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EAN : 9782253031581
Le Livre de Poche (31/01/1994)
3.6/5   47 notes
Résumé :
Augie quitte le foyer dominé par Mémé Lausch, une vieille juive émigrée d'Odessa. II va dans le monde, accompagné de son frère Simon pour gagner sa vie. Petit aventurier de Chicago dans les années 30 et 40, il fera tous les métiers et rencontre une série de personnages originaux qui contribuent à son éducation
l'homme d'affaires Einhorn, les Renling, Thea, la belle héritière collectionneuse de serpents, Stella, une actrice américaine rencontrée au Mexique, Mi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Sacré petit bonhomme Augie! pas de trait particulièrement saillant mais un petit soleil à lui tout seul, qui attire à lui protections, conseils et amours auxquels il tétera le jus de l'expérience, mais n'aura de cesse de fuir dès que pèsera sur lui le poids de l'enfermement de ces conforts plus ou moins bienveillants. Car ce que ce petit gars des bas fonds de Chicago cherche avant tout c'est la liberté, et faire, à travers la grande dépression, les expériences un peu borderline avec les truands de la ville, la torpeur mexicaine ou même les rangs de l'armée, son propre chemin de vie.

Cela faisait longtemps que je voulais découvrir Saul Below dont on croise régulièrement le nom quand sont évoqués les grands influenceurs de la littérature américaine, et on retrouve en effet un peu de son parfum dans les oeuvres d'un Roth ou d'un Franzén.. C'est chose faite avec ce gros roman plein de réel, de poisse et de poésie, parsemé de scènes magnifiques bien qu'un peu long, et qui trace une philosophie de vie tout à fait singulière.
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Un livre intense et foisonnant dans la grande tradition de l'histoire initiatique qui prend ses racines dans les grands romans américains. On pense à Melville et à Moby Dick avec la quête personnelle et spirituelle d'Achab, à Steinbeck et à ses personnages hauts en couleurs et un peu border line de Rue de la Sardine, à Dos Passos et son portrait de l'Amérique et on plonge en apnée dans ces 900 pages de vie. Raconté sous la forme d'une autobiographie romancée, le roman est d'une densité qui pourrait rebuter mais qui attrape le lecteur et l'entraîne au milieu de ce chaos organisé, de ce Chicago foisonnant où tout semble possible, de rencontres improbables en passant par la folie et le désordre du monde. C'est un roman dense et touffus avec de nombreuses descriptions qui peuvent donner l'impression d'une certaine lenteur et c'est tout le contraire, ce roman est en perpétuel mouvement : que ce soit Augie, ses rencontres, ses petits boulots, son statut social du moment, tout avance constamment et ce livre qui pourrait être figé dans des descriptions sans fin et en fait tout le contraire : un monde en perpétuelle évolution…

Le style peut sembler inégal car l'on passe de descriptions plutôt classiques à des dialogues imagés, à des interrogations qui semblent arriver de nulle part comme si Augie se posait 5 mn pour réfléchir à sa condition, puis l'on repart à nouveau dans de nouvelles descriptions comme dans un perpétuel tourbillon d'idées et de rebondissements. J'avoue que j'ai eu du mal au début à me sentir concernée par le personnage d'Augie, je n'arrivais pas vraiment à m'attacher à lui : trop inconstant pour moi, trop immature dans sa façon d'appréhender la vie, sa famille… J'ai vraiment peiné sur les 100 premières pages, car malgré des personnages vraiment très travaillés et intéressants, j'avais l'impression d'être dans une sorte de fuite en avant perpétuelle. Passant d'un boulot à un autre, le personnage d'Augie est tout le temps en mouvement comme s'il avançait coûte que coûte vers l'inconnu sans prendre le temps de se poser. C'est ce mélange très étrange entre le mouvement constant des personnages et le style littéraire très descriptif et détaillé qui m'a le plus déstabilisé. "Quand il nous faisait à table ces récits, il émettait l'espoir que, d'une certaine façon, la grandeur finirait par l'englober, puisqu'elle l'effleurait déjà, qu'il séduirait quelqu'un, qu'il accrocherait le regard d'Insull et que le magnat lui tendrait sa carte en lui demandant de se présenter le lendemain matin à son bureau." Dans cette phrase on voit tout à fait le style classique et la multitude d'actions en cours et à venir. Finalement j'ai beaucoup aimé ce roman, j'ai fini par être happé par le sillage laissé par Augie, petit à petit la magie a opéré et je me suis attachée à ce perpétuel adolescent, instable, débrouillard, qui vise toujours à aller de l'avant. J'ai aimé les personnages secondaires, hauts en couleur, qui aident Augie à grandir et à devenir adulte, particulièrement les femmes qui l'aident à se poser et à se construire contrairement aux personnages masculins, que j'ai trouvés plus superficiels. Bien sûr il y a des longueurs, difficile sur les 900 pages de faire autrement mais finalement cela permet au lecteur de se poser et de ralentir un peu le rythme du récit. Pour résumer, je suis très heureuse de m'être plongée dans ce roman intimidant que je souhaitais lire depuis très longtemps mais la version anglaise me faisait un peu peur…
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Les aventures d'Augie March, 900 pages de Saul Bellow, écrites vers 1950, alors qu'il vivait à Paris. Saul Bellow fut Prix Nobel de Littérature en 1976. Philip Roth le tenait pour LE auteur et conseillait son chef d'oeuvre de jeunesse, la vie du petit Augie. J'ai suivi son conseil, acheté le livre.
