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EAN : 9782358510233
95 pages
Hélium (12/01/2011)
3.42/5   19 notes
Résumé :

Avant chaque journée rude et péniblement longue, les esclaves rejoignaient le terrain en attendant les ordres du maître. Alors que Tommy parcourait le terrain de long en large, il découvrit dans un coin un chou dont les feuilles étaient toutes flétries. Tommy savait qu'il ne pouvait retirer ces feuilles avec les mains, c'était la règle numéro 4. Alors il eut l'idée de le faire rouler en le poussant avec le plat du pied. 1863. Comment dans une plantation ... >Voir plus
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L'auteur nous présente deux destinées pendant la guerre de Sécession aux Etats-Unis (1861-1865) et juste après ce conflit, qui se solda par l'abolition de l'esclavage :
- expérience d'un médecin de guerre
- et vie d'un groupe d'esclaves asservis par un exploitant de coton, blanc et fortuné, bien sûr...

Le propos est intéressant et les intentions sont louables : dénoncer la guerre et l'esclavage. Rien de bien nouveau sur l'horreur des combats, la boucherie, les blessés, les morts. Concernant la "traite des Noirs", on apprend sur les méthodes de 'capture' des Africains, leur transport insalubre et éprouvant, leurs conditions inhumaines de vie chez leurs 'propriétaires' (longues journées de travail harassant, pieds enchaînés le reste du temps, hébergement et alimentation déplorables, sans parler des coups pour le moindre prétexte). J'ignorais en outre que les exploitants agricoles du Nord, dotés d'équipements mécaniques plus modernes, avaient besoin de beaucoup moins de main-d'oeuvre.

Malgré toutes ses qualités instructives, ce roman m'a plutôt déçue. J'ai trouvé incongrue et trop présente l'histoire du "chouball" - même si cela est présenté comme une fable, la portée métaphorique m'a échappé, visiblement. Sorti de ce long épisode, l'ensemble du récit m'a paru vide. La fin peut laisser croire que les problèmes furent définitivement réglés pour les Noirs aux Etats-Unis le jour de l'abolition de l'esclavage par Abraham Lincoln (6 décembre 1865). Loin s'en faut, bien sûr, même plus d'un siècle plus tard. Dernières pages à prendre avec des pincettes, et juste pour la symbolique, donc...

Sur ce thème de l'abolition de l'esclavage et de ses suites, j'ai largement préféré 'Les croix en feu' de Pierre Pelot, accessible également dès 13-14 ans.
Pour l'esclavage 'en images', voir le film (controversé) 'Case départ'.
Un roman-document pour les adultes, car pas si facile d'accès, le cas complexe de l'Ile de la Réunion avec 'L'affaire de l'esclave Furcy'.
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Une fable, ou peut-être un conte. A la fois lumineux et tragique.

1863. Abraham Lincoln promulgue l'abolition de l'esclavage aux Etats-Unis. Quelques jours plus tôt, dans une plantation de coton, 12 esclaves noirs inventent le chouball, l'ancêtre fictif du football (mis au point la même année). le chouball, c'est à la fois le divertissement bienvenu pour ces esclaves, mais il sera aussi à l'origine de la tragédie imaginée dans ce court récit.
"Rien de plus précieux que le repos" ou l'art de dénoncer une domination raciale cruelle, arbitraire, inhumaine, totalement injuste via l'allégorie du football.
Percutant et remuant.
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En 1863, douze esclaves de la plantation cotonnière de Stanley Patterson ont peu de temps de répit : Quelques minutes leur sont accordées avant et après le travail quotidien sur une modeste parcelle de cinquante mètres sur trente-sept où des « lois venues de nulle part » sévissent :
1. Toujours se tenir debout.
2. Laisser une distance d'au moins un mètre entre chaque esclave.
3. Rester muet.
4. Ne rien prendre dans les mains.
5. Garder les pieds liés.

Malgré tout, un jour, l'un d'entre eux, Tommy trouve moyen de se distraire, en respectant ces cinq règles ,avec un misérable chou blanc flétri, le poussant avec son pied, feintant ses camarades et imaginant un terrain de jeu avec pour but d'envoyer le chou dans le camp adversaire . D'abord furieux de voir ainsi les esclaves se distraire, le maître Stanley voit là l'occasion de gagner de l'argent en organisant des paris avec les propriétaires terriens des alentours.

Mais nous sommes en pleine Guerre de Sécession, et la colère des esclaves commence à gronder.

Un joli roman sous forme de conte, non dénué d'humour notamment dans l'introduction de cette petite histoire dans la grande Histoire des Etats Unis d'Amérique, où l'on voit un médecin militaire nordiste reclus dans sa modeste propriété avec pour seul compagnon son âne qu'il aime tant qu'il lui offre pour son anniversaire une dent en or !

Puis une réflexion plus approfondie sur la conquête de la Liberté au prix de vies humaines et grâce à la solidarité entre eux des plus faibles.

