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EAN : 9782020475334
188 pages
Seuil (21/10/2000)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Taoufik Ben Brik, symbole de la lutte pour la liberté d'expression, a encore frappé ! Après ses Une si douce dictature, Chroniques tunisiennes, voilà le récit de sa grève de la faim d'avril 2000, au retentissement médiatique international. Oubliés la langue de bois et le politiquement correct. Le journaliste-écrivain passe en revue humanitaires bien pensants, soutiens intéressés, pouvoir politique, système judiciaire et intellectuels. Sans complaisance pour personne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un style unique !

Taoufik Ben Brik raconte sa grève de la faim dans la Tunisie de Ben Ali. Il rend hommage a ses ami(e)s militants qui l'ont supporté durant son combat. Ce livre transmet également une image affreuse de l'état des droits de l'Homme sous la dictature de Ben Ali !

Au début de chaque chapitre, Ben Brik commence par une citation d'un écrivain, poète, Coran ... Ensuite, le lecteur est directement attaché aux aventures de ce Robin des Bois tunisien qui n'hésitait pas à scarifier sa vie pour la liberté d'expression !
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère est de ces femmes qui dépensent sans compter pour s’entendre dire qu’elle est la plus belle d’entre les belles, la plus généreuse, la plus aimée, que sa mort sera pleurée… Semblable à ces califes de Bagdad, elle a besoin de ces poètes errants pour chanter sa beauté flétrie, sa générosité, son courage, l’avenir radieux de ses enfants. C’est son élixir de jouvence. On l’appelle El imbratora, l’impératrice.
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Elle se sert de petites phrases assassines pour décrire cette machine aveugle, et elle diffuse aux quatre coins du monde ses lettres talmud. Elle sait faire mal rien que par le mot, la parole. Il n’est pas une caméra, une radio qui passe à Tunis sans s’arrêter sur ce visage, cette voix qui sait dire avec des mots simples le vécu de braise des Tunisiens – torture, prise d’otage, filature, pauvreté, corruption.
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N’importe quel flic peut réduire n’importe lequel d’entre nous à la servitude. Il débarque dans le métier, maigrichon, maladroit, guindé, puis peu à peu il se rend compte que l’uniforme donne bien des privilèges. Il se fabrique un double arrière-train, il apprend les manières des notables de villages, le langage ordurier des ventrus. Il épouse une gamine de bonne famille. On le sollicite pour être membre honorifique de l’association des supporters de l’équipe de football locale, être le parrain des nouveau-nés. Il est invité à toutes les fêtes. Ainsi vont les Tunisiens, fascinés par l’uniforme.
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Les anciens m’ont enseigné que le verbe enceint de songes, de contes, de vécu fait d’heurs et de malheurs, peut fondre le plomb. La divine Schéhérazade n’a-t-elle pas prolongé de mille et une nuits sa vie en meublant les insomnies du Grand Roi Shâhriyâr ?
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En plus, j’ai la phobie des foules, ce serpent à mille têtes qui t’insuffle des sentiments inconnus, dévastateurs, cette rivière en crue qui t’impose son diktat, qui t’entraîne de gré ou de force là où elle se jette. Elle se nourrit toujours de spectacles, de tragédies. Elle a besoin de victoires pour acclamer les vainqueurs du jour. Elle demande toujours plus de sacrifices sur son autel. La foule est de ces femmes qui ne sucent que la bite des conquérants.
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Video de Taoufik Ben Brik (2) Voir plusAjouter une vidéo

Sonore retour reporters sans frontières
Tunisie / Lors d'une visite de journalistes français et de représentant de Reporters sans Frontière au journaliste tunisien Taoufik BEN BRIK, actuellement en grève de la faim, les autorités tunisiennes ont fait preuve de graves violences à leur encontre.
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