Samuel Benchetrit né en 1974, a écrit ici son premier roman sur sa jeunesse en 5 Chroniques.
Voici la première chronique que j'ai savouré.
Immeuble de banlieue, 12 étages sans oublier le toit.
Au début, ça aurait pu s'intituler "Histoires d'ascenseur"
- mesquinerie - humiliation - cruelle vérité et surtout humour noire qui m'a bien fait rire.
On découvre, au fil des étages, tout un microcosme qui a fait son enfance et sa jeunesse.
Exemples :
- Doudou qui n'a pas de diminutif puisqu'il s'appelle Doudou, aimerait s'appeler Johnny ! Mais ce n'est pas un diminutif,
- le frimeur de Peter, a qui on a envie de casser sa sale petite gueule dès le matin,
- Nathalie Lafine (vous vous doutez qu'elle n'est pas fine dans tous les sens du terme) , histoires de filles et de mecs ; tellement bien raconté que ça m'a bien fait marrer.
Etc .......
On retrouve dans l'écriture la fraîcheur de cette jeunesse d'alors, c'est raconté avec tendresse, humour, drôlerie, fatalisme aussi .
C'est surtout une belle histoire d'amitié entre potes qui vivent les mêmes galères et sont soudés dans ce "béton" qui laisse peu de place aux beautés du monde - mais ils s'en inventent - mais permet, quand même, de rêver à des jours meilleurs.
"Je sortis l'appareil que je pointai vers la banlieue qui s'étendait devant moi. L'impression qu'au moment de déclencher, les immeubles de béton, les néons, les rideaux de fer, les graffitis, les terrains vagues, les usines, les gens et le monde tout entier s'engouffreraient en moi".
J'ai bien apprécié cette Première Chronique.