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Bon, je pense qu'il faut s'intéresser un minimum au foot, ou être curieux pour accrocher totalement à ce roman. Cela tombe bien, je suis dans les 2 catégories (minimum côté foot, maximum en curiosité). Et en plus j'aime beaucoup Antoine Bello. J'étais donc un public "captif" et j'ai été conquise.
J'ai adoré avoir en grippe Matéo. Parce que oui, je l'ai eu en grippe ce garçon. Pas tout de suite, mais son côté obsessionnel m'a vite saoulé. Mais je ne cherche pas forcément à avoir de la sympathie pour les personnages principaux donc pas de soucis. L'écriture d'Antoine Bello est précise, sûrement trop pour ceux qui n'aime pas le foot. On sent que c'est très documenté, les actions, combinaisons et autres gestes techniques sont décris presque au scalpel (pour quelqu'un de mon niveau du moins).
La précision habite également les personnages. Cela contribue surement à rendre Mateo antipathique. En quête constant de la perfection, il en oublie d'être humain tout simplement.
Ce roman permet de voir le monde du foot d'une manière nouvelle, sans tous les clichés qui accompagnent souvent cette atmosphère dans nos têtes de non-connaisseurs.
Autre point positif : ce livre m'a permis d'échanger avec chéri sur ma lecture! Chose au combien rare et précieuse. J'ai pû lui lire des passages et sentir que cela l'intéressait au moins un peu. Il a d'ailleurs souligné une erreur de l'auteur : Xabi Alonso n'a jamais joué au Barça, contrairement à ce que Bello met dans la bouche du coach Fischer, sensé être une bible du foot. Détail sûrement, mais qui prouve que j'ai été écouté!
Merci Mr Bello!
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"Tu as le potentiel pour devenir un nouveau Cantona" serine à Mateo son entraineur.
Bac sans mention en poche avec toutefois un 20 sur 20 en sport, cet orphelin de père, issu d'un milieu modeste rêve de "gagner le tître pour papa.
Mais qu'est-ce qu'un tître universitaire lorsque l'on est promis à un avenir professionnel hors-normes?
Antoine Bello, romancier et nouvelliste (auteur entre autres de Les éclaireurs qui a obtenu le prix France culture-Télérama 2009) exhibe ici le champion comme une "bête de foire", montre les enjeux financiers, l'intérêt porté par les clubs,la vie sentimentale à mettre parfois en berne pour cause d'incompréhension mutuelle, le rôle de la mère perfectionniste et de l'entraineur en empathie dans la réussite à tout prix.L'analyse psychologique est fine et le portrait du futur Dieu du stade (rage au ventre,ambition,talent,volonté,self control..) est bien brossé.
Mais (à mon avis) Mateo s'adresse à des amateurs de sport et surtout de foot...sous peine d'indigestion!
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La surprise est de taille. Voir l'auteur des Eclaireurs et des Falsificateurs consacrer un roman au monde du football, on ne s'y attendait vraiment pas. Deuxième étonnement : dans Mateo, Antoine Bello s'attache aux pas d'un jeune surdoué qui, au lieu de répondre aux sirènes des plus grands clubs, va "perdre son temps" dans la jungle du football universitaire. Autant le dire d'emblée, quand on a Manchester United ou le Real Madrid qui vous contacte et vous propose des émoluments à faire pâlir d'envie un patron du CAC 40, on n'hésite pas très longtemps. Acceptons donc en maugréant le postulat de départ et suivons l'auteur dans sa description minutieuse de l'itinéraire de ce Mateo, enfant de la balle gâté et buté, qui n'en a cure de gâcher son talent puisqu'il a en lui une quête obsessionnelle. La description de la vie de groupe, microcosme agité de toutes parts, ne manque pas de sel. Quant aux compte-rendus de matches, ils sont très visuels dans un style sobre et efficace. Au demeurant, le personnage de Mateo n'est guère sympathique et Bello a beau s'escrimer à essayer de nous faire comprendre ses motivations, il est souvent hors jeu. Bien que plaisant et rondement joué, le livre est agaçant par d'autres aspects. Notamment celui du Name dropping. Il ne se passe pas une seule page sans que l'auteur n'évoque quelques grandes figures du ballon rond, de Cruijff à Messi, en passant par Beckenbauer, sans oublier quelques entraîneurs pour faire bonne mesure. Un autre côté, invraisemblable, est la façon dont Mateo devient peu à peu expert ès stratégie au point de devenir une sorte d'entraîneur adjoint de sa petite équipe. A 18 ans ! Passons. Il est douteux, quoi qu'il en soit, que le livre puisse plaire à ceux que le sport indiffère. Les amateurs suivront la destinée de ce Zidane en herbe avec un certain intérêt, cherchant voluptueusement une quelconque erreur d'histoire footballistique. Il y en a une tout de même : Xabi Alonso, contrairement à ce qu'écrit Bello, n'est pas un joueur du Barça mais du Real. Sans doute une confusion avec Xavi qui lui, joue bien en Catalogne. Cette erreur mise en part, rien à dire sur la documentation et/ou culture du romancier. Elle n'est jamais prise en défaut.

