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sur 891 notes
«Ils sont là, derrière la porte. Il ne faut pas que je rate mon entrée.
Maintenant que je les ai trouvés, tous les quatre, que je les ai rassemblés, il va falloir que je les réunisse. Réunir, ce n'est pas juste faire asseoir des gens dans la même pièce, un jour. C'est plus subtil. Il faut qu'entre eux se tisse quelque chose de fort.
Autour de moi, mais en dehors de moi.» p 9

A 90 ans, Octave Lassalle veut retrouver autour de lui une équipe comme lorsqu'il exerçait son métier de chirurgien sauf que là, il engage les dernières années qui lui reste et ce qu'il ne sait pas mais devine il engage aussi la vie des 4 accompagnateurs qu'il se choisit, trois femmes et un homme, qui vont unir à la sienne leur fêlure. C'est la friction douce des uns et des autres qui va les faire s'ouvrir. Ils n'oublieront pas les douleurs passées qui les avaient fait se recroqueviller dans leurs coquilles pour n'avoir plus à supporter d'autres blessures mais ils vont progressivement rendre vie à ce passé, le laisser regagner la surface et par là même redonner saveurs et couleurs à leur présent.
Tout ce beau livre est tissé de frémissements doux, de gestes délicats qui, dans une insaisissable alchimie, enveloppent, guérissent permettant à l'élan vital de reprendre force pour oser risquer de nouveau avec «Dans leurs regards la gravité de ceux qui ont appris que l'amour ne protège de rien. Qu'il sert juste à prendre tous les risques. Et qu'on est toujours aussi vulnérable.» p 154
Une belle réussite que ce livre plein d'émotion qui nous dit d'avoir foi en l'homme, de ne pas s'enfermer en soi ou dans des dogmes.
Je termine par cette belle citation dont je pense qu'elle traduit bien ce que tente et réussit Jeanne Benameur dans chacun de ses livres et en particulier dans celui-là,
«Ma façon d'aimer c'est travailler à perfectionner cet outil que je suis, qui capte tout et tente de partager avec les autres l'émotion du monde qui est la mienne.» p 189
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Comment parler d'une lecture d'une telle profondeur. Ce livre ne se raconte pas il faut aller à sa rencontre, à la rencontre d'une auteure et de ses cinq personnages qui vous hantent même après avoir tourné la dernière page. Pourquoi ? Parce que l'écriture, la poésie, l'intensité, l'émotion des mots vous percutent, vous envahissent et se gravent à tout jamais en vous.

C'est mon coup de coeur 2013.

J'ai reçu ce livre par surprise et j'avais ordre de le lire en prenant mon temps pour en déguster toute la saveur. Quel vertige que ce rendez-vous nocturne juste avant de m'endormir ! Ce livre se lit dans la plénitude du soir, pour en saisir chaque bruit, l'odeur, l'intimité, l'espace, la vibration, la douleur, les sentiments, tout s'intensifie dans la profondeur de la nuit. J'ai poussé la porte de cette grande maison, et j'ai rencontré Octave, nonagénaire, et face à lui quatre personnages, tous athées, en lutte pour la vie, aux caractères bien distinct qu'il a choisi méticuleusement pour un étrange contrat. Je me suis immiscée dans leur vie et chacun d'eux, comme un kaléidoscope que l'on tourne pour en saisir les images, m'ont imprégné de leur histoire.

« Un profane aussi a le droit au doute. le doute n'est pas réservé aux croyants... J'ai besoin de frotter mon âme à d'autres âmes aussi imparfaites et trébuchantes que la mienne. Je ne cherche à être sûr de rien mais je veux trouver la forme juste de mon doute.»

Des personnages envoutants et troublants qui ne vous quittent plus. Des écorchés que la vie n'a pas épargnés, un peu comme vous, un peu comme moi. Quatre profanes qui vont recevoir et donner. Mais qui prend ? Qui donne ? Marc et sa mémoire qui le consume : LE FEU. Hélène artiste et légère : L'AIR. Yolande la force tranquille : L'EAU et la dernière, celle qui m'a le plus émue, à qui je ressemble le plus, Béatrice un coeur aride si fragile : LA TERRE. Ces quatre éléments naturels de la vie seront portés par la confiance du cinquième élément : OCTAVE.

« J'active le souffle de ma vie. Par leurs quatre souffles.»

Octave sera touché au plus profond de son Être par chacun d'entre eux et lui, bouleversera leur existence à jamais. Chacun son tour, ils éveilleront, révéleront, des sentiments fragmentés depuis tant d'années.

