analyse.

Le roman n'est pas très long mais concis. Chaque mot a son importance , autant de clefs qui progressivement vont permettre de suivre le cheminement de la pensée de Walker , des autres personnages et l' évolution au coeur du quotidien .

Les qualités premières de cet ouvrage se révèlent par une analyse très fouillée de chaque thème abordé : vie professionnelle qui vise l'excellence mais aussi vie de famille succombant à l'hyper-parentalité et, au-dessus plane l'ombre menaçante du burn out .
Ce roman est surtout un traité sur la liberté individuelle , au coeur de la famille et de la société , sur ses limites aussi. Acceptables ou non .
Une question qui peu à peu va tarauder Walker jusqu'à l'obsession , jusqu'aux frontières de l'utopie l'entraînant vers la quête absolue de la seule chose qui lui manque , sa liberté .

C'est un ouvrage où l'on se sent vraiment en communion avec l'auteur, ici tout est subtile ,finement suggéré , et si c'est affirmé , c'est justifié mais c'est une lecture très ouverte qui face à l'inévitable questionnement va apporter des réponses en favorisant la réflexion personnelle.
Plus d'une fois , on bascule dans le jugement .
Difficile de rester imperméable à l'effroi , à l'incompréhension, à l'empathie ,que sais -je encore de la multitude des états d'âme qui emportent le lecteur !
Mais, l'une des richesses de cet ouvrage est certainement la justesse de l'analyse témoignant de la maîtrise d'un sujet on ne peut plus complexe .
Quelle maestria !

Mais ,si intellectuellement cette épopée psychologique n'est pas de tout repos elle l'est encore moins dans les faits car c'est une aventure rocambolesque qui va emporter le héros et son lecteur à un rythme trépident hors des sentiers battus .
Et, sans rien dévoiler, on peut dire qu'on va assister à un combat de titans . Mais, je ne dirai rien de leurs armes même si là encore on reste pantois !

Une lecture aussi agréable qu'éprouvante .Marquante.
Un thriller psychologique de grande envergure !

Antoine Bello , un auteur que je viens de découvrir par
ce roman va se hisser au rang des meilleurs dans ma bibliothèque !
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Je ne connaissais pas du tout Antoine Bello.

Je remercie d'autant plus Babelio et Gallimard pour l'envoi de cet ouvrage.

Quelle découverte! J'ai dévoré cette aventure!

Un homme qui a tout décide de tout laisser tomber pour pour pouvoir rester libre. Femme, enfants,travail. Il fuit et fait croire à sa mort. Sera t'il rattrapé? Suspense ...

Ils sont trois, l'homme, sa femme et le détective lancé à la poursuite du fuyard, et chaque point de vue est l'occasion de voir une même situation sous un autre angle.

On ne s'ennuie pas une seconde et de belles réflexions sur la liberté et les choix d'une vie nous poussent parfois à poser le livre et à s'interroger sur notre propre existence.

Je vais lire vos autres ouvrages Monsieur Bello!
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Walker a pris la direction de la Wills, une société de messagerie du sud-ouest des USA, à la mort de son beau-père, fondateur de la société. Infatigable travailleur, négociateur très habile et manageur créatif et à l'écoute, il a considérablement développé la société. Sarah, son épouse, actionnaire principal de Wills, s'occupe du quotidien de la famille.
Mais Walker sent sa vie lui échapper entre contraintes professionnelles et contraintes familiales. D'abord par jeu mental, mais passant bientôt à l'acte, il prépare sa disparition. Lorsque l'occasion se présente, il simule un accident d'avion.
Mais Nick Shepherd, redoutable enquêteur des assurances n'est pas dupe, d'autant que la dépouille de Walker demeure introuvable, et pour cause... Une traque sans merci va alors s'engager.

