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Critique de palamede


Jeanne Benameur, je ne la connaissais pas avant Les mains libres. Juste un nom retenu au détour d'une critique sans me rappeler pourquoi. A peine commencé, le texte m'interpelle, j'ai la sensation que les espaces vides font sens, qu'il n'y a pas de mots inutiles.

Chaque phrase courte et poétique raconte une curieuse histoire, celle de la rencontre de madame Lure, une vieille dame repliée sur elle-même, avec un jeune nomade, Vargas. Deux mondes destinés à rester parallèles. « Elle, elle n'a rien su que l'espace ordonné d'un point à un autre. Elle allait, venait, faisait ce qu'il y avait à faire pour maintenir cet ordre et celui des corps qui le traversaient. Elle n'a jamais fait que garder les distances exactes entre des points. Ça ne fait pas un monde. Mais c'était toute sa vie. » Alors que pour lui, « il faut toujours partir et partir encore. Plus loin. Ailleurs. Il faut savoir tout abandonner, au matin, d'un ciel, d'un paysage, et s'en aller vers d'autres lieux (..).

Pourtant, au fil de leurs rencontres Vargas se sédentarise et la vieille dame regarde au-delà de sa fenêtre, s'aventure, découvre. Un monde, le monde. « Elle voit autrement », elle peut enfin lire « des livres qui disent toutes les histoires ». « Elle est vivante ».
A la page 80 de ce livre trouvé chez un bouquiniste, un petit mot sur un post-it jaune : « J'avais adoré « Les Demeurées » du même auteur, mais je l'avais sans doute emprunté à la bibliothèque. L'écriture est poétique ici aussi, le message un peu moins émouvant. Bises, Sylvie. »
J'ignore si Les mains libres est moins émouvant que Les Demeurées, mais je me suis promis de le découvrir.
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