Marie-Laure de Noailles : La vicomtesse du bizarre

Asservi à l'opium, dont il dira que le fumer, "c'est quitter le train en marche, c'est s'occuper d'autre chose que de la vie, de la mort, Jean Cocteau a rompu le pacte.

page 258

"En France, quand on se marie, c'est pour la vie, même quand cela ne dure pas très longtemps. En Amérique quand on se marie, c'est pour quelque temps, même quand cela doit durer toujours."

page 111

Taraudé par son ambition, Francis de Croizet s'est présenté plusieurs fois à l'Académie. En vain.
"On refuse à l'Académie Maeterlinck qui est belge, Porto-Riche par ce qu'il est juif, Madame de Noailles parce qu'elle est femme. Or Francis de Croisset est tout cela à la fois", notera l'abbé Mugnier dans son journal le 16 avril 1923.

page 111

En 1921, Proust, très affaibli par la maladie, se plaint à Cocteau de ce que la Comtesse le boude et refuse de lire son livre. "Fabre a écrit un livre sur les insectes, il n'a pas demandé aux insectes de le lire ! " répondra l'autre.

page 101

Bref, j'étais la Lolita de Jean Cocteau. J'ai dit à man grand-mère : quand j'aurai quinze ans et trois mois, j'épouse Jean. Elle a poussé de tels cris que j'ai renoncé...

page 86

"Bien sûr, je suis amoureux, mais cela n'a rien à voir avec le bonheur".
Ned Rorem

page 359