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Critique de Ziliz


Antoine revient vivre chez ses parents à quarante ans.
Ils déplorent qu'il n'ait jamais été 'stable', hormis une parenthèse de quatre ans avec la même femme. Un leurre, cette relation ? Karima aimait l'ouvrier en lui, mais peut-être l'image qu'elle en avait à travers ses livres, elle la prof de français d'origine modeste ? Elle le poussait à agir, se révolter. Lui ne s'est jamais senti à l'aise, ni dans ses études, vite abandonnées, ni dans la peau d'un ouvrier, identité usurpée à son père, selon lui, et non méritée.
Là, l'heure est à la délocalisation, au chômage technique, aux RTT forcées. Antoine cumule crises professionnelle, sentimentale, existentielle...

Un roman intéressant sur la mondialisation, l'emploi, le travail, la société de consommation. Il fourmille de questions pertinentes qui peuvent être aussi celles du lecteur et ça fait du bien : quelle image pour ses enfants quand on est chômeur, ou quand on n'aime pas son travail ? quel avenir pour eux ? quid du cercle infernal "produire pour gagner de l'argent pour consommer, etc." ?

Plus enthousiaste sur la dimension sociale du propos que sur l'aspect individuel, j'ai beaucoup moins apprécié la seconde partie, plus diluée, et à mon sens plus légère, plus romanesque - même si elle est en harmonie avec l'évolution du récit.
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