Une lecture partagée avec mon Ado qui nous a donné matière à discussion et réflexion, et çà, c'est toujours précieux…"En attendant le prochain labeur, on s'étendait à même le sol, on fermait le les yeux et, quelquefois, on parvenait à s'enfoncer dans un rêve. Il n'y a rien de plus précieux que le repos " (page 17)

Yamina Benahmed Daho signe là son premier roman. Je tiens à souligner la qualité d'impression de ce roman publié par Hélium, spécialisé en publications Jeunesse : une jolie illustration de couverture signée par Joëlle Jolivet, un papier épais agréable, et surtout une police de caractères qui a permis une lecture aisée à mon fils dyslexique !

Rien de plus précieux que le repos-Yamina Benahmed Daho - Edition Hélium- 92 pages- 2011

Lien : http://lectureamoi.blogspot...
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Mon premier livre de l'été sur le football et le second sur l'esclavage. Je laisse de côté ce classement thématique abrupte, pour revenir à ce roman. La structure narrative en est curieuse : le prologue et l'épilogue entourent un récit qui prend place au même endroit, mais quelques années auparavant, alors même que le personnage principal de ce prologue soignait tant bien que mal les blessés sur les champs de bataille de la guerre de Sécession.
Autre point commun : les choux. Ils vont devenir les instruments de libération des esclaves de la plantation de coton, dans des parties de "chouball", enjeu de paris pour les riches propriétaires. Les esclaves n'ont pas de droits, juste des règles à respecter, sous peine de châtiment. Ils planeront longtemps sur eux avant de tomber, injustes et choquants.
Ce récit central est parfaitement équilibré. La voix du narrateur omniscient se fait entendre, annonçant ainsi les aspirations des personnages. J'ai un peu décroché dans les parties de "chouball". Je ne connais strictement rien au football, que ce soit aux stratégies mises en places, ou aux sensations ressenties par les joueurs, seul un "footeux" pourrait confirmer ou infirmer cette partie du texte. Certains scènes (la punitions des esclaves, l'incendie) sont difficiles mais pas insoutenables. le dénouement ouvre un horizon apaisé, presque heureux.
Yamina Benahmed Daho est une auteur à suivre.
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Ce livre est une vraie baffe, court mais intense !

Ce roman nous présente les débuts du chouball, jeu inventé par les esclaves régit par des règles strictes et qui peut rapporter gros à certains patrons.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
(...) ils avaient été capturés dans leur pays d'origine, la Gambie, un petit pays d'Afrique où toutes les routes ensablées mènent à des plages paisibles bordant l'océan Atlantique. Tommy fut pris alors qu'il jouait dans l'eau, puis embarqué sur le pont d'un vaisseau déjà surchargé. Il découvrit qu'ils étaient déjà près de quatre cents : hommes, femmes et enfants, enchaînés dans les cales du voilier. Sur ce bateau, Tommy crut devenir fou. Fou d'épouvante quand il vit des captifs mourir étouffés, puis leurs corps jetés à la mer pour éviter les maladies. Fou de tristesse en écoutant les survivants chanter des cantiques qui résonnaisent dans les cales exiguës, sombres et insalubres. Fou d'angoisse avant d'être ramené chaque jour sur le pont supérieur du voilier pour être lavé nu à l'eau de mer. Fou de peur dans l'obscurité des cales avec les autres esclaves entassés et rangés comme des cuillères, secoués et projetés les uns contre les autres quand la mer s'agitait. (p. 9-10)
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Blaise, Will, Matt, Eamon et Jo, fils d'esclaves, étaient nés sur le sol américain. Il était rare que ces enfants grandissent auprès de leurs parents car dès lors qu'ils étaient jeunes et vigoureux, on les vendait à des maîtres résidant parfois à des milliers de kilomètres du domaine où ils étaient nés. (p.11)
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Rêver pour soi est important, mais il y a quelque chose de bien plus nécessaire : que ton rêve unisse les coeurs de ceux qui vivent sur cette terre, qu'il rende l'homme meilleur collectivement.
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Rien n'était plus important pour lui que d'avancer. Tout droit. Pour ne plus entendre le bruit des chaines désormais cassées.
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- Ecoute, si tu as envie de t'amuser, trouve-toi une femme et fais-lui des enfants...
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Video de Yamina Benahmed Daho (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yamina Benahmed Daho
Au début du XIXe siècle, Barthélemy Thimonnier, tailleur, met au point le premier métier à coudre. Destinée à alléger le travail des ouvriers, cette machine provoque parmi eux les plus vives controverses avant d'être récupérée par la concurrence. le destin de cet inventeur aujourd'hui oublié sert de trame à Yamina Benahmed Daho pour raconter les bouleversements de la révolution industrielle, les espoirs qu'elle a suscités et déçus et les premiers mouvements de révolte ouvrière, dont celui des canuts lyonnais.
L'autrice intègre à son récit des fragments de ses souvenirs d'enfance rythmés par le bruit de la Singer, l'un des rares objets que sa mère a conservé en quittant l'Algérie pour s'exiler en France. La machine à coudre devient ainsi un objet littéraire, une invention qui passe symboliquement des fabriques aux foyers et habite la mémoire de nombreuses familles.
Yamina Benahmed Daho est écrivaine et enseignante. La pratique du football féminin a alimenté ses récits sportifs qui se situent à la frontière entre la fiction et le documentaire. À la machine est son quatrième roman.
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