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Citations sur Suiza (33)

Les hommes savent reconnaître la folie, ils marchent à ses côtés tous les jours. 
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Tout petit déjà, je me réfugiais là, quand mon père m’avait grondé pour quelque bêtise d’enfant. J’avais placé un vieil escabeau sous le petit carré de ciel et maintenant je restais là à fumer, la tête dans la lucarne. Depuis cet observatoire, ma vue s’étendait sur toute ma campagne galicienne. Les champs à perte de vue, comme une houle verte et molle qui rappelait la mer si proche et pourtant invisible. Les eucalyptus, les gommiers bleus. La couleur bleu tendre des jeunes feuilles, le vert foncé qui vient plus tard. Quand le vent du matin se levait et faisait soupirer la forêt, c’était comme s’il y en avait deux en une. Bleue ou verte. Verte ou bleue. Selon sa force, c’était toujours différent. Si la brise agitait mollement les feuilles, c’était comme un grand banc d’anchois affolés, qui fuyaient devant les filets des pêcheurs, quand leurs ventres étincelants capturaient un rayon de soleil. Si la brise devenait vent, la forêt entière mugissait, et couraient alors dans les grandes branches et sur les cimes de fortes vagues bicolores, pleines d’écume, qui s’écrasaient contre le ciel. Des eucalyptus, j’aimais particulièrement les gros troncs lépreux, qui s’épluchaient en de grandes squames parfumées, laissant apparaître la peau neuve, fraîche et lumineuse. Je connaissais le bruit des feuilles sèches sous mes bottes et le craquement des petites lanternes que mimaient leurs fruits. Je me disais qu’il fallait que j’y aille dans l’après-midi, que ça me ferait du bien de voir mes plantations. Quelques hectares, pour la pâte à papier. C’était toujours un déchirement pour moi de couper ces colosses, mais je coupais malgré tout car ces arbres étaient des ogres qui dévoraient tout sur leur passage, chênes, pins, châtaigniers séculaires de la forêt originelle. 
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«  Les secondes ont frappé dans ma tête , une à une, avec l’intensité d’un glas. Le désir est monté en moi, comme un vent violent annonçant la grêle. Mon cœur gonflait inexorablement, il était seul à s’étouffer dans ma poitrine tout à coup trop petite . Ce qu’il me restait de poumons avait disparu , tassé quelque part, puisque je ne respirais plus .
J’ai fermé les yeux , au bord du malaise , j’ai cherché de l’air » ......
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Les manques lui ont fait une fragilité d'oeuf alors qu'ils t'ont donné une carapace de tortue. Elle seule sait te l'enlever sans t'arracher la peau, toi seul sait la protéger comme elle le souhaite, sans la casser.
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«  Ils ont maintenant de grands corps calmes, des cœurs simples comme des coquelicots » .....

Jean Giono .
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...petite abeille active, blonde et soyeuse, qui faisait rentrer la vie dans la maison.
...
Sa façon de marcher, légèrement sautillante, sa blancheur, sa jeunesse, me perfusaient d'un concentré de vie.
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«  De savoir qu’en rentrant elle serait là ....
Sa façon de marcher, légèrement sautillante, sa blancheur, sa jeunesse
me perfusaient d’un concentré de vie.
Je me faisais l’effet d’être un vieux vampire faisandé buvant à la source la force nécessaire pour vivre. »
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« Vos deux faiblesses mises ensemble, ça fait quelque chose de solide, une petite paire d'inséparables. C'est pas souvent, mais des fois, quand tu mélanges bien deux malheurs, ça monte en crème de bonheur. »
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Les femmes, même dans la misère social ou affective, restaient moins abîmées que les hommes. Malgré le manque, le vide, la solitude, il leur restait toujours un peu d'amour à donner, comme si elles naissaient avec un stock plus important, dès le départ.
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J'ai aligné les assiettes avec les assiettes, les couteaux avec les couteaux, les fourchettes avec les fourchettes, les grandes cuillères avec les grandes cuillères, les petites cuillères toutes seules, il n'y avait plus de place. Mais ça ne me plaisait pas, j'ai finalement changé : j'ai mis les petites cuillères avec les grandes, sinon elles avaient peur, et les couteaux tout seuls. Voilà, c'était bien mieux, les couteaux ils n'ont jamais peur, c'est des couteaux.
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