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EAN : 9782742772582
139 pages
Actes Sud (30/01/2008)
2.45/5   29 notes
Résumé :
Aux portes de N'Djamena. capitale du Tchad en proie à la guerre civile, les gens se pressent pour trouver la paix des campagnes. C'est au cœur de ce tumulte qu'un jeune professeur de français qui tente de rejoindre sa femme et sa fille croise l'une de ses élèves - objet de ses fantasmes les plus inavouables. Devant lui, si près de lui, Alice - et sa démarche inoubliable - l'attire jusqu'au vertige. Ensemble ils vivront quelques jours aux confins de la sensualité. L'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Étrange roman, que Les jambes d'Alice. Une sorte de roman d'amour sur fond de guerre civile au Tchad. Bon, parler d'amour est peut-être hâtif, par moment cela me faisait davantage penser à une obsession malsaine. Mais je vais trop vite. Alors que les conflits atteignent la capitale et que beaucoup cherchent à se réfugier ailleurs, un enseignant se retrouve à accompagner une de ses élèves vers une autre ville. Seul. le problème, c'est que depuis quelques temps cette élève, la fameuse Alice du titre, est l'objet de ses fantasmes. À en oublier femme et enfant. Ses jambes attirent l'envie (basketeuse oblige) mais tout le reste aussi, elle a tout de même dix-huit ans.

Jusque là, ça allait. L'auteur tchadien Nimrod m'a accroché. Quoique, en des temps troublés, je ne sais pas si des fantasmes à propos des jolies jambes d'une élève prendraient le pas sur ma survie immédiate. Ou peut-être, qu'en sais-je ? Après tout, la nature humaine est ce qu'elle est… Et ça a au moins le courage d'être honnête. Je tiens à préciser que, malgré le propos, jamais on ne tombe dans la sexualité vulgaire ni la violence gratuite.

Dans tous les cas, Alice n'est pas une charge, au contraire, elle se révèle une alliée importante, parlant le dialecte de la région où ils se trouvent. Ce pauvre enseignant, ayant étudié en France, est un peu déconnecté et la jolie élève lui est d'un grand secours. Les rôles s'inversent. Et quand le jeune homme fait preuve de volonté et cherche son plaisir sexuel ailleurs, Alice lui fait une scène. Quoi ! Il préfère se tourner vers une étrangère, une salope ? Je ne savais plus quoi penser, qui désire qui, ni ce qui est bien ou ce qui est mal. Même la fin du roman m'a laissé perplexe, je ne suis pas certain de l'avoir compris.

Quand j'ai refermé le livre, je ne savais pas trop quoi en penser. Oui, ce fut mon premier voyage littéraire vers le Tchad, le centre de l'Afrique. J'ai beaucoup appris sur cette région, moi qui n'en connaissais presque rien. Je me demande comment la guerre et les conflits, et l'influence de l'extérieur (à commencer par la France) l'affecteront dans les années à venir. L'écriture m'a plu également, surtout au début. Je ne peux pas l'expliquer mais je me suis senti interpelé. Ce narrateur à la première personne ? Ces phrases courtes ? Il y a plus mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Malgré tout cela, le propos ne m'a pas intéressé et je n'ai pas compris ce que je suis supposé retirer de cette lecture. Je ne m'attendais pas à une morale mais j'essaie de me mettre à la place de l'auteur et je me demande ce qu'il voulait communiquer.
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Le Tchad, et particulièrement sa capitale, N'Djamena, est en proie à un début de guerre civile. Les populations fuient la ville pour la campagne. Alice et Harlem, deux jeunes basketteuses en font partie. Un jeune professeur , le narrateur, est également de l'exode.Il focalise sur les jambes et la grâce d'Alice, qu'il a déjà l'occasion d'observer , de reluquer serait plus adéquat.

