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3,59

sur 245 notes
Coup de coeur pour ce premier tome « des chroniques de l'asphalte ». En choisissant de nous raconter les trente premières années de sa vie, Benchétrit se lance dans un projet qui pourrait paraitre prétentieux. Mais, c'est mal connaitre ce touche à tout (il est aussi auteur et metteur en scène de théâtre, réalisateur cinéma).
La vie de banlieue au quotidien au début des années quatre vingt, à travers l'enfance du petit Benche dans une tour de banlieue, on fait le tour de chaque étage, avec des voisins bien ordinaires. Et c'est justement dans cette banalité que vient tout le plaisir. Car les portraits oscillent entre tendresse et dérision, entre humour et fatalité. Les potes dans les halls d'entrée ou sur les terrasses (pas de cafés, celles des toits) croient encore en un monde meilleur. Chacun se débrouille pour trouver sa place. Les dialogues sonnent justes, les anecdotes cocasses et pathétiques sont racontées avec un regard acéré plein de nostalgie et de sympathie. Un hommage plein de respect pour des gens trop souvent caricaturés et laissé pour compte. Bravo Benche.
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Samuel Benchetrit né en 1974, a écrit ici son premier roman sur sa jeunesse en 5 Chroniques.
Voici la première chronique que j'ai savouré.

Immeuble de banlieue, 12 étages sans oublier le toit.

Au début, ça aurait pu s'intituler "Histoires d'ascenseur"
- mesquinerie - humiliation - cruelle vérité et surtout humour noire qui m'a bien fait rire.

On découvre, au fil des étages, tout un microcosme qui a fait son enfance et sa jeunesse.

Exemples :
- Doudou qui n'a pas de diminutif puisqu'il s'appelle Doudou, aimerait s'appeler Johnny ! Mais ce n'est pas un diminutif,

- le frimeur de Peter, a qui on a envie de casser sa sale petite gueule dès le matin,

- Nathalie Lafine (vous vous doutez qu'elle n'est pas fine dans tous les sens du terme) , histoires de filles et de mecs ; tellement bien raconté que ça m'a bien fait marrer.
Etc .......

On retrouve dans l'écriture la fraîcheur de cette jeunesse d'alors, c'est raconté avec tendresse, humour, drôlerie, fatalisme aussi .

C'est surtout une belle histoire d'amitié entre potes qui vivent les mêmes galères et sont soudés dans ce "béton" qui laisse peu de place aux beautés du monde - mais ils s'en inventent - mais permet, quand même, de rêver à des jours meilleurs.

"Je sortis l'appareil que je pointai vers la banlieue qui s'étendait devant moi. L'impression qu'au moment de déclencher, les immeubles de béton, les néons, les rideaux de fer, les graffitis, les terrains vagues, les usines, les gens et le monde tout entier s'engouffreraient en moi".

J'ai bien apprécié cette Première Chronique.



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Si Samuel Benchetrit pouvait m'interesser en tant que romancier, son statut de cinéaste m'a toujours laissé plus spectique, et semblait même sur une pente clairement descendante tant son dernier film Un Voyage était particulièrement pénible à regarder. ,

" Son dernier film en date " Asphalte" , adaptation cinématographique de son propre roman en partie autobiographique "Chroniques de l'asphalte", ensemble de souvenirs publié en 2005 de son enfance passée en banlieue parisienne un roman lu à sa sortie et qui est vraiment très réussi sur bien des plans.

Adaptation très libre de son ouvrage, car des personnages apparaissent alors que d'autres disparaissent, il en conserve la même toile de fond, cette banlieue qui pourrait sembler un peu terne et décrépie, mais évite habilement les clichés et les stéréotypes dont je parlais en début de billet, tant Benchetrit prend soin d'intégrer une part de rêve, de fantaisie et de magie et de se focaliser sur espoirs de ses habitants.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est le meilleur des trois tomes déjà sortis - et de très loin. Pour la simple et bonne raison, que c'est ( forcément ) le premier qu'il a écrit, et par conséquent, celui qui se rapprochait le plus - sur le plan temporel - de sa jeunesse en banlieue.

Et on le ressent. Benchetrit dépeint ces visages, ces décors, ces dialogues absurdes ( l'ascenseur, ce grand moment ) qui sonnent pourtant tellement justes, cette heureuse et insouciante misère, cet humour fou, mais surtout : ce vécu. Même s'il se défend de raconter son histoire.