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J'aime Antoine Bello.
J'aime la dimension ludique de ses livres.
On ne sait jamais où se trouve le piège.
Le thème de ceroman ne m'intéressait pas, mais j'ai fait confiance au talent de conteur de Bello.
Mateo est donc un jeune footballeur surdoué. Son bac en poche, il est cortisé par les plus grands clubs d'Europe, mais rejette toutes ces offres pour se lancer un pari fou: remporter le championnat universitaire avec le club du FC Vernet. Il veut rendre hommage à son père, qui entraînait cette équipe il y a 18 ans. le FCV partait favorite du championnat mais l'équipe fut décimée lors d'un accident de car. le père de Mateo y perdit la vie.
Pour Mateo, remporter ce titre est une obsession. Mais il sait que sa tâche sera difficile. Il doit se faire accepter par l'équipe, l'entraîneur. il doit les convaincre de tenter leur chance. Il remet tout en question...
Roman de sport, avec tous les passages obligés.
Antoine Bello aime le foot. Pas moi.
Mais il est aussi un très bon conteur. Son roman se lit avec un certain plaisir, mais, jusqu'au bout, je me demandais où était la surprise. le retournement de situation qui remettait en cause tout ce qui précédant. C'est la spécialité de Bello.
Pas ici, il n'y en a aucun.
Mateo en devient un rompan plaisant mais très anecdotique.
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Intéressante petite histoire d'un jeune prodige de foot qui va enchainer les saisons avec diverses réussites.
Ce livre s'adresse plutôt pour moi à un public adolescent.
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J'ai adoré le nouveau roman d'Antoine Bello ! Tous les ingrédients sont réunis : un héros fort, des thèmes bien développées et le style Bello ! Il réussit encore à nous faire rentrer dans un univers et ça marche bien même très bien ! Bref, je recommande vivement ce livre !
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Ne me demandez pas pourquoi j'ai choisi ce livre à la bibliothèque, je me le demande encore moi-même. Je n'aime pas spécialement le football, ni le sport en général d'ailleurs. Mon choix a certainement été dicté par le nom de l'auteur qui me tentait depuis un moment déjà avec Les éclaireurs et Les falsificateurs...
Pourtant, contre toute attente, j'ai passé un bon moment en lisant ce livre. Il est très bien écrit, du coup, les évènements sportifs passent très bien et la pspychologie des différents personnages est très intéressante. Une belle découverte.
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Je déteste le sport. Absolument et totalement. J'en fais un peu pour me maintenir en forme et, si ce n'est plus autant une torture que dans mon enfance, c'est que je suis très forte pour évacuer les mauvaises sensations et user de la méthode Coué. « Je vais bien, tout va bien, je suis gaie, tout me plaît, je ne suis pas au milieu d'une piscine en maillot de bain, personne ne me regarde ».[...]
Lien : http://www.readingintherain...
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Une fois son bac en poche, Mateo Lemoine aurait pu prétendre aux meilleurs clubs pro de football. Mais il préfère s'inscrire à l'université de Vernet, sa petite ville, et faire partie de son équipe afin de conquérir le titre de champion universitaire. Les raisons d'un tel choix se lisent dans l'histoire de Mateo autant que dans sa personnalité. La mort prématurée de son père, entraîneur de l'équipe dont il fait désormais partie, l'a empêché d'obtenir ce titre et c'est donc en sa mémoire que son fils est prêt à tout pour y parvenir. Mais c'est aussi l'idée de dépassement de soi, de défi perpétuel qui guide sa décision. Une mentalité que ses équipiers sont loin de partager. Entre humilité et orgueil, Mateo doit trouver le juste chemin qui conduira son équipe à la victoire.

Antoine Bello réussit le tour de force de passionner aussi bien les amateurs de foot que ceux qui y sont réfractaires, de rendre absolument limpides tous les codes, les termes, les techniques footballistiques et de tricoter un suspense haletant autour de cette équipe universitaire et de son entraîneur. C'est vraiment du grand art ! Et derrière l'histoire de Mateo se dessine une aventure universelle, une réflexion sur la volonté et le dépassement de soi, sur le talent et le don, sur la générosité et la mesquinerie, sur l'individuel et le collectif. Profond et saisissant !
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Autour de la parabole des talents, un livre fort, sous ses apparences de footballistique légèreté.

Publié début 2013, « Mateo » est le cinquième roman d'Antoine Bello (son sixième si l'on tient compte d' « Amérique » récemment publié exclusivement sous forme numérique). À travers cette narration suivant deux ans de la vie d'un prodigieux joueur de football universitaire, le romancier a choisi de traiter plus en profondeur que jamais l'un des thèmes qui hante son oeuvre depuis 1996, celui du « talent » (au sens notamment mais pas exclusivement de la « parabole des talents » de l'Évangile), et tout particulièrement des responsabilités et des devoirs qui lui sont potentiellement associés.