Bon, voyons ça.
C'est Augie qui parle, Augie qui a neuf-dix ans, au début. Il raconte, son quotidien, tous les gens qu'il croise et qui font son décor, tout ce qu'il note des petites choses intrigantes de la vie. Au départ, je me suis demandée : est-ce que Saul Bellow est un génie qui sait retranscrire la pensée enfantine, ou a-t-il conservé suffisamment d'enfance en lui pour raconter ça en toute simplicité, dans ce style fouilli fourni qui est peut-être tout bonnement le sien ? C'est impressionnant de naturel, les années d'enfance d'Augie. Chicago, avant la crise de 29. Quartier populaire, sans être dans la misère totale, c'est le système d'chez la dame un peu autoritaire qui les accueille et emploie la mère. La Mama ? Oui, gentille, un peu bébête dit-il, comme son petit frère qui est simplet, et le grand frère qui se pose là. Un père ? Aux abonnés absents. Ce serait le quartier juif de la ville, mais ce particularisme apparait comme une sorte d'évidence sur laquelle on n'a pas besoin de s'attarder.
Et Augie raconte. Et ça déferle. On se croirait face à un petit gamin droit dans ses pompes, craquant, qui a mille choses à dire, avec sa petite mine concernée. Et on écoute, attendris par ce petit bout de chou si sérieux, on ne rit pas, on dit oui oui, on ne l'interrompt pas, tant ça a l'air de lui tenir à coeur.
Et on décolle pour un moulin ininterrompu de phrases de 12 km, un à-la-ligne toutes les 3 pages, les mots du petit garçon se déversent, on suit si on peut, on en garde des touches, des impressions, devenant gosse nous-même. Je ne me lassais pas, tout en me demandant ce que je foutais là, mais j'ai continué.
Il a une jolie manière de présenter chaque personnage en commençant systématiquement par une petite description physique. La peau, par exemple. Untel a "une belle peau saine", Bidule a "une peau bizarrement blanche", et la corpulence, les cheveux, et s'il y a une gourmandise à attraper, il précise, un teint de fruit aux belles joues rosées, de beaux cheveux brillant au soleil, une rassurante impression de solidité. On fait ainsi la connaissance de tous ceux qui composent le petit théâtre de la vie d'Augie le petit bonhomme. Il y a une sorte de sensualité toute simple, qui rend la lecture onctueuse.
Puis Augie grandit, on grandit avec lui, son langage aussi évolue. Il a quinze ans, son frère est un grand, presque monsieur, lui il s'intéresse aux filles. On le connait bien, à présent, on continue l'aventure avec plaisir en sa compagnie. La déferlante de mots a quand même cédé la place à un discours d'adolescent curieux de tout, puis Augie a vingt ans, des fiancées, des amours, des doutes. Et des maîtres à penser, et des exemples à suivre ou pas. Toujours le système D, d'autant que la crise de 1929 est passée par là, les maîtres à penser ont fait faillite, tentent de se maintenir quand même, et pourtant, en furetant, on trouve du boulot, on se frotte à la vie, ça passe. Augie garde sa légèreté, sa curiosité, sa sensualité, il ne juge toujours pas, et aime toujours décrire les belles peaux en faisant des phrases de 12km.
