Un livre noir, très noir. Pour tout dire assez repoussant. J'ai rarement eu cette impression de vouloir cesser la lecture à tout moment et de continuer quand même sous le charme d'une écriture très imagée, poétique, originale... C'est l'histoire d'un jeune garçon abandonné à lui-même, quelque part au bord d'un lac bien sûr, en Asie centrale. le lac diminue de jour en jour et rappelle beaucoup la Mer d'Aral. La pollution est épouvantable. La violence est partout. Les derniers soldats russes ne sont pas du tout recommandables. Il y a un côté fin du monde inéluctable. On ne peut pas vraiment parler de happy end, mais comparé au reste de l'histoire, le dénouement est assez positif. Une voix très personnelle. Comment se fait-il qu'un livre primé "European Union Prize for Literature" n'ai été traduit qu'en allemand par une maison d'édition suisse (bravo Kein & Aber !) et en anglais ? Se pourrait-il que l'on ne prenne pas au sérieux les auteur(e)s de (petits) pays d'Europe centrale ? Non, je me trompe sûrement, ce serait trop bête presque trente après la chute du mur de Berlin...
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