Citations sur Cinq dans tes yeux (45)
Prendre l'apéro en bas de la place de Lenche, c'est comme aller à la piscine et rester accroché aux bords. Y t'arrivera pas grand chose.
(...) comme sauce ils demandaient "mayo-harissa", et moi "mayo-ketchup". Dans leur regard, c'était comme si j'étais pas vraiment un homme. Avec le temps, j'avais fini par me forcer à prendre comme eux. Et j'étais assez fier d'arriver devant le mec et dire "Mets-moi harissa-mayo,frère !"
A mon époque, le signe d'appartenance, c'était le choix de la sauce. Peut-être que si j'étais adolescent aujourd'hui, je porterais une petite barbe et la djellabah du vendredi midi. (p. 43)
Mon Monde Nazi se réunit régulièrement dans ma tête, pour statuer sur toutes sortes de choses que je ne supporte plus. Son tribunal est constitué d'une féministe, d'un musulman intégriste, d'un docker syndiqué, d'un couple de cathos de droite, d'un designer homosexuel, d'un CRS à la retraite, d'un intermittent du spectacle et d'une activiste pour le climat. Et tout ce beau monde essaie de s'entendre. Pour un monde meilleur. (p. 15)
« Cet après - midi - là, le soleil faisait briller Notre- Dame comme une chevalière plaqué or et le goudron du Vieux- Port transpirait du front » .
« Mon monde Nazi se réunit régulièrement dans ma tête, pour statuer sur toutes sortes de choses que je ne supporte plus.
Son tribunal est constitué d’une féministe , d’un musulman intégriste ,d’un docker syndiqué , d’un couple de cathos de droite, d’un désigner homosexuel , d’un CRS à la retraite , d’un intermittent du spectacle et d’une activiste pour le climat .....
Et tout ce beau monde essaie de s’entendre . Pour un monde meilleur » ....
Je me retiens de demander ses origines à la fille. Ça fait colon chasseur de papillons.
C'est vrai qu'il ont l'air sympa ces gens du Panier Bio. Mais j'arrive pas à m'empêcher de penser que le monde qu'ils travaillent à rendre meilleur, c'est avant tout celui dans lequel ils vivent.
je suis sorti de sa vie comme on enlève un navet de son couscous (page 34)
« Ange reniflait chez moi ces manières de petit- bourgeois que je dissimulais sous un accent un peu forcé , une démarche travaillée , une tête rasée de près et une accumulation de fringues de marque .Je portais la panoplie complète de la petite frappe marseillaise . Mais mon regard était celui d’un agneau . Et le regard, dans la rue, c’est ta carte d’identité » ...
« À Marseille, chaque quartier avait ses figures , ses frappeurs, ses marques de tee- shirt, ses joueurs de ballon, ses rappeurs, mais dans les années 90, cherche pas à comprendre, y avait le Panier et y avait les autres . Et celui qui te dit l’inverse, c’est un mytho ou un jaloux » ...