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EAN : 9782072831553
272 pages
Gallimard (10/01/2019)
3.12/5   165 notes
Résumé :
"J'ai tué ma mère. Un oreiller sur le visage. J'ai appuyé un peu. Elle n'a même pas gigoté. Elle a cessé de respirer. C'est tout. Ensuite j'ai dormi, longtemps, profondément." Grand insomniaque, un scénariste de Tanger découvre que pour bien dormir il lui faut tuer quelqu'un. Sa mère est sa première victime. Hélas, avec le temps, l'effet s'estompe et il doit récidiver. Le scénariste se transforme en dormeur à gages. Il commet des crimes qu'il rêve aussi parfaits qu'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,12

sur 165 notes
L'insomnie peut conduire à la folie. C'est bien tout le problème de ce scénariste marocain qui ne rêve plus car il ne dort plus. Son antitode ? Tuer ! Plus la personne est importante et plus il gagnera des PCS (points crédits sommeil). Il commencera par tuer sa mère : un an de PCS.

Sous forme de fable burlesque, on marche comme un funambule sur le fil du sommeil. L'auteur brasse avec humour un portrait sympathique du prix de la vie. Que valons-nous au final ? Jusqu'où irions-nous pour trouver quelques heures de sommeil que notre métabolisme nous refuse ?

Même si ce roman ne casse pas la baraque, que l'auteur aurait pu pousser le burlesque et le portrait de l'insomniaque un peu plus loin, l'écriture est plaisante, l'humour agréable, et les subtilités interpellantes.
Je n'en garderai pas un grand souvenir mais cet insomniaque aura donné un peu de piment à mes heures de sommeil moi qui dors comme un bébé.
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Serial killer pour cause d'insomnie (et non l'inverse), voilà l'étrange situation dans laquelle se trouve plongé le narrateur du dernier roman de Tahar Ben Jelloun : un scénariste marocain qui découvre un beau jour, en abrégeant la vie de sa mère, que le meurtre est pour lui un somnifère suffisamment puissant pour lui permettre de dormir enfin comme un bébé, lui l'insomniaque chronique.

Hélas, comme pour tous les somnifères, les effets s'estompent, il lui faut tuer à nouveau, tuer toujours plus, de plus en plus souvent, et toujours des personnes en fin de vie – c'est plus facile et beaucoup moins suspect. du coup, les meurtres s'accumulent, petits coups de pouce donnés à la mort qui parfois tarde à venir, morts « naturelles » dont personne ne soupçonne la nature et qui à chaque fois créditent de nouvelles heures de sommeil au compteur de notre scénariste pour qui – dit-il - « ne pas dormir c'est être privé de rêve. Or j'ai besoin de rêve pour alimenter mon imaginaire. »

Chez un auteur de polar, de science-fiction, ou chez Stephen King, la mise en situation de ces crimes en série comme remède à l'insomnie aurait pu donner lieu à un récit terrifiant, étrange et plein de suspense. Rien de tel avec Tahar Ben Jelloun qui s'est visiblement beaucoup amusé en écrivant ce roman et nous offre ici une aimable fantaisie, burlesque et un peu déjantée. Bien écrit et vite lu, « L'insomnie » est un agréable moment de divertissement qui pose par endroits un regard ironique sur la société marocaine, un petit roman distrayant, léger et sans beaucoup d'ambition qui ne m'a pas déplu mais que j'oublierai probablement très vite.

[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
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‘L'insomnie' m'a surprise la nuit dernière et ne m'a pas laissée fermer l'oeil avant que tout soit fini. Et puis le sommeil est arrivé facilement comme d'habitude…
Contrairement à moi, le narrateur de cette histoire souffre sérieusement d'insomnie.
Pour pouvoir gagner des points crédits sommeil et dormir en paix, il a trouvé une solution : tuer des gens…
Dérangeant, dites-vous ?
Il faut lire l'histoire pour le savoir. Quant à moi, j'ai aimé cette fable qui aborde avec humour des sujets délicats : l'euthanasie, la corruption et d'autres problèmes de la société marocaine.
Un livre amusant qui nous permet de passer des moments agréables de lecture. Les réflexions justes sur la vie ne peuvent pas passer inaperçues. Les citations parlent d'elles-mêmes.