Ce livre raconte le sacré, l'ombre d'un tableau, l'incandescence des corps, les années dévorées, les souvenirs enterrés, les liens invisibles qui se tissent, les gestes répétés sans rien en savoir, l'instinct archaïque qui dresse les sexes malgré la mort malgré le vide, la chair meurtrie, le refuge des maux, la décence et le respect, la prise de conscience, la folie qui sommeille en nous, la possession qui empoisonne et le pouvoir de LA VIE.

Ce livre est un pèlerinage vers soi, alors n'hésitez plus, poussez la porte de ce temple, rentrez sans faire de bruit et allez à la rencontre de ces profanes.

« La peur du désastre fait partie de l'aventure. On peut sauver ou ruiner toute une vie quand on prend le risque ».

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Se rapprocher au plus près de la vie qui coule. Mettre la mort à distance, mort de soi et mort de son enfant. Tisser des liens de vivant à vivant. C'est le but ultime d'Octave Lassalle, un ancien chirurgien octogénaire, seul dans sa grande maison.
C'est pour cela que des années après avoir touché le fond du désespoir – causé par l'accident mortel de sa fille de 17 ans suivi du départ haineux de sa femme – il veut redistribuer les cartes de l'espoir. « Comment expliquer que le chagrin s'en va et qu'aucune consolation ne prend sa place » ...

Il fait donc appel à 4 personnes en apparence complètement différentes pour veiller sur lui à des moments différents de la journée et de la nuit. Veiller sur lui ? Oui, en apparence...Car tout devient tellement plus profond ! « Il faut que ces quatre-là se tiennent. Je m'embarque pour la partie la plus précieuse de ma vie, celle où chaque instant compte, vraiment. (...)Chez chacun d'eux il a flairé le terreau d'une histoire. Quelque chose qui pourrait l'éclairer. Chez chacun d'eux, la lutte, solitaire, pour la vie. Les quatre luttaient, il le savait. Mais c'est pour cela qu'il les avait choisis. Il pense ‘La lutte sacrée' ».

La profondeur, vous l'aurez compris, c'est le guide de ce roman. Profondeur qui touche l'intime et l'universel. de la jeune Béatrice blessée par son enfance, à Marc atteint d'une blessure humaine en Afrique, de Yolande en mal d'amour immense à Hélène, peintre du coeur de l'homme, chacun d'eux par son engagement s'aide, aide l'autre et atteint le sacré. Rien que ça !

Roman d'amour et de bienveillance, de coeur, de Mort, d'espoir et de désespoir, de confiance, d'attention et d'acuité... Je m'arrête là car Jeanne Benameur est tellement plus explicite que moi dans l'implicite. Lisez ce roman, vous toucherez l'impalpable.

Chef-d'oeuvre, à emporter sur son île.
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À 90 ans, Octave Lassalle, pour le temps qui lui reste à vivre, un temps évidemment précieux, tient à s'entourer de personnes qui sauront l'accompagner jusqu'au bout. Lui, cet ancien chirurgien, qui a toujours eu une équipe autour de lui mais qui, aujourd'hui, vit seul, reclus dans sa grande maison au jardin arboré. Après une annonce pour le moins étrange et quelques entretiens, il a retenu Hélène, Yolande, Béatrice et Marc. Des personnes au profil différent dont il connaît peu de chose. Chacun aura une tâche particulière et disposera d'une chambre et des clés de la maison. Ainsi, en dehors de leur temps de présence, décalé, ils pourront aller et venir à leur guise. Chacun arrive avec son lot de blessures et de fêlures. Cinq personnalités qui se côtoieront ou se croiseront, des liens qui se tisseront, immanquablement, au fil des jours...

