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La mort à Venise ?

Le train de nuit à destination de Venise va partir. Attention à la fermeture des portes. Attention au départ.

Si vous aspirez à un voyage romantique le personnel navigant est au regret de vous informer que vous vous êtes trompé de train.
Exit les histoires de gondoles, la mélancolie romantique de Thomas Mann ou autre escapade au coeur de la Sérénissime.
Il est trop tard, vous auriez du vous en apercevoir avant de monter à bord.
Antoine, le couchettiste gardien de votre sommeil, est un peu l'antithèse du romantique.
Bougon, cynique, caustique, il se fait presque un plaisir d'accueillir les voyageurs dans la mauvaise humeur.
Un de ses collègues vient d'ailleurs d'en faire les frais. Pas question d'échanger son trajet Paris-Venise par un Paris-Florence.
Pourtant, il va vite le regretter.
Vol de portefeuille, pirates du rail, voyageurs retrouvés inanimés et sanguinolents. Rien ne lui sera épargné.
Et le comble, un clando planqué dans sa cabine que toute l' Europe semble rechercher pour une histoire de sang bien singulière...

Ce premier roman de Tonino Benacquista mené tambour battant sur les rails helvitico-italo-français nous permet déjà d'entrevoir les nombreuses qualités d'un auteur sur la voie du succès.
Ironie, humour, autodérision nous accompagnent tout le long de ce voyage très mouvementé plutôt déconseillé à ceux qui souffrent du mal des transports ou qui ne supportent plus les voyages en train.
Pour ma part, je ne regrette pas un instant d'avoir composté mon billet pour ce Paris-Venise même si je n'ai jamais pu fermer l'oeil...


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Premier roman de Benacquista, ce polar dénote déjà de la singulière imagination de son auteur. Antoine est couchettiste sur la ligne Paris-Venise aller -retour, il ne plaisante pas avec le réglement, il fait son métier sérieusement d'autant que ces voyages lui permettent de vivre une double vie amoureuse. Mais cette nuit là, un passager clandestin plutôt bizarre va sérieusement bousculer son petit train-train (je sais celle-là était facile).
C'est toujours avec plaisir qu'on lit Benacquista. Son écriture incisive et humoristique fait merveille et les mésaventures du pauvre Antoine rendent la noirceur du récit plus sympathique. Un polar sans prétention, qui tient le lecteur sous tension. A lire dans un train, pourquoi pas ?
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Le jeune Antoine employé des couchettes sur le Paris-Venise doit prendre en charge les voyageurs, c'est à dire le passage en douane et la collecte des passeports (la Suisse et l'italienne) ainsi que le service réveil lors des arrêts en gare. Au cours d'un voyage il va devoir prendre en charge un passager clandestin poursuivi par d'obscurs hommes de main. Mais les choses vont vite tourner vinaigre.
Si j'ai aimé le style de Tonino Benacquista avec des expressions qui font mouche et surtout sa gouaille de titi parisien, j'ai moins aimé le contexte de la Maldonne des sleepings que j'ai trouvé daté : la collecte des passeports par l'employé paraît surréaliste ainsi que les passages en douanes qui ne vont pas spécialement parler aux jeunes lecteurs. Sur l'intrigue elle-même j'ai trouvé qu'elle démarrait assez tardivement (vers la page 100 sur 229 pages) et même si les évènements s'enchaînent par la suite à un rythme soutenu, je me suis perdue dans ce train où les différents protagonistes passent de wagons en numéro de couchettes en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire........
Bref même si l'ai apprécié l'unité de lieu (ou presque) l'unité d'action et l'unité de temps qui inscrivent La Maldonne des sleepings dans un certain classicisme, je suis restée un peu sur ma faim, Trois étoiles, parce que j'aime bien le bonhomme et son humour à la Michel Audiard.
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Antoine est couchettiste sur le Paris-Venise, un couchettiste avec un caractère à coucher dehors.

Il faut dire qu'il aurait du l'échanger son Paris-Venise de cette nuit avec son collègue qui voulait lui refiler son Paris-Florence. Mais Antoine en avait marre du Paris-Florence trois fois de suite, alors quitte à se fâcher avec son collègue, c'est non et c'est comme ça. Il va pas m'emmerder à la fin...

Sauf que ce soir là, entre les douaniers suisses, trois pickpockets italiens, une resquilleuse suédoise, un gros bras américain, un grand malade français et des barbouzes à la nationalité mal définie, le Venise de 19h32 d'Antoine va être un peu plus compliqué que prévu.