On grimpe sur les trains bondés de SDF, on s'envole en aigle au Mexique, on milite, on esquive les beaux mariages, on flotte sur un radeau, c'est notre Augie, notre copain, qui ne sait toujours pas vraiment ce qu'il veut, et apprend petit à petit à savoir ce qu'il ne veut pas. Plus ou moins. Rien de plus péremptoire.
Alors, je le conseille, ce pavé tout fouilli ?
La balade a été bien riche et charmante en sa compagnie. Passé l'étonnement - l'agacement ? - des phrases sans fin, on s'habitue, on avance, ça ressemble à la vie, et finalement, en tournant la dernière des neuf cents page, on en voudrait encore, des tranches de vie avec notre pote. Alors oui, si ça vous dit…
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Augie March, à 12 ans, fait partie de la classe très pauvre aux Usa. Son père a abandonné son foyer, il y a déjà plusieurs années, sa mère pourvoit seule aux besoins de ses trois fils Simon, Augie et Georgie, handicapé mental. Dans leur maison, une grand-mère (pas la leur) régit ce petit monde en tyran. Augie, pour apporter un peu d'aide à sa famille travaille, tente différents petits boulots et devient « assistant » d'un riche paraplégique.
Arrive alors la crise de 29 qui plonge la famille dans la misère. Nous allons suivre pendant une quinzaine d'années, le parcours d'Augie et de Simon, tous les deux désireux de faire fortune, en épousant une riche héritière pour Simon, en tentant sans succès de suivre l'exemple de son aîné pour Augie.
L'histoire est intéressante bien que Augie semble toujours tombé dans les mêmes travers : il tombe amoureux, de la mauvaise personne, se fait balader, et finit seul.
Au passage, nous aurons pu aller au Mexique chasser serpents et faucons ou en Europe au début de l'engagement des USA dans la seconde guerre mondiale.
En conclusion : l'histoire sans être très prenante m'a intéressée mais sans trouver l'engouement d'un auteur contemporain, récipiendaire également du prix Nobel, John Steinbeck
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Saul Bellow (1915-2005) est un écrivain canadien-américain fils d'immigrés juifs-russes, élevé à l'école de la rue mais universitaire de carrière, notamment à Chicago. Saul Bellow a obtenu trois fois le National Book Award, pour Les Aventures d'Augie March (1953), Herzog (1964) et La Planète de Mr. Sammler (1969). Il reçut le prix international de littérature en 1965 et le prix Nobel de littérature en 1976. Cinq fois divorcé, l'écrivain vivait entre le Vermont et Boston, remarié à une ex-étudiante de trente ans sa cadette, lorsqu'il décède en 2005. Les Aventures d'Augie March vient d'être réédité en poche, dans sa dernière traduction.
Augie March, le narrateur, est né dans une famille juive émigrée à Chicago, avant la Dépression. Sa mère est pauvre et perd lentement la vue, son plus jeune frère George est attardé mental tandis que son frère aîné, Simon, bourré d'ambition, veut devenir riche le plus vite possible. Tous vivent sous la férule de Grandma Lausch, hantée par les souvenirs de son Ukraine, « fripée comme un vieux sac en papier, une autocrate, implacable et jésuitique, un vieux rapace de Bolchevik aux serres acérées… »
Le titre du roman dit bien ce dont il s'agit puisque des aventures, Augie va en connaitre en faisant de multiples petits boulots, croiser le chemin de quantité de gens, hommes et femmes, de conditions sociales différentes, quitter Chicago pour voyager jusqu'au Mexique, connaître plusieurs amours, se marier, embarquer pour l'Europe en guerre mais faire naufrage et revenir à Windy City. Nous accompagnons Augie durant de nombreuses années, côtoyant des petits gangsters, des millionnaires, des syndicalistes, des filles de famille dont l'une s'est mise en tête de chasser l'iguane avec un aigle, et même nous croiserons le chemin de Trotski au Mexique ! Tout ceci n'est qu'un mince aperçu du contenu romanesque de l'ouvrage.