C'est dans cette maison, autrefois emplie d'amour et de rires d'enfant, qu'Octave réunit autour de lui Hélène, Yolande, Béatrice et Marc. Quatre personnes, choisies pour l'escorter, qui vont rythmer ses jours. L'auteur dévoile, par petites touches, quelques pans de leur passé, tout en gardant des zones d'ombre. Hélène, peintre de l'âme et du coeur, Yolande en mal d'amour, Béatrice et ses blessures enfantines, Marc et ses souvenirs d'Afrique. Elle tisse autour d'Octave des liens, parfois subtils, parfois invisibles. Elle donne ainsi la parole à chacun d'eux, passe du "il" au "je", apportant ainsi une certaine touche d'intimité. Ce roman, à fleur de peau, empli d'émotions rares et fortes, est d'une incroyable délicatesse. Jeanne Benameur, de sa plume juste, subtile et poétique, capte magnifiquement les ressentis et sentiments de chacun. Un roman profond, pudique, intime et lumineux. Des personnages écorchés, sensibles et envoûtants. Une réflexion sur les souvenirs, le sacré, l'amitié.
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Dès les premières lignes, on plonge dans la superbe écriture de Jeanne Benameur.
C'est un pur bonheur de lire son texte.
Un hymne à la douceur, à la sérénité, à la recherche de la paix intérieure. Une paix qu'il ne faut pas rechercher finalement. Une paix qui se présente un jour, par hasard, qui s'échappe, qui réapparait, au fil de la vie...
Ce livre se lit petit peu par petit peu. Pas d'une traite. nN tant que lectrice, j'ai eu besoin de pauses, besoin de m'imprégner des mots.
Ce livre se déguste...
Ce n'est pas l'histoire qui est magnifique, ici le magnifique est dans les mots, les phrases, le rythme ; et au final dans le ressenti.
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Le deuil d'un enfant est une souffrance inextinguible ! Si la douleur s'atténue avec le temps, la plaie morale jamais ne se cicatrise totalement.

La vie d'Octave Lassalle a basculé le jour de la mort accidentelle de sa fille à seulement dix-neuf ans. Ce chirurgien cardiaque a laissé un confrère opérer Claire dont l'état aux urgences lui semblait sans espoir. Anna, son épouse, ne lui a jamais pardonné cette lâcheté professionnelle et s'est envolée définitivement vers son pays d'origine, le Canada, où Claire repose depuis lors.

Plusieurs décennies se sont écoulées, Octave est aujourd'hui nonagénaire. Pendant les longues nuits d'insomnie, entre poésies et haïkus japonais, le souvenir De Claire toujours le hante.
C'est décidé, dorénavant trois femmes et un homme se relaieront jour et nuit auprès de lui. Peut-être ce relationnel d'un genre particulier atténuera-t-il les pensées morbides qui trop souvent se manifestent, peut-être trouvera-t-il dans ces échanges à répétition un réconfort capable d'apaiser un tant soit peu ses vieux jours...
L'ancien professionnel de santé a sélectionné avec infiniment de soin “son équipe” dont chacun des membres dispose, s'il le souhaite, d'une chambre à demeure. Si les quatre personnes ont un parcours de vie heurté et non rectiligne, il se dégage cependant de ce petit groupe une homogénéité qui n'est pas sans rappeler l'harmonie florale qui caractérise le jardin entourant la vaste maison. Chacun suit un courant souterrain, invisible en surface, qui semble s'écouler dans une même direction. Peu à peu l'histoire de chacun s'enchevêtre, s'imbrique dans celle des autres et Octave n'est pas le seul à bénéficier du rayonnement qui se dégage de cet étrange ballet humain.

