AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781522081241
275 pages
Auto édition (11/08/2017)
2.5/5   1 notes
Résumé :
1607. Dans l’Alger des corsaires barbaresques, une mission de rédemption des esclaves chrétiens veut à tout prix faire libérer Alexander, l’homme sans lequel Maria ne rentrera pas en Espagne. Son père, don Miguel, sollicite Mansour, le turjman personnel du Pacha d’Alger afin de hâter les choses. Simple transaction à conclure ? Pas du tout ! Pas dans cette cité où l’amour et la guerre ne sauraient vivre l’un sans l’autre…
Que lire après L'espion d'AlgerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'Espion d'Alger est un roman historique autoédité de Nabil Benali qui nous transporte dans l'Algérie du début du XVIIe siècle, alors que la région se trouve sous domination ottomane. le personnage principal, le vieux Cheikh Mansour, est un érudit au service du Pacha qui, bien malgré lui, se trouve mêlé à une affaire de corsaires et de trafic de captifs chrétiens.

Dans une « tribune libre » très intéressante publiée sur le blog GrégoiredeTours.fr, Benali explique les recherches qu'il a mené sur cette période, tentant de réconcilier les différents points de vue d'historiens sur le sort réservé aux esclaves chrétiens dans le bagne d'Alger.

Outre l'originalité du sujet, l'intrigue est bien ficelée et le dénouement à la fois crédible et surprenant. La lecture peut par contre paraître assez aride à la lectrice qui a besoin de s'identifier à un personnage féminin : ceux-ci sont très secondaires et très peu présents dans la narration. Enfin, quelques maladresses stylistiques (par exemple : « Il ne le savait pas et n'en n'avait pas la moindre idée. ») et plusieurs fautes de frappe (dans les premiers chapitres notamment) auraient pu être évitées en faisant appel à un éditeur professionnel.

J'ai aimé :
- Les descriptions de la Cour du Pachalik à Alger, et la façon dont l'auteur intègre les enjeux économiques et politiques à son récit (lutte entre les corsaires et les janissaires, relations entre Alger et les autres grands ports de la Méditerranée…)
- La façon dont l'auteur réussit à faire comprendre le sens des termes retranscrits de l'arabe en les contextualisant, plutôt qu'en ajoutant des notes de bas de page
- le personnage du Cheikh Mansour, attachant

J'aurais aimé :
- Un rythme un peu plus dynamique
- Un personnage féminin auquel m'identifier
Lien : http://histfict.fr/474
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Toutes vantaient son prestige et son renom : « la cité blanche », « la blanche », « la citadelle », « la frondeuse » et d’autres encore que les chroniqueurs d’alors ne nous ont pas tous rapportées… Mais, par prudence ou superstition, ses habitants se méfiaient de tous ces noms orgueilleux que lui attribuaient les peuples voisins et parlaient plutôt d’el Mahroussa, « la bien gardée ». Alger respirait à peine à l’intérieur de son épaisse muraille jalonnée de hauts bastions que l’on voulait parés à tout danger et auprès desquels étaient dressées d’importantes casernes de janissaires. Mais c’était uniquement à ce prix qu’elle avait résisté à tout ou presque, depuis les attaques lancées par le Cardinal Jimenez, cent ans auparavant, jusqu’à la débâcle de l’Amiral génois Andrea Doria, en passant par l’expédition avortée de Charles Quint et les innombrables bombardements hollandais, français ou anglais.
Commenter  J’apprécie          10
Par la force des choses, dans cette ville toute absorbée par sa défense, une grande partie de ses habitants, quelles que fussent leur condition et origine, vivaient en se surveillant les uns les autres, scrutaient les nouveaux venus ; ils épiaient les partants, tout cela pour mieux se garder de l’ennemi menaçant à toute heure de surgir au large. El Mahroussa : un seul mot pour tout dire, pour convoquer l’histoire et la géographie et ainsi décrire le monde vu d’Alger.
Commenter  J’apprécie          10
Parmi ces domestiques, Ahmed avait la chance de connaitre plus particulièrement Ghezala, femme de près de 60 ans, corpulente, la tête généralement coiffée de l’un de ses foulards de couleur vive. On pouvait dire d’elle qu’elle était maniérée et que l’habituelle pudeur qui marquait les femmes de son âge jurait souvent avec son franc-parler, surtout lorsqu’il lui arrivait de perdre patience. Elle était, à vrai dire, réputée dans son entourage, et même auprès des autres domestiques qu’on trouvait réunis autour d’une fontaine ou un jour de fête, pour être une femme qui n’avait pas la langue dans sa poche. Elle connaissait tous les proverbes et les dictons anciens qu’elle maniait aussi à sa guise pour ridiculiser ses ennemies, accabler de moqueries les personnes embarrassantes, ou pour taquiner celles qu’elle aimait bien.
Commenter  J’apprécie          00
Je sais que c’est l’Odjak des janissaires qui garantit la sécurité d’Alger et la préserve de ses ennemis. Les janissaires sont aussi le lien le plus durable avec Constantinople. Mais, sans les chefs corsaires et l’argent qu’ils rapportent, le Pacha ne saurait retenir le moindre soldat ici et je doute même qu’il puisse garder plus longtemps sa tête fixée à son cou. Ce sont les raïs corsaires et leurs hommes qui nourrissent et font la fortune d’Alger. C’est grâce à eux, et non aux soldats sur terre, que les chrétiens nous redoutent et que la Porte s’adresse à Alger, tout comme Tunis ou Tripoli d’ailleurs, autrement qu’aux échelles du Levant. Je crains, toutefois, en l’absence d’un Pacha capable de trancher dans le vif, que les choses puissent rapidement s’envenimer. Enfin, prions Allah qu’il n’en soit rien.
Commenter  J’apprécie          00
Elle était jeune et avait un visage fin dominé par de magnifiques yeux marron clair dont le brillant était accentué par le noir d’une chevelure parfaitement coiffée en raquette. Les contours féminins du corps léger étaient à peine dissimulés sous une longue robe noire émaillée d’or qui montait vers des épaules parfaitement droites. Et, sous une fine collerette en dentelle blanche, on devinait surtout le cou gracieux qui relevait cette silhouette élancée. Mais, plus que tout, elle avait ce charme singulier qui émanait des femmes intenses au regard limpide. Pour ainsi dire, elle était belle !
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
autres livres classés : algérieVoir plus

Lecteurs (6) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3178 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}