Même s'il n'est pas "officiellement" classé dans cette catégorie, ce roman est pour moi un bon thriller. Trois fortes personnalités, Sarah, Walker et Nick, s'y opposent. L'antagonisme est clair, mais les enjeux des uns et des autres, et parfois leurs comportements, ne sont pas toujours aussi en opposition ou en concordance qu'ils le devraient, ce qui pimente une intrigue originale dont la fin m'a cependant un peu déçu... On pourrait peut-être reprocher une psychologie des personnages un peu simpliste.
L'écriture est simple et directe. Les chapitres sont courts, alternant les points de vue des trois personnages principaux. La lecture est donc aisée et bien rythmée, offrant un bon moment de détente.
Un bon thriller qui ne marquera pas particulièrement les esprits...
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Voici un roman extrêmement plaisant, l'histoire de Walker, 43 ans, chef d'entreprise florissant, qui vit au Nouveau- Mexique et son épouse Sarah, magnifique, aimante , qui lui a donné trois beaux enfants.
Il a une vie de carte postale!
Pourtant, il ne la supporte plus. Il vit dans l'anticipation, dans une quête de temps universelle , avec l'impression que la société attend beaucoup de lui, sans cesse. C'en est trop, vraiment: entre les contraintes de toutes sortes, il étouffe, son "temps "lui échappe,il en souffre terriblement , il essaie d'y échapper....sans succès.

