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3,71

sur 244 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'était addictif !
J'ai passé ma nuit à le lire !
« Partir » …avec lui…
C'est fait !
Déçue ?
Absolument pas !

Il a été mon « Shéhérazade » d'une nuit !
Il m'a conté sa Réalité ;
Celle qui ne me fait pas rêver,
Celle qui dérange,
Celle qui humilie,
Celle qui viole,
Celle qui cogne !

Il m'a raconté cette fuite en avant !
Cette fuite quel qu'en soit le prix !
Prix du corps !
Prix d'une homosexualité subie !
Il a vendu son corps
Pour l'avoir cette liberté d'être.
De vivre cet ailleurs rêvé.
Dans cet ailleurs qu'il guettait de l'autre côté...

Tanger,
Gibraltar,
Espagne !
Y aller de toute les façon possible!
Même au péril de sa vie !
Une vie fantasmée !
L'autre rive... il va l'atteindre…
Il suffit juste qu'il accepte de se
Donner à cet homme ?
A son sauveur :
Miguel,
Le raffiné,
Le dandy,
Qui lui prend sa jeunesse,
Sa beauté !

Il accepte tout pour être libre !
Dérangeant !

Mais j'aime Azel,
Dans ses rêves,
Dans sa quête,
Dans son innocence,
Dans sa vulnérabilité,
Dans sa nostalgie,
Dans ses choix assumés !

J'ai dévoré ce livre…éperdue de cette LIBERTÉ…qui est dans cet ailleurs…qui s'avère pourtant décevante une fois approché …
Je referme ce livre pleine de cette énergie déployée pour vivre cet ailleurs… qui nous habite tous !
Et pourtant le courage c'est aussi de ne pas partir… mais de rester là où nos racines se déploient !
Plus difficile de rester que de partir ?
Partir avec la nostalgie au ventre…
Ou Rester et vivre de regret …
Courage ou lâcheté !
Là où le rêve nous mène …
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Azel ne se sent pas bien dans son pays. Celui-ci est corrompu et malgré son bon niveau d'études, il ne parvient pas à trouver du travail. Comme tant d'autres dans son entourage (dont l'auteur raconte les espoirs et les mésaventures, voire leur disparition), il est sans emploi. Miguel, un homme riche, lui offre cette possibilité. le voilà donc en Espagne, mais à quel prix... Celui de sa déchéance. Jusqu'où ira-t-il ainsi, c'est ce qu'on se demande.
Une écriture magnifique, pleine de poésie. L'un des romans de Tahar ben Jelloun que je préfère pour l'instant.
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J'ai découvert Tahar Ben Jelloun à travers son roman “Sur ma mère”. J'ai immédiatement été conquise par la sensibilité et la pudeur qui émanaient de ses mots. Tantôt drôle, parfois nostalgique, il proposait de voyager dans le Fès de sa mère, lorsqu'elle était enfant puis quand elle devint une femme et une mère.
Partir” était pour moi l'occasion de retrouver l'ambiance sucrée des rues marocaines. Mais pas que …
Dans un café de Tanger, dans la fumée des kifs et dans les effluves d'iode et de menthe, des hommes se perdent dans les méandres de la mer…ils rêvent de partir
Nous rencontrons Azel, un jeune homme marocain bercé par le rêve obsessionnel de rejoindre les côtes espagnoles. Il est jeune, beau, intelligent, il a étudié le droit. Mais ici à Tanger sa vie se résume à vivre sur les petits sous de sa soeur Kenza. Il ne trouve pas de travail, pas de considération, et dans ces conditions il ne souhaite pas fonder une famille.
Azel fait parti de cette jeunesse qui désire évoluer mais qui croule sous le poids de traditions ancestrales.
L' Espagne, visible du port de Tanger est pour lui la terre de toutes les libertés. Elle représente la vie, l'argent, l'amour…
Azel est las d'attendre, lorsqu'il rencontre Miguel, un espagnol domicilié au Maroc.
Miguel propose à Azel de réaliser son rêve contre un peu d'amour et de tendresse.
Le jeune homme accepte sans hésiter, mais il se rend compte assez vite que le jeu n'en valait peut-être pas la chandelle. Les européens, confrontés au terrorisme des islamistes fanatiques, voient ces immigrés d'un mauvais oeil.
Nous rencontrons au fil du récit des personnages très attachants, nous ne pouvons rester insensible face à cette jeunesse incomprise de ses pairs. Comme Icare qui voulait trop s'approcher de l'astre solaire, Azel et bien d'autres maghrébins ont quitté leur terre, se sont brûlés les ailes et sont tombés de haut. Car malheureusement, l'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs.
Encore une fois, j'ai été touchée par la franchise, mêlée de pudeur, dans l'écriture de Ben Jelloun, qui est pour moi sa signature stylistique.
Lien : http://ecritureetpoesie.cana..
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Les espoirs, les rêves, le malheur d'une jeunesse prête à tout pour fuir son pays. Beau récit sur l'immigration, poignant et douloureux. Une jeunesse qui doit aussi faire face aux mouvements islamistes.
On s'attache à ses personnages qui ont tous le même rêve et malheureusement le même malheur.
L'écriture me fait penser à celle d'Emile Zola.
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Je ne connaissais Tahar Ben Jelloun que de nom : ça me semblait une lecture ardue, pas très gaie ... pas pour moi en définitive.