La maldonne des sleepings est un des trois tomes de la "trilogie des petits boulots" de Tonino Benacquista. Il plante dans le décor de ses racines italiennes (La commedia des ratés), de son job d'accrocheur de tableau (Trois carrés rouges sur fond noir) ou comme ici de son travail de couchettiste, la matière de polars assez réjouissants.

Antoine, double de l'auteur, est un de ces personnages désagréables que l'on n'aime pas croiser dans la vie, mais que l'on aime aimer dans les livres. Un mauvais coucheur, c'est un comble, dont on ne peut qu'apprécier la tendresse bourrue et mordante qu'il exerce sur le monde qui l'entoure.

Les intrigues policières constituent ainsi des trames de fond qui font avancer le récit mais qui ne sont pas vraiment importantes, en fait. Ce qu'il y a de bien, c'est le moment que l'on passe avec Antoine, le bon copain que l'on ne reconnaîtrait peut-être pas dans la vraie vie, mais que l'on est heureux d'avoir fréquenté sur 200 pages.

C'est léger, ça se lit vite, c'est parfait... pour un voyage en train.
Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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Ce livre m'a provisoirement réconciliée avec Tonino Benacquista, dont c'est le premier roman. En effet, je n'ai pas vraiment aimé «Les morsures de l'aube», et j'ai franchement détesté «Quelqu'un d'autre», mais je donne souvent d'autres chances aux auteurs que je n'apprécie pas trop (sauf à Nancy Huston). Je lirai donc d'autres ouvrages de Tonino Benacquista pour savoir si en fin de compte, je l'apprécie plutôt ou plutôt pas.

L'intrigue est bien construite: mystère, suspense, et un brin d'originalité, ce qui fait son charme. Tonino Benacquista tente souvent d'introduire des idées extraordinaires (loufoques, étranges, etc) dans ses livres, mais ici, c'est plus réussi que dans les deux autres que j'ai cités.
On ne peut pas trop savoir comment toute cette histoire va se terminer. L'auteur enchaîne les péripéties à une vitesse vertigineuse: son personnage principal n'a pas le temps de souffler, et le lecteur non plus...

Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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Un couchettiste se retrouve malgré lui à protéger un voyageur qui est au centre d'un enjeu médico-financier important. Cet homme est atteint d'une maladie rarissime et son sang est recherché par l'OMS et des médecins trafiquants suisses.
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Antoine, double fictionnel de Tonino Benacquista, est couchettiste entre la France et l'Italie. Il a la dent dure, la langue acerbe, et ne s'en laisse conter par personne… Entre son personnage -narrateur de la maldonne des sleepings- et l'intrigue imaginée par l'auteur, l'ambiance de ce roman est noire, comme la nuit qui avale le train 222 en direction de Venise.



Servie par un style incisif, à couper au couteau, sur le mode à la fois gouailleur et précis, l'histoire de la maldonne des sleepings nous emmène dans l'aventure extraordinaire d'un employé de la Société des Wagons-Lits qui n'a rien demandé à personne, et vivait jusque là son petit train-train de frontalier, entre sa fiancée française et son amoureuse romaine, en attendant un autre boulot, plus exaltant. (suite sur mon blog)
Lien : http://flof13.unblog.fr/2011..
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On peut mourir sans avoir vu Naples. On peut tout aussi bien calencher sans être allé à Venise… On peut même mourir en y allant… Surtout ceux qui décident, pour une raison qui m'échappe d'ailleurs, d'y aller en train… En train couchette surtout. Il y a encore tout un tas de trucs et de machins qu'on peut ne pas avoir vus ou faits avant de s'en aller pour le grand rien… Y compris ne pas avoir lu un bouquin de Tonino Benacquista sauf que dans ce cas là, on a encore plus raté sa vie qu'un quinquagénaire sans Rolex…

« La Maldonne des Sleepings » est le deuxième roman de Benacquista et le premier que j'ai eu le bonheur de lire… Lecture à fond de train tellement l'histoire est prenante, on fonce sans arrêt intempestif d'un chapitre à l'autre jusqu'à la fin, train direct pour le plaisir… Voyage en toute première classe.