Il va mettre en scène sa disparition de façon à ne pas peiner inutilement les siens.
Las! Un certain Nick Shepherd, détective redoutable, spécialisé dans les disparitions , s'empare de l'affaire et forge sa conviction: Walker n'est pas mort....
S'ensuit une fascinante course - poursuite sur le territoire des Etats- Unis....
Cet ouvrage , addictif, tonique, entraînant, parfaitement construit se lit comme un polar, un roman- feuilleton-d'aventures multiples "grandeur nature."...
Nous suivons l'urgence et la lutte psychologique intense entre Walker et Shepherd , angoisse, émoi, désarroi, fuite, incompréhension, recherches pointues, atouts et manques de l'un ou l'autre......détermination farouche....
C'est un roman lu avec fascination, amusement , fraîcheur malgré le sujet , passionnant, solide de bout en bout qui montre avec acuité , intelligence et finesse la fragilité des réussites humaines.
Un ton romanesque indéniable pour notre plus grand plaisir et un souffle incroyable!!.
Je salue la prouesse de l'auteur que je ne connais pas !
Je remercie chaleureusement la personne qui me l'a prêté!
J'ai passé un excellent moment !
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critiques presse (3)
LeMonde
31 juillet 2017
Alors qu’il semble avoir tout pour être heureux, Walker organise sa propre disparition… « L’Homme qui s’envola », un polar doublé d’une réflexion sur la liberté.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeJournaldeQuebec
17 juillet 2017
Un roman coup de cœur qu’on recommande chaudement pour agrémenter les vacances.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LesEchos
03 mai 2017
L'auteur des « Falsificateurs », marqué par la lecture de « La Grève », d'Ayn Rand, excelle à raconter la dérive de son héros, le sentiment de porter sur ses épaules un fardeau écrasant.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
L’argent, Walker s’en foutait. Il en avait plus qu’assez. La vraie richesse, le seul bien qui ne s’achetait pas, c’était le temps. Il savait où passait chaque seconde de ce précieux combustible et cherchait constamment des façons d’en tirer un meilleur rendement. Il avait pris des cours de lecture rapide, aménagé une salle de gym dans son sous-sol, appris à voler afin d’optimiser ses déplacements. Il avait banni les cravates de sa garde-robe, se rasait dans sa voiture et portait des mocassins pour ne pas avoir à lacer ses chaussures. Un fiscaliste préparait sa déclaration de revenus ; un gestionnaire de patrimoine administrait sa fortune ; un régisseur coordonnait les allées et venues des jardiniers, du chauffagiste et du ramoneur avec en tout et pour tout deux consignes : ne pas lésiner et le déranger le moins possible.
Peine perdue. Chaque minute qu’il parvenait à dégager était aussitôt dévorée par son entourage. La nature ayant horreur du vide, Libby lui collait désormais quatre rendez-vous par jour au lieu de trois. Ses enfants avaient pris la déplorable habitude de le défier à des quiz en ligne. Le plus crétin d’entre eux, dont raffolait Joey, consistait à deviner les réponses de la majorité de la population à des questions aussi capitales que : « Que trouve-t-on dans une boîte à gants ? » ou « Quelle partie du corps se lave-t-on en premier sous la douche ? » Cette glorification de l’opinion du plus grand nombre constituait aux yeux de Walker une preuve supplémentaire qu’il n’était pas comme tout le monde : même en se triturant les méninges, il lui manquait toujours un aliment qui se mange avec du pain ou un prénom de garçon se terminant par L.
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Walker voulait plus de temps pour lui, sans avoir de comptes à rendre ; il en faisait une question de principe. Tant que cette revendication ne serait pas satisfaite, il se sentirait comme Gulliver, cloué au sol par une armée de lilliputiens qui entravaient ses mouvements et le vidaient, lentement mais sûrement, de sa force.
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Sans aller jusqu’à proposer de les accueillir chez eux, Sarah suggérait régulièrement à son mari d’installer Sandra et Ed dans un appartement à Albuquerque. Walker refusait, prétextant l’attachement de ses parents à la Pennsylvanie - un argument difficile à croire pour quiconque a visité Pittsburgh - ainsi que la présence sur place de sa sœur cadette, Kathleen.
Sarah n’était pas dupe : Kathleen était faite pour garder des malades comme un évêque pour danser le french cancan. Depuis son plus jeune âge, elle attirait les emmerdes comme un paratonnerre la foudre.
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Walker inclina en douceur le manche vers la droite. Le turboprop décrivit une large courbe au-dessus du désert pour se caler docilement dans l’axe de la piste. On apercevait au loin les quartiers nord de la ville et, par-delà les faubourgs,
les flancs tapissés de conifères du massif des Sandia. Un troupeau d’antilopes longeait paresseusement la route de l’aéroport, indifférent au maigre trafic.
Walker réduisit manuellement les gaz. Il n’était pas un grand adepte du pilotage automatique. Savoir qu’il pouvait l’enclencher à tout moment le rassurait, mais il n’y recourait qu’en cas de nécessité, pour somnoler quelques instants ou
rejoindre un passager dans la cabine. La radio grésilla.
— DC 142, la piste est à vous.
— Merci, Derek, répondit Walker.
C’était l’avantage des petits aérodromes, on y connaissait tout le monde et tout le monde vous connaissait. Les redevances étaient dérisoires, les formalités réduites au minimum. On garait sa voiture et cinq minutes après, on était dans les airs.
Il poussa le manche pour descendre à cinquante pieds. La piste était dégagée.
(...)
Passer sa licence de pilote avait transformé la vie de Walker. Fini les tournées harassantes avec ses chefs des ventes, les étapes dans des motels aux couvre-lits à fleurs, les petits déjeuners dans des cafétérias empestant le graillon. Il pouvait
désormais rendre visite à quatre ou cinq clients dans la journée et être rentré pour le dîner. L’avion se justifiait aussi sur le plan économique. Il raccourcissait le cycle de vente et flattait les prospects, qui remerciaient Walker « d’avoir fait l’effort de se déplacer », au seul motif qu’il avait dédaigné les compagnies régulières. Pas plus tard que cet après-midi, il avait engrangé un important contrat ; l’acheteur, un cybermarchand de Phoenix, avait justifié sa décision par « la disponibilité exemplaire des équipes de Wills »
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J'aime mes enfants de toutes mes forces. Je ne me cherche pas d'excuses. Il fallait que je parte. Il en allait de ma santé, de ma peau même. Mais je me déteste pour la souffrance que je leur ai causée.
J'essaie de me convaincre qu'ils surmonteront le traumatisme que je leur ai infligé. D'autres l'ont fait avant eux. Lincoln avait l'âge de Joey quand il a perdu sa mère, Beethoven celui d'Andy quand il a enterré la sienne. Aristote, Poe, Mandela ont grandi sans père. Leurs biographes disent qu'ils en ont tiré une fortitude supplémentaire, un besoin de donner un sens à leur existence.
Puissent-ils dire vrai.
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Une revue de la trilogie d'Antoine Bello (Les Falsificateurs, les Eclaireurs et les Producteurs).
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