Je me suis lancée en suivant les conseils de quelqu'un et je ne suis pas déçue. Aussi par le fond que par la forme.

Tahar Ben Jelloun nous offre sa vision du Maroc actuelle. Même s'il ne juge jamais rien ni personne, son point de vue est quand même marqué. le choix des personnages et des destinées dénonce une administration corrompue et toute cette jeunesse perdue. C'est finalement terriblement ambigü car on sent toute l'affection qu'il a pour ces jeunes gens. il comprend leur envie de partir. Mais, à ses yeux, ce départ ne leur apportera que des désillusions.

tahar Ben Jelloun nous montre un Maroc perdu, qui refuse l'extrémisme mais qui en sait pas exploiter le merveilleux potentiel de sa jeunesse. Un roman plein d'espoir? Non, parce qu'on en ressort avec l'impression qu'il n'y a ni solution ni issue.

Cette réflexion dense et fournie (c'est rare qu'un roman m'amène à me faire autant de réflexions) est nourrie par une écriture plein de sensibilité, de poésie.

Un seul bémol : je n'ai pas compris la fin. Si quelqu'un qui lit ces lignes l'a comprise, je suis preneuse ...

En tous cas, un roman magnifique que je conseille.
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Tanger au Maroc, Tarifa au sud de l'Espagne; entre ces deux villes, le détroit de Gibraltar, large seulement d'une quinzaine de kilomètres. Ici la géographie exaspère le rêve des candidats à l'exil, exaspère le mythe d'une Europe prospère et accueillante. Plus dure sera alors la déception de ces jeunes africains.
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"Partir"; partir où? Pourquoi? Les personnages ne le savent pas eux-mêmes. L'exil n'est pas un but en soi, il n'est qu'une fuite; mais la fuite de quoi? La fuite de soi!
L'exil n'est pas bon ou mauvais; il n'est qu'un miroir. A travers lui, les personnages découvrent leurs failles, leurs souffrances, leurs névroses. Les liens qui les unissent se brisent et ils perçoivent la réalité brute de leurs rêves, tissés d'infantilisme et d'incohérence.
"Partir": un roman d'aventure, de voyage. Mais le voyage n'est pas extérieur; l'aventure la plus périlleuse est celle qui nous amène à faire face à nous-même...
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le protrait de migrants ou de candidats à la migration. le sentiment d'exil. La douleur. Très beau récit.
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Pour qui aime le Maroc et Tanger...Un beau roman très réaliste mais tellement vrai pour qui connait le Maroc.Une écriture parfaite ,une intrigue ,un livre qu'on ne lache pas...
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