Sentiment étrange, où comme souvent on est influencé par les caractéristiques du narrateur,que l'on peut ici n'ayons pas peur des mots qualifier de gros con.
Parce qu'à part cela, c'est très bien écrit, avec beaucoup de poésie et des mots qui suintent l'amour du pays. On se promène le long du Chari, on visite les campagnes tchadiennes et on apprend un peu le mode de vie , l'histoire coloniale, pourquoi les Tchadiens se sont mis au thé (on croise alors très brièvement d'autres gros cons, les colons français).
Mais voilà, notre héros ou plutôt notre jouisseur a une conception des femmes très Strauskanienne et cela laisse un goût un peu nauséabond.
Il n'empêche que ce roman recèle de très beaux moments et notamment une description de la foulée d'une campagnarde remarquable.On a l'impression de la voir effleurer le sable dans ses sandales en cuir , magnifiant le galbe de son mollet et suscitant bien sur l'émoi du narrateur.
C'est une belle découverte avec une plongée vivifiante dans les couleurs de l'Afrique même si l'écriture, très belle, reste occidentale.
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Les jambes d'Alice !
Des jambes de basketteuse.
Ces jambes qui font fantasmer son professeur.
Et le fantasme deviendra réalité.
Ce jeune professeur en oubliera femme et enfant.
Avec Alice il découvrira dans un temps assez bref des régions du Tchad en proie à la guerre civile
J'ai trouvé l'écriture d'une grande poésie.
Mais cette histoire est un peu scabreuse.
La fascination du professeur est un peu malsaine.
Les circonstances de leur histoire d'amour pas très claires.
Je suis plutôt mitigée sur mes impressions.
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J'avais été prévenue par Gonewiththegreen et Fuyating : le narrateur est "un gros con". Mais on m'a offert ce livre alors allons-y pour le personnage antipathique...
Le problème, c'est qu'on a l'impression que l'auteur, avec son écriture poétique (de belles pages mais aussi des phrases un peu trop "pour la galerie" à mon goût), aime ce personnage qui se regarde penser avec des pleurnicheries... J'aurais aimé entendre le point de vue d'Alice, qui n'existe que par ses jambes et deux crises, j'aurais aimé entendre la femme et la fille abandonnées en pleine guerre...
Bien sûr, il faudrait au moins un autre livre de Nimrod pour juger l'auteur mais ce récit-là, en dehors des lignes qui racontent le Tchad, je me suis demandée au fil de ma lecture pourquoi il avait été écrit et publié...
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Quel livre étrange que voilà. Je ne l'ai pas beaucoup aimé, ayant trouvé le narrateur trop imbu de lui-même, trop égoïste et il y avait un quelque chose dans ce livre qui me mettait mal à l'aise et que je trouvais malsain.
C'est dommage, parce que l'histoire aurait pu être bien : une histoire d'amour et de désir sur fond de guerre au Tchad, une histoire entre un professeur et son élève. le désir était d'ailleurs bien exprimé par l'auteur et ce point était très intéressant. Mais je n'ai pas compris leur histoire, la façon dont Alice a cédé tout de suite, et je le redis une fois encore, le personnage principal m'était antipathique
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je regrettais ma bibliothèque et le confort que les livres procurent. Sur les étagères de mon cabinet de travail, en secouant la poussière qui les recouvre, j'aurais déniché le volume dont le contenu m'aurais permis de m'évader.
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Pour entreprendre une guerre, il suffit de se sentir agressé. La tragédie devient inéluctable pour qui refuse de payer sa dette envers les autres.
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Les pieds montent et tanguent dans l’espace …



Les pieds montent et tanguent dans l’espace — qui s’en trouve poli —, atterrissent et, de nouveau, rebondissent. Rien de violent, rien que de la souplesse. L’eau, l’air et le vent sont leur royaume. La sécheresse du sol ne trouble pas la vision que je m’en fais : ces pieds sont vraiment miraculeux, leur détente est un bonheur que tout fétichiste se doit d’adorer. Moi qui cours après le mirage, quelle impression de bien-être, quelle récompense ! D’infimes frémissements me transmettent le rythme de ces pieds, et c’est l’extase à chaque pas !
La distance se creuse entre nous. Dans le soleil progressent Alice et Harlem ; elles sont arrivées au bout de la pente débouchant sur la courbure de la route, prochaine amorce d’une ligne droite jusqu’à l’horizon. On sent que leurs jambes esquissent un virage. C’est d’un même élan que leurs pieds vont et viennent, cadence quelque peu lassante et, cependant, assez véloce pour suggérer des variations que seul pourrait rendre visible un ralenti de cinéma.

///Actes Sud/Février, 2001
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Travailler , afin de pouvoir exister, cette équation là, personne n'a pu la remplacer par une autre.
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Comme tous les habitants du village, j’avais le culte de l’effort. La pêche à la claie consiste à construire un enclos permettant de surprendre les poissons dans leurs « nids » : ceux-ci étaient aménagés par mon oncle de trois à cinq semaines avant la pêche inaugurale. Cette forme de pêche exigeait des branches de mimosas, la mise en place de lits aux cailloux triés sur volet et le dépôt – un acte à la fois magique et savant – des appâts.
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