L'histoire d'abord, quasi-huis-clos original dans l'univers un peu étrange des trains couchettes… C'est beau un train la nuit sous la plume d'un auteur de talent. Une plume qui nous raconte ce monde particulier avec une intensité telle que l'on croirait presque entendre le ta-tac-ta-toum des roues d'acier sur les jointures des rails. Une plume qui s'évade aussi pour nous parler de Venise, de Florence, de Paris aussi un peu et qui nous promène ainsi des petits tracas du microcosme ferroviaire aux beaucoup plus graves problèmes du vaste monde sur fond de Complot, de Sida et des combines des grands labo pharmaceutiques… Géniale mise en abime dans laquelle le héro erre, subissant d'abord les événements avant d'essayer de reprendre le contrôle.

Le héro, justement et tous les personnages qui gravitent autours… Des personnages comme je les aime, profonds, épais, plein de doutes et de vicissitudes, multiples et complexes comme… comme les hommes. Vrais quoi… A commencer par ce brave Antoine, qu'on pourrait presque considérer comme un crétin égocentrique fini si Tonino Benacquista ne parvenait pas à nous le faire aimer. Et c'est là le génie de l'auteur, faire de cet homme ordinaire et apparemment sans intérêt un héro auquel on s'attache, que l'on suit dans ses pérégrinations et que l'on se surprend même à vouloir aider… Et tous les autres protagonistes sont à l'avenant, les couchettistes, les contrôleurs, les douaniers, les barbouzes et ceux qu'ils traquent, l'homme d'affaire véreux qui les emploie… Tous sont dépeints avec maestria et servent l'histoire et le propos de l'auteur dans une construction narrative puissante.

Parce qu'il y a l'écriture aussi, l'écriture surtout. le style extra-ordinaire, au sens premier du terme, de Tonino Benacquista. Une syntaxe preste, une langue enlevée et des phrases ciselées, sans fioritures, du grand art… Et puis l'humour, le cynisme diront certains, cet air de ne pas y toucher mais qui dit beaucoup, qui dit tellement et qui nous prend et nous lie à l'histoire… Un humour qui soutient le récit, rails sur lequel celui-ci glisse avec aisance et nous emporte dans ce voyage au bout de la nuit…

« La Maldonne des Sleepings » fut donc le premier wagon de l'oeuvre Benacquistienne qu'il me fut donné de prendre. Il y en a eu d'autres depuis (j'y reviendrai dans d'autres chroniques) tous aussi plaisants. Reste que celui-ci a ce parfum capiteux et délicieux des premières fois… Celles que l'on n'oubliera jamais… Celles qui font qu'on peut mourir… le plus tard possible peut-être mais certain de ne pas être passé à côté de l'essentiel surement.
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J'avais beaucoup aimé d'autres romans de cet auteur alors quand l'occasion s'est présentée de lire ce titre...
Le héros, Antoine, est couchettiste pour les wagons-lits entre Paris et l'Italie. le récit se déroule au cours d'un aller-retour Paris-Venise via la Suisse.
J'ai aimé découvrir avec humour le quotidien pas mal nocturne de ces professionnels du transport ferroviaire mais c'est un roman policier donc l'intrigue est ailleurs. Antoine va faire la connaissance d'un des passagers très étrange de sa voiture qui semble concentrer l'attention de personnes plus ou moins malveillantes à son égard... Il va se trouver forcé malgré lui de le cacher, de mentir à ses collègues pour obtenir leur aide, tout en se promettant de demander sa démission des chemins de fer dès son retour à Paris.
Une lecture qui m'a vraiment plu dans ce décor de train !
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Antoine, 22 ans, est couchettiste dans les trains wagons-lits qui relient la France à l'Italie. Les périples se suivent et se ressemblent : les plaintes des voyageurs insomniaques, l'intolérance des douaniers suisses, le manque de sommeil... Mais un soir, Antoine découvre, dissimulé dans sa couchette, un homme atteint d'une maladie orpheline, "le dormeur". Sans trop savoir pourquoi ni comment, il se retrouve embarqué dans un jeu de cache cache et de course poursuite à travers les wagons...

le premier d'une série de romans noirs autour du même personnage, La maldonne des sleepings n'égale pas les suivants (notamment Trois carrés rouges sur fond noir, époustouflant!). L'intrigue est floue, la chute un peu bâclée. Mais à travers les yeux d'Antoine et ses descriptions de l'univers des trains de nuit, on retrouve cette vision de l'homme à la fois tendre et cynique propre à Benacquista.

Même jeune, l'auteur réussit à nous émouvoir!

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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