Roman initiatique ou plus précisément d'éducation, Augie cherche désespérément à donner un sens à sa vie. Si pour son frère Simon, réussite et fric sont le moteur de ses actions, pour notre héros il n'en est pas du tout de même. Au contraire, même, au plus grand dam de son frère qui le lui reprochera sans arrêt. Toutes les expériences et rencontres seront prétextes pour notre héros à analyser les comportements des uns et des autres, répondre ou non à leurs sollicitudes et tenter de mener sa barque à sa convenance, libre de toutes contraintes, car ce qu'il veut en définitive, c'est « avoir une belle vie, ce qui passait en premier. »
Je sors de ce roman, étourdi et étonné, car 900 pages, il faut les engloutir (surtout pour moi qui déteste les longs romans, comme je l'ai dit maintes fois ici) ! Oui le bouquin est trop long, deux cents pages de plus ou de moins, ne feraient aucun différence ; mais pour autant, je me suis laissé emporté par cette vague – sans hauts ni bas très marqués, à part une scène ou deux -, sans que je me sois passionné véritablement pour le sort d'Augie mais sans pouvoir non plus lâcher ce foutu roman qui dès que l'envie m'en venait, me retenait tout autant. Certainement doit-il tout à son écriture, simple en apparence mais efficace.
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critiques presse (1)
LeFigaro
21 novembre 2014
Les Aventures d'Augie March reprend le schéma picaresque traditionnel qui, depuis le Buscon et Gil Blas, mêle roman d'éducation et roman de société, car aux différents avatars correspondent différents milieux. C'est ainsi qu'Augie, entre le Chicago de la Prohibition et un Mexique à la Under the Vulcano, connaîtra des gangsters, des millionnaires juifs, des activistes politiques, de riches hommes d'affaires, des filles de famille et des éleveurs d'aigles, des journalistes et des actrices.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Oh, pauvre imbécile, pauvre crétin, tu n'es que l'un de ces innombrables êtres humains, rien de plus qu'une poussière de métal dispersée dans un champ magnétique et plaquée sur les lignes de force, déterminée par les lois, par le besoin de manger, de dormir, et utilisée, transportée, obéissante, soumise. Alors pourquoi chercher encore d'autres moyens d'aliéner ta liberté? Pourquoi te précipiter au lieu de fuir l'énorme attraction qui menace de te broyer les côtes, d'effacer ton visage, de te fendre les dents? Non, 'approche pas! Sois le sage qui rampe, chevauche, court et marche vers son but, habitué à l'effort solitaire, qui se procure et ménage les peurs qui sont les reines de ce monde. Ah, elles ne te laissent pas beaucoup de répit ces reines! Bien des visages morts ou agonisants gisent ou dérivent sous elles.
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Mais la dureté d’une ville comme Chicago offre un avantage : on ne se berce pas d’illusions. Alors que dans les grandes capitales du monde, on a quelque raison de penser que l’espèce humaine est très différente. Toute cette antique culture et toutes ces magnifiques œuvres d’art exposées au public, des œuvres de Michel-Ange et de Christopher Wren, et toutes ces cérémonies, comme celle du salut au drapeau sur la place de la Horse Guard’s Parade ou l’enterrement d’un grand homme au Panthéon à Paris. On regarde ces merveilles et on se dit que la barbarie appartient au passé. C’est ce qu’on croit.
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Difficile de faire une citation, en sachant qu'on va devoir recopier des phrases interminables. J'ai quand même noté celle-ci, décrivant une jeune fille de bonne famille avec ses "paupières compliquées" :

"Il récupéra sa fille, une brune d'assez forte carrure du nom de Cissy Flexner. Je l'avais connue à l'école, elle était du quartier. Son père était un homme bien en chair, timide, pâle, replié sur lui-même, toujours dans la panade. Quant à elle, de sa manière narcissique, c'était de la grande et belle ouvrage, plantée sur des jambes monumentales mais prudentes, les hanches en avant ; la bouche était large et eut été parfaite si elle n'avait pas donné l'impression de se goûter elle-même, les yeux dotés de paupières compliquées, mais magnifiques dans leur lente lourdeur, un mouvement érotique. De sorte qu'elle devait baisser un peu les yeux afin de rester décente avec ses attributs, seins hauts, hanches galbées et autres richesses génétiques, douces et lisses qui, quand elles étaient apparues, avaient peut-être, par leur ampleur, pris la jeune personne, la petite fille, par surprise."

"C'était une journée fraîche, d'une beauté presque assez matérielle pour qu'on la cueille, et des coins de la cour se dégageait la chaleur des fleurs plantées dans de vieilles lessiveuses reconverties."