Paru en 2013, “Profanes” est un roman délicieux qui parle des choses de la vie avec pudeur et réalisme. le style de Jeanne Benameur est remarquable. Les phrases, rarement longues, sont très souvent suivies d'un groupe de mots voire d'un seul mot.
Cette syntaxe épurée à l'extrême donne une vivacité surprenante à ce roman intimiste. Éblouissant d'un bout à l'autre. Génial.
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Une fois n'est pas coutume, je copie les premières lignes :
"Ils sont là, derrière la porte. Il ne faut pas que je rate mon entrée.
Maintenant que je les ai trouvés, tous les quatre, que je les ai rassemblés, il va falloir que je les réunisse. Réunir, ce n'est pas juste faire asseoir des gens dans la même pièce, un jour. C'est plus subtil. Il faut qu'entre eux se tisse quelque chose de fort."
Quelle entrée en matière ! Je ne sais pas pour vous, mais moi, je suis ferrée, j'ai l'hameçon bien accroché dans ma bouche et je ne peux que suivre l'auteur où elle voudra bien m'emmener.
Rassurez-vous, je ne révèlerai rien de plus, ni du texte, ni de l'histoire : je vous laisse le plaisir de découvrir ce magnifique roman.
Un roman sensible et profondément humain.
Un roman au début mystérieux qui révèle petit à petit ce qu'il veut nous dire.
Un roman impressionniste habité par des personnages dont l'histoire et la personnalité nous sont dévoilées par petites touches.
Et quelle habileté dans le dosage !
Jeanne Benameur sait manier les ingrédients avec la maestria d'un grand chef étoilé : une pincée de ceci, une goutte de cela puis elle laisse mijoter le temps nécessaire avant de rectifier l'assaisonnement, de rajouter ce petit "truc en plus" qui transforme un plat déjà très bon en un chef d'oeuvre pour le palais... enfin, ici, ce sont nos yeux qui se régalent à la lecture de ces lignes. Mais pas seulement. À certains moments, l'émotion a été tellement forte, je me suis sentie tellement touchée, à la limite du frisson, que j'ai eu l'impression de lire ce livre bien plus qu'avec mes yeux : avec mon coeur. Avec mon âme.
Octave et les quatre personnes qu'il a choisi de réunir sont tous en souffrance. Chacun a une blessure secrète, a vécu un drame dans sa vie. Et cette drôle d'équipe va avancer vaille que vaille. Cette "improbable communauté" comme le dit fort justement la quatrième de couverture va permettre, par les échanges qu'elle va susciter, à chacun de se retrouver et de retrouver une nouvelle énergie, une raison d'avancer. Car, comme le dit Octave, "frotter mon âme à d'autres âmes aussi imparfaites et trébuchantes que la mienne", voilà ce qui permet d'aller de l'avant.
Un roman que j'ai lu par petits bouts, dégustant avec délectation chaque phrase, chaque mot. Car en plus du contenu, Jeanne Benameur a soigné la forme à l'extrême. Chaque mot a dû être pesé, soigneusement choisi. le résultat est éblouissant : une promenade vertigineuse dans l'âme humaine.
Un dernier mot concernant les "portraits du Fayoum" souvent évoqués dans le texte. J'avoue que je ne connaissais pas du tout. J'ai donc cherché sur internet et suis tombée sur des portraits d'une beauté saisissante.
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Le laboureur sentant sa mort prochaine fit venir ses enfants mais Octave Lasalle n'a plus d'enfant à faire venir auprès de lui, sa fille est morte depuis bien longtemps. Octave, chirurgien cardiaque à la retraite, à quatre-vingt-dix ans décide de s'entourer de quatre accompagnateurs qu'il recrute via une annonce dans le journal local. Trois femmes et un homme à qui il attribue un horaire, une chambre et la clé de sa grande maison. Marc, Hélène, Yolande, Béatrice, au début c'est par leur nom qu'il les nomme, à chacun il a attribué un haïku qui les définit.
L'écriture de Jeanne Benameur est très belle, l'analyse de ses personnages est profonde, Profanes est un chef d'oeuvre. À lire !
Merci à Cécile (Latina) qui, grâce à sa magnifique critique, m'a donné l'envie de lire Profanes.

Challenge Atout prix 2016-2017 – Grand Prix RTL-Lire 2013
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Elle est presque virile dans son écriture, Jeanne Benameur. Un peu âpre, elliptique, et en même temps si poétique. A cette lecture j’ai souvent pensé (mais c’est très personnel) à Sorj Chalandon dans Une promesse.

Comme Une promesse, Profanes tisse un lien fragile et complexe entre morts et vivants, une articulation vigoureuse et néanmoins subtile entre passé, futur et présent.

Dans Profanes aussi la narration toute puissante prend son temps, sereine, murmurant les sensations, les émotions et les dialogues intimes, assemblant une singulière mosaïque humaine, délicate, parfois douloureuse, toujours en retenue.

L’intrigue en elle-même ne requiert pas d’être développée ici. C'est un récit qui simplement se lit, se vit, et s’absorbe jusqu'à la mémoire où il s’ancrera pour longtemps.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Octave Lassalle a 90 ans, cet ancien chirurgien pense à sa fin de vie.
Lui qui avait pour vocation de réparer les corps et les coeurs n'a pas eu le courage d'opérer sa fille Claire victime d'un accident de la route.
Peut-être aurait-il pu la sauver, c'est ce que pensait Anna sa femme.
Anna a haï son mari, l'a quitté emportant tous les souvenirs De Claire tout sauf une photo qu'il garde précieusement.
Seul dans cette grande maison Octave réorganise sa vie, il se prépare à recevoir sa nouvelle équipe
Hélène, Marc, Yolande et Béatrice.
Je n'en dirais pas plus sur ce magnifique roman de Jeanne Benameur.
" profanes " est tout simplement magique, pleins de poésies et de sensibilités.
L'écriture de Jeanne Benameur m'a impressionné et m'a comblé.
Comment ne pas tomber sous le charme de ce vieux monsieur qui redécouvre sa fille perdue.
Les thèmes de ce roman comme la fin de vie, la perte d'un enfant , les blessures psychologiques ne sont pas des sujets faciles.
Jeanne Benameur l'a fait avec sa sensibilité de femme sans jamais tomber dans le pathos.
Une belle histoire .....
Merci bouldegom de m'avoir si bien conseillé.


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