Citations sur La singulière tristesse du gâteau au citron (41)
A cette époque, nous avions besoin de vivre sous le même toit, comme dans une sorte de tour de contrôle, ou comme pour jouer une certaine permanence, et si mon père ne faisait pas l'appel à chaque dîner en cochant une case pour ma mère, puis une autre pour moi, c'était seulement parce qu'il croyait qu'on le prendrait pour quelqu'un qui ne sait pas compter.
Tout le monde est là ! disait-il régulièrement pendant que nous nous passions les plats.
j'ai reposé le gâteau sur le plan de travail dès la première bouchée. Beurk, me suis-je à moitié étouffée avant de me jeter sur un verre d'eau. Comment t'es trop dépressive ! ai-je dit. Elle a posé la tête sur la table et a fondu en larmes. T'as raison, a -t-elle reconnu. J'arrive à peine à sortir du lit le matin, a-t-elle sangloté.
J'ai attrapé la main de George. Et immédiatement ses doigts se sont refermés sur les miens. Le soleil. Toujours plus de grappes de bougainvilliers drapant les fenêtres en bouquet de rose foncé. Sa paume chaude. Un matou orange qui se prélassait sur le trottoir. les gens en t-shirts déchirés qui fumaient assis sur les marches. la ville qui se déployait.
Nous avons atteint le trottoir d'en face, il m'a lâché la main. Comme j'aurais voulu, à cet instant, que le monde entier soit une rue.
Une famille, des recettes, une famille bien sous tout rapport et un gâteau au citron . Mais si vous grattez le glaçage on se rend compte que rien ne va plus au final. Un adultère, une disparition et Rose qui tente de survivre au milieu de tout ça. N'oublions pas son don si spécial qui l'a fait passer pour folle mais qui va la sauver au final.
Un roman touchant comme j'aime.
J’avais le sentiment d’être un peu plus proche de mon père, d’accord, mais si j’agonisais à l’hôpital, il se contenterait sans doute d’agiter un drapeau depuis le parking.
Quand elle a eut raccroché, je suis allée dans le salon et me suis assise dans le fauteuil à rayures orange un moment. Par la fenêtre, l'immobilité d'un printemps désertique, sans le moindre souffle d'air.
(...) tout ce manque dans le sandwich au beurre de cacahuète - m'avait laissé divers degrés d'angoisse dans la bouche.
J'ai attrapé la main de George. Et immédiatement ses doigts se sont refermés sur les miens. Le soleil. Toujours plus de grappes de bougainvilliers drapant les fenêtres en bouquet de rose foncé. Sa paume chaude. Un matou orange qui se prélassait sur le trottoir. Les gens en t-shirts déchirés qui fumaient assis sur les marches. La ville qui se déployait.
Nous avons atteint le trottoir d'en face, il m'a lâché la main. Comme j'aurais voulu, à cet instant, que le monde entier soit une rue.
C'était notre pacte : du moment que je ne faisais pas l'enfant, il ne se comportait pas en parent, et pendant une heure,nous pouvions oublier notre rôle et souffler un peu.
Quand la maîtresse nous a demandé de dessiner nos grands-parents pour un devoir sur nos ancêtres, j'ai monopolisé le pastel noir et j'ai représenté une grosse boite noire avec du grillage et des traits qui sortaient pour faire la voix.