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Un bon humour noir. A prendre tel quel, avec cet homme, qui, pour avoir un bon sommeil se doit d'avancer la mort de ses contemporains. Nul scrupule, puisqu'il s'agit de gens qui souffrent, qui ont fait du mal, ou tout simplement parce qu'ils sont riches. Et là le crédit sommeil est augmenté. Un constat quand même sur les absurdités de la maladie et de la mort.
Un peu inquiète quand même par ce grand écrivain qui m'a donné du bonheur avec ses romans, et qui parle tant de la mort !!!
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Souffrant souvent moi-même d'insomnies, j'avais très envie de découvrir ce roman dont la quatrième de couverture promettait une dose d'humour noir. Et bien, je n'ai pas été déçue.

Ce bouquin se lit comme un polar : tellement bien construit qu'on se demande si ce scénariste marocain insomniaque pour qui les nuits sont devenues cauchemardesques depuis que le sommeil l'a quitté n'est pas réel. Un jour, cet auteur se rend compte qu'en facilitant la mort d'une personne, il peut enfin se rendormir. Se fera-t-il prendre à son propre jeu? Il nous conte à la première personne ses aventures, parfois rocambolesques, loin d'être de tout repos.

Malgré un ton qui se voudrait léger, l'auteur, Tahar Ben Jelloun, n'hésite pas à poser un regard critique sur la société marocaine. Quelques chapitres (inutiles selon moi) mais un brin de cynisme et un personnage attachant, font de ce roman de la rentrée littéraire de l'hiver passé un conte burlesque et ironique.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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critiques presse (2)
LeSoir
04 mars 2019
Un insomniaque tue pour pouvoir s’endormir. Le dernier roman de Tahar Ben Jelloun est une petite fable fantaisiste.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeJournaldeQuebec
18 février 2019
Dans son tout nouveau roman, l’écrivain Tahar Ben Jelloun, qui est membre de l’Académie Goncourt, propose avec beaucoup d’humour une solution radicale à l’insomnie !
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
J’ai lu il y a peu que la privation de sommeil faisait partie des tortures les plus efficaces pratiquées par les dictatures pour faire parler leurs opposants. Une variante consiste à donner l’illusion au prisonnier qu’il va dormir et à le réveiller brutalement à plusieurs reprises. La route qui mène à la folie, la légère ou la profonde, passe paraît-il toujours par l’insomnie. La dépression, quant à elle, s’annonce bien souvent durant les nuits blanches.
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En islam, celui qui ose défier Dieu et attente à ses propres jours est condamné à répéter son geste à l’infini. C’est pour ça qu’on a intérêt à bien choisir son suicide. Imaginez le type qui s’immole par le feu, celui qui se jette du vingtième étage ou celui qui s’étouffe dans un sac en plastique ! Le mieux est la boîte de somnifères. Au moins là, la répétition n’est pas trop pénible.
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La vie sans douleur a un goût exquis. Il faut être passé par des maux de tête brûlants et persistants pour goûter ensuite les moments simple de la vie, comme s’asseoir sous un arbre et attendre le coucher du soleil face à la Loire qui change de couleur selon le ciel ; boire un verre avec des amis et bavarder sans se prendre au sérieux ; découvrir un écrivain et se mettre à le lire avec gourmandise ; manger un plat de pâtes préparé par la femme qu’on aime et l’embrasser dans le cou quand elle met la table. Lui dire qu’on l’aime, qu’on l’adore, qu’elle est unique, qu’elle est la femme de votre vie. Fumer un cigare et boire un armagnac ancien. Egrener des souvenirs avec quelqu’un de proche et les embellir. Faire une sieste sur une chaise bancale et se laisser aller à des rêveries érotiques.
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Sur la petite table achetée au marché aux puces, mes boîtes de médicaments sont posées collées les unes aux autres. Leur rôle est d’être là. C’est rassurant. Je les observe. Je médite la phrase que Marcel Proust fait dire à Bergotte dans La prisonnière : « J’ai dit user, je n’ai pas dit abuser. Bien entendu, tout remède, si on exagère, devient une arme à double tranchant. »
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J’ai lu il y a peu que la privation de sommeil faisait partie des tortures les plus efficaces pratiquées par les dictatures pour faire parler leurs opposants. Une variante consiste à donner l’illusion au prisonnier qu’il va dormir et à le réveiller brutalement à plusieurs reprises. La route qui mène à la folie, la légère ou la profonde, passe paraît-il toujours par l’insomnie. La dépression, quant à elle, s’annonce bien souvent durant les nuits blanches.
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