Dans « Les funambules » de 1996, impressionnant recueil de nouvelles de l'écrivain alors débutant, c'est sur un mode jouant à dessein l'hésitation entre absurde poétique et burlesque keatonien que s'exprimaient le perfectionnisme absolu des fabricants de mannequins, Nicholas et Kreuzer, le « toujours plus haut » du funambule Soltino, le militantisme méritocratique nourri d'étoffe des héros de l'astronaute Jim Mute, l'obsessionnelle quête de sens des exégètes du jeu de quilles Sadarov et Goulitschian, ou encore le « toujours plus épuré » de l'écrivain Maximilien Zu. Dans l' « Éloge de la pièce manquante » de 1998, c'est par le biais d'une enquête policière terriblement inhabituelle que le lecteur découvrait la soif de perfection et le jusqu'au-boutisme sanglant du mystérieux protagoniste, à la recherche de l'oeuvre absolue dans l'univers fictif du puzzle de vitesse. Beaucoup plus nettement, l'une des questions fondamentales du personnage Sliv, qui le hante tout au long des « Falsificateurs » puis des « Eclaireurs », en 2007 et en 2009, est bien « Comment mon talent peut-il et doit-il peser sur le monde ? », talent réputé avéré, même s'il a dû, dans la partie « apprentissage » de ce superbe diptyque, passer par un peu de polissage et d'erreurs « de jeunesse et d'hybris » à surmonter. Et même, l' « Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet » de 2010, au-delà du brio, du formidable hommage à Agatha Christie qu'elle constitue, et de la figure énigmatique du Dr. Brunet, surhomme ambigu, n'est-elle pas aussi une danse autour d'une angoisse ? : comment peut fonctionner un talent lui aussi hors norme, quoique moins spectaculaire que chez Brunet (celui de l'enquêteur Achille Dunot), sans se dissoudre ou se dévoyer pathétiquement, dès lors que l'un de ses rouages « mécaniques » essentiels (ici, la mémoire à court terme) fait défaut…

Dans « Mateo », Antoine Bello se consacre en plans rapprochés à une quête jusqu'alors esquivée dans son oeuvre, ou juste effleurée dans « Les falsificateurs » : au-delà de la part « innée » du talent, quel est le devoir de son détenteur ? Comment doit-il entretenir et développer ce qu'il a reçu ? Quels sacrifices doit-il accepter ou rechercher pour atteindre l'excellence ? Et comment ce fait et ce dessein s'insèrent-ils dans un tissu social, amical et amoureux ? Autant de questions auxquelles l'auteur nous propose de réfléchir, directement ou indirectement, en accompagnant ces deux ans de la vie de Mateo.

Avoir choisi le milieu du football universitaire, juste à l'entrée des grands clubs professionnels internationaux, réjouira les amateurs du ballon rond, bien entendu, mais ne déroutera en aucun cas les autres : si l'on peut se délecter à l'évocation, par exemple, du football total des années Cruijff, et apprécier d'y retrouver la beauté dont le « Jouer juste » de François Bégaudeau, sans doute plus poétique mais aussi beaucoup plus sèchement formel, nous enchantait, on n'a aucun besoin d'être féru du jeu pour apprécier l'intense construction / reconstruction d'un authentique collectif, conduit par le joueur vedette et par l'entraîneur, à partir de l'ensemble d'individualités, avec leurs forces et leurs faiblesses, que le hasard des affectations en faculté leur a donné en début de saison. C'est peut-être du côté d'Orson Scott Card (celui d'Ender et d'Alvin) qu'il faut se tourner pour voir traiter avec autant d'intérêt ce type de scènes et de parcours.

Tout au plus regrettera-t-on que les choix de l'auteur, comme d'ailleurs dans « Les falsificateurs », ne l'entraînent pas à creuser un peu plus ces ombres qui passent dans le paysage du héros, personnes attachées à des quêtes différentes de la sienne, mais sans doute pas discréditées : le doué Enrique, ici, privilégiant son master et son doctorat de physique comme une certaine douceur de vivre, et refusant l'ascèse revendiquée par Mateo, ou la militante Nina, là-bas, qui, cherchant moins à peser sur le monde « en haut » que Sliv, n'en développait pas moins d'intéressantes alternatives à l'usage du talent, « en bas »…

Un livre fort, dont la légèreté de ton ne doit pas tromper : ici, même si l'auteur n'a pas nécessairement « les » réponses, on s'attaque à des choses essentielles, avec conviction, en se drapant avec brio dans les métaphores musclées de la littérature et du football.

« Valentine lui avait expliqué pourquoi le mythe du talent naturel avait la peau dure. Il confortait les gens dans l'illusion que les champions étaient des êtres au-dessus du lot. Cela leur évitait de se demander ce qu'eux-mêmes auraient pu accomplir s'ils avaient poursuivi le dessin, pris des cours de clarinette ou simplement bûché un peu plus dur à l'école. Mateo n'arrivait pas à comprendre qu'on puisse choisir de ne pas aller au bout de ses possibilités. Que valait la vie dans ces conditions ? »
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