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Critique de Zakuro


Une poésie charnelle de la vie qui brûle comme le soleil de Galice. Un texte sombre et coupant traversé par des éclats de lumière.
Quel choc ! Une belle révélation que ce premier roman de Bénédicte Belpois, Suiza dont j'avais envie d'en savoir plus sitôt terminée ma lecture. Bénédicte Belpois, d'origine suisse est sage-femme consultante et reçoit dans le cadre de son travail des femmes et des hommes en souffrance. L'auteure s'est donc inspirée de son expérience professionnelle en relation étroite avec le corps pour créer les personnages et fabriquer la mosaïque de son roman qui ne m'a pas laissée indifférente.

Parce qu'elle voulait voir la mer, Sylviane que l'on dit simplette s'est échappée du foyer de l'autre coté de la frontière espagnole pour se retrouver seule en pleine campagne de Galice en Espagne où « sans vous rendre méchants, la pauvreté vous rendait avare de sentiments ». C'est dans un bar que Tomas, un fermier condamné par la maladie aperçoit pour la première fois celle qui est devenue Suiza, l'étrangère à la peau laiteuse .

Le roman m'a secouée par l'écriture crue, libre et sans retenue qui dit la violence du désir de Tomas pour Suiza. Une création hautement menée par l'auteure qui prend la voix de Tomas pour oser la transgression littéraire et sexuelle en se mettant à distance de la femme.

Ce que j' aimé, c'est la transformation du désir en l'éclosion d'un sentiment amoureux sur un terreau pourtant peu fertile aux inclinaisons et à la tendresse. Tomas et Suiza, tous les deux blessés par la vie se ressoudent, s'apprivoisent se protègent, se consolent et deviennent côte à côte ce quelqu'un en attente. Malgré la maladie. Malgré la différence. Des désirs d'éternité.

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