Au Mexique : "On patienta pendant que le garçon prudent fouillait sous les feuilles au moyen d'un bâton, car les iguanes sont féroces. Sur une saillie au-dessus de nous, j'en aperçus un qui regardait, mais au moment où je le montrais du doigt, sa tête élisabéthaine disparut en un éclair. Ces animaux vifs et téméraires sautaient de n'importe quel endroit et de n'importe quelle hauteur avec une impeccable torsion de leurs flancs, comme les poissons, et leur vol était d'une beauté monstrueuse.."

Un cortège de Mexicains, "les vêtements de dormeurs flottant sur les dos humiliés"

"Ce livre, reprit-il, il voulait l'appeler "Le chas de l'aiguille". Parce qu'il n'y avait jamais eu de vie spirituelle pour les riches sans qu'ils ne renoncent à tout. Or, ce n'était plus seulement les riches que les ennuis guettaient. Dans un avenir proche, la technologie allait créer l'abondance et tout le monde aurait suffisamment de tout. L'inégalité existerait toujours, mais plus la famine ni le dénuement total. Les gens auraient de quoi manger. Et ensuite ? Le paradis de la liberté, de l'abondance et de l'amour, le rêve de la révolution française allait être en passe d'être réalisé. Or, ce n'était pas si simple. Nous étions confrontés à la plus grande crise de l'histoire."
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On connait un homme à ses démons et à sa façon d'infliger des souffrances. Mais je crois qu'il doit aussi prendre le risque de se faire mal à lui-même. Ainsi pourra t-on juger, s'il le fait en toute sécurité, que ce n'est pas un homme bien. Ou que ses rouages ne tournent que pour lui-même.
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Il espérait donc s'embarquer sur un bateau à Acapulco, le pauvre idiot ! Ou alors passer au Guatemala à travers la jungle ? Comment pouvait-on être aussi ramolli du cerveau ! Si les Indiens ne l'assassinaient pas pour s'emparer de ses chaussures bicolores noires et blanches, il mourrait d'épuisement !
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Vidéo de Saul Bellow
Dans "Les Nétanyahou", l'écrivain américain Joshua Cohen revient sur un épisode anecdotique de l'enfance de "Bibi" Netanyahou : le recrutement du père dans une université américaine. Une anecdote métaphorique questionnant le sionisme et l'identité juive-américaine avec humour.
Dans ce nouvel ouvrage inspiré de faits réels, l'héritier de la tradition littéraire juive-américaine de Saul Bellow et Philip Roth recouvre la réalité d'un voile de fiction. le critique littéraire Harold Bloom — dont les souvenirs inspirent le roman — devient Ruben Blum, un historien américaniste spécialiste de la taxation. Avec son épouse Edith et leur fille Judith, les Blum forment une famille américaine moyenne d'origine juive mais ayant délaissé le traditionalisme religieux pour l'académisme et la modernité. Exit les fêtes religieuses passées au temple, place à la télévision en couleurs et au réfrigérateur. Une famille presque parfaitement assimilée.
Or le livre s'ouvre sur le rappel désagréable qu'ils ne le sont pas tout à fait. Ruben Blum devra accueillir un aspirant-professeur venu d'Israël, un certain Ben-Zion Netanyahou, au seul prétexte qu'il est le seul Juif de son université. le plongeon dans les recherches de Ben-Zion Netanyahou est un moyen pour Joshua Cohen d'évoquer l'histoire du sionisme et ses courants variés. Notamment le "sionisme révisionniste" de Ben-Zion qui, plus tard, inspira la politique d'un certain Benyamin Netanyahou, aux commandes d'Israël pendant douze ans.
Puis, dans la deuxième moitié du livre, la rencontre entre les Blum et les "Yahou" donne à voir un choc des cultures entre les Juifs d'Israël et les Juifs de la diaspora américaine — une occasion de plus pour sonder l'identité particulière des juifs-américains.
A mi-chemin entre le roman de campus et le roman historique, Joshua Cohen creuse sa page d'une encre humoristique corrosive et terriblement actuelle. Et ce alors que "Bibi" Netanyahou ne quittait le poste de premier ministre qu'en juin 2021, après un règne ayant porté le sionisme révisionniste à son apogée.
Olivia Gesbert invite à sa table l'auteur Joshua Cohen pour présenter son dernier livre.
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Prenez place à La Grande Table pour rencontrer d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture, ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrpsBVAaqJ_sANguhpPukaiT ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie
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