Du coup, les personnages sont parfois violents, parfois idiots ( forcément toujours attachants, et avec une part de lumière, car l'auteur ne sait pas faire autrement ) mais ne sont pas que des personnages de roman. J'ai travaillé en banlieue, dans une autre vie, dans un quartier "difficile". J'ai été étonné et amusé par les nombreuses similitudes. Similitudes que je n'ai plus jamais eu la chance de retrouver dans les deux autres tomes et surtout dans le Coeur en Dehors, sorte de recueil de la niaiserie, soupe pseudo bien-pensante. Je suis en revanche persuadé d'aimer La nuit avec ma femme, car j'aime autant Benchetrit qu'il est capable de m'agacer, et je le fuis à toute allure quand son écriture vire à la posture - à l'imposture ? Mais assurément, dans ce premier tome ce n'est pas le cas. Car il l'a écrit sans tricher.
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Un livre plaisant sur la vie d'un quartier, d'une tour. Ici pas de grande littérature, simplement le témoignage d'un gamin de banlieue et les personnages qui l'environnent _si attachants. Ça se lit d'une traite et rapidement, un livre léger moins irrévérencieux que je l'aurais cru...
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Une autobiographie à 30 ans ? Surprenant, est-ce que la jeunesse et l'adolescence de Samuel Benchetrit sont si passionnantes que cela mérite d'en écrire un roman ? En 5 tomes, en plus... En fait, il faut considérer ce roman comme avant tout une étude sociale sur notre monde, sur son monde, celui d'une banlieue parisienne des années 80-90.

Samuel B., au diminutif attendrissant de Bench, nous peint avec précision sa vision de la société du bas de sa tour du Val-de-Marne par des scénettes, à la fois drôles et émouvantes. Mais aussi, il nous montre la cruauté, et le manque d'espoir que l'on peut rencontrer dans un tel cadre de vie : tous les clichés actuels de la banlieue y sont présents : drogue, racisme, échec scolaire, sexe, espoir et désespoir... Mais est-ce vraiment des « clichés » ? N'est-ce pas simplement une réalité ? Quand des jeunes de banlieue se retrouvent dans une cage d'escalier pour refaire leur monde... Une visite guidée des tours de Bench, de la cave au toit en s'arrêtant sur tous les paliers via l'ascenseur (quand il n'est pas en panne), orchestrée par la plume simple mais véridique de Samuel Benchetrit.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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ce roman est donc le premier d'une série de cinq ouvrages retraçant les trente premières années de la vie de Samuel Benchetrit. Je n'avais pas du tout aimé "récit d'un branleur" mais j'avoue avoir été touchée par cette chronique du quotidien dans un grand ensemble de la banlieue parisienne. C'est bien écrit et si cela paraît parfois violent ou vulgaire, ça reste très près de la réalité, non? Je vais de ce pas lire la suite!
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Un très bon livre de Samuel Benchetrit, très agréable à lire.
On y suit les tribulations bon enfant d'un jeune de cité, c'est brut et attachant.
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et artiste aux multiples facettes (écrivain, scénariste, réalisateur et acteur) nous démontre qu'il a du talent. On pourrait penser que c'est un peu présomptueux de sa part que de nous raconter ses mémoires à seulement 30 ans. Mais ce premier tome intitulé « le temps des tours », est une suite d'anecdotes, tantôt drôles, tantôt émouvantes, sur son adolescence dans une cité de la région parisienne. Chaque court chapitre est une référence à un étage, un lieu se référant à la tour, dans lesquels on découvre les habitants, les souvenirs entre potes, la vie en cité, le désoeuvrement des jeunes, la découverte de la vie.
C'est écrit de façon simpliste mais assez incisive, ça va droit au but, c'est franc, direct… et ça me plait! Comme pour son premier roman, c'est écrit justement, il n'utilise pas de longs discours pour mettre plein la vue. Et tout cela sonne vrai. Mêlant le vécu et l'imaginaire, l'auteur dépeint assez justement la vie en cité et les sentiments liés à l'adolescence. Ça se lit d'un trait et ça nous fait passer un très bon moment.
Lien : http://lalydo.com/2010/02/ch..
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Livre qui se lit très facilement et très rapidement. Samuel Benchetrit raconte son enfance en banlieue à travers des tranches de vie dans un HLM, une histoire pour chaque étage, du 1er au 12ème avec même pour terminer le toit de l'immeuble.
(...)
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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