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Critique de daniel_dz


La jeune Mélanie raconte comment sa mère, femme de ménage dans un musée d'art contemporain fait la une de l'actualité en mettant à la poubelle une oeuvre d'art qui ressemblait à un tas d'ordures. Tout comme sa mère, elle verra sa réputation ternie, en particulier sur les réseaux sociaux. Ce roman plaira sans doute aux jeunes adolescentes, mais à mon sens, il se termine trop bien.

Ma compagne avait attitré mon attention sur ce livre rencontré par hasard à la bibliothèque parce que le titre et la présentation des personnages sur la quatrième de couverture l'avait fait penser à certaines personnes de notre entourage. Pour rire, nous avons eu envie de lire le livre, histoire de voir jusqu'où nous pourrions pousser le parallèle (pas bien loin, finalement).

La narratrice est une jeune adolescente et c'est aux jeunes adolescentes que ce livre pourrait plaire (au risque d'être victimes de stéréotypes, nous n'avons pas l'impression que les jeunes garçons accrocheraient aussi bien).

Le texte est fluide et rythmé . Un adulte le lit assez rapidement, un jeune devrait y prendre plaisir.

Le thème de déterminer la nature des oeuvres d'art, sujet de discussion sans fin, lance l'histoire. Il fera sans doute sourire les jeunes lectrices, mais probablement sans titiller leur curiosité davantage. La suite nous a paru plus intéressante pour un jeune public: les conséquences de jugements hâtifs et l'atteinte injustifiée à la réputation. L'histoire montre des conséquences graves, que je vous laisse découvrir. Mais ma compagne et moi étions d'accord sur le fait que ces conséquences étaient beaucoup trop diluées dans l'eau de rose. Certes, il ne faut pas risquer de traumatiser ces petites têtes blondes en leur montrant des images trop cauchemardesques, mais ici, on est dans l'excès contraire: tout se termine bien, comme par magie, de manière finalement invraisemblable. le mal qui a été fait par ceux qui atteignent à la réputation est tellement vite réparé qu'on n'a pas le temps d'en mesurer la gravité, ce qui est regrettable. de plus, les méchants ne sont pas punis. L'auteur se contente de conclure en plongeant les agressés dans le bonheur. Certes, cela donne foi en une certaine justice. Mais l'un dans l'autre, cette présentation minimise la gravité du mal qui a été fait.

Pour le même public, on aurait probablement pû traiter le même thème sans un tel excès de rose, tout en gardant l'issue positive. Et même sans se préoccuper de faire passer des messages, c'est vraiment fort rose, pour autant que je parvienne à me mettre dans la peau d'une jeune adolescente. ;-)
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