Ecrire une oeuvre autobiographique n'est pas chose aisée. Surtout quand il s'agit de se remémorer des moments difficiles. Et pour
Denis Belloc, il y en a eu plus que de raisons…
De ses années de prime jeunesse durant lesquelles il n'a pas de pére, puis un pére de substitution qui le bat, jusqu'à sa découverte de son homosexualité à 11 ans en voyant un homme pisser dans une pissotiére, en passant par la prostitution et tout un tas de joyeuseté,
Néons est un roman dur et crade. Un roman qui dévoile la vérité d'une époque et d'une vie. Et pour ça, l'auteur a bien du faire des choix sur ce qu'il dévoile et ce qu'il ne dévoile pas. Et il n'a pas choisi le plus beau. Il a préféré faire face à ses démons.
Tout est court, direct, dans ce roman. Les scénes, les phrases. On va à l'essentiel. Il n'y a pas besoin de description détaillés, on a l'impression d'observer tout cela à la lueur des
néons. Forcément c'est aussi crue que le sujet le laisse penser. Et ce n'est pas un mal. C'est même une trés bonne chose car cela donne une tonalité vraiment unique à ce roman. Un désespoir dont on ne sort que rarement pour trouver une petite lueur…
A noter que cette édition propose en plus une interview de
Denis Belloc par
Marguerite Duras et une anecdote de l'auteur américain
Bruce Benderson sur sa relation avec Belloc.