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Critique de NMTB


Charlie Citrine, le narrateur, raconte ses nombreuses mésaventures autour du noël de 1973, alternant souvenirs nostalgiques, rencontres douteuses dans le Chicago interlope, projets extravagants, situations absurdes et considérations sociologiques, philosophiques ou métaphysiques ; lui-même déteste les intellectuels coupés du monde tout en ayant tendance à méditer des théories plus ou moins farfelues dans les situations critiques. C'est un écrivain et il est hanté par Humboldt, un ancien ami, un poète avant-gardiste de Greenwich Village qui a connu un petit succès entre la Lost et la Beat Generation. Mais alors que Charlie accédait à la reconnaissance, gagnait des prix littéraires, des médailles et de l'argent, Humboldt était peu à peu oublié et sombrait dans la folie. Ils se fâchèrent et Humboldt mourut dans les années 1960 sans qu'ils se soient réconciliés.
Je ne vais pas raconter toute l'intrigue qui est longue et complexe mais bien rythmée, drôle et ingénieuse. Seulement il y a trois choses principales à retenir sur Charlie Citrine : ses rapports confus à l'argent, aux femmes et à la mort. Il se fait arnaquer ou pomper son fric par tout le monde : l'Etat, un petit escroc qui se rêve en Al Capone, son ex-femme, ses avocats, sa petite amie, ses collaborateurs et même ses amis. Et quand je dis qu'il est hanté par Humboldt, j'exagère à peine, car Charlie est très friand des théories sur l'immortalité de l'âme, à base de métempsychose, de kabbale, d'anthroposophie ou je ne sais pas trop quoi. Toute sa quête est de mettre au clair cette confusion et de trouver un juste milieu entre la pauvreté et la richesse, entre le matérialisme et le spiritualisme, entre l'érudition sèche et la bêtise pure.
J'aurais certainement adoré ce roman si la traduction ne m'avait pas autant gêné. Non seulement elle est mal écrite mais elle est très bizarre et il y a des éléments qui m'ont laissé perplexe. J'ai vu que Gallimard avait publié une nouvelle traduction récemment dans la collection Quarto ; à privilégier, de toute façon ça ne peut pas être pire.
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