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EAN : 9782260029793
198 pages
Julliard (14/09/2017)
3.32/5   42 notes
Résumé :

À la mort de Muriel, sa mère, Maxime se rend au Pays basque pour les funérailles. Il assiste à la crémation en état de choc et, quand on lui donne les cendres, ne sait pas quoi en faire. Il dépose donc l'urne dans le panier à commissions de sa mère pour emmener celle-ci une dernière fois faire ses courses au marché.

Une initiative en forme d'hommage épicurien qui devient embarrassante lorsque, entre les étals de fruits et de poissons, apparaî... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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La mère de Maxime, Muriel, vient de décéder. Maxime décide de l'incinérer mais il ne sait que faire des cendres de sa mère. On lui a bien dit, interdiction de garder les cendres chez vous ou de les disperser bon gré bon vent. Pas de camping sauvage pour Muriel ou ce qu'il en reste. Ce sera donc juste un tour au marché, bien au frais dans le sac à provisions de son fils. Muriel aimait tant le marché.

On suit les péripéties de Maxime dans son processus de deuil, un long passage, ma foie assez sympathique où l'entrepreneur des pompes funèbres s'acharne à faire écouter les Doors pendant que la mère brûle, alors que Maxime n'aspirait qu'à un peu de silence et de recueillement, on découvre les pensées de Muriel qui même morte, n'a pas sa langue dans sa poche.

Un tout petit roman avec un joli titre « La part des anges » mais dont je suis passée à côté, faute à une trame qui ne m'a guère passionnée, des personnages qui ne m'ont pas semblé attachants et un humour qui ne m'a pas fait rire. Bref, les anges, quand on en a autour de soi vous suffisent pleinement à défaut d'un roman angélique où les anges sont bien cachés.
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Voilà un petit bijou, un livre qui m'a régalé tant il dégage de sensibilité, d'humour et de délicatesse sur un sujet pourtant difficile : la mort d'un être cher.

Laurent Bénégui est un auteur que je découvre grâce à La part des anges. C'est heureux car cet écrivain qui est aussi réalisateur, scénariste et producteur, a déjà publié plusieurs ouvrages.
La part des anges suit le cheminement de Maxime (35 ans) qui commence en négociant un cercueil développement durable pour sa mère, Muriel, qui vient de mourir. Il doit organiser ses funérailles depuis Paris mais n'oublie pas ce sens de l'ironie que lui a légué sa mère : « L'ironie est la semelle qui piétine le malheur, le bras tenu à distance de l'épaule du désastre. »
Mais la surprise savoureuse de ce roman, c'est l'intervention régulière de Muriel qui donne ses impressions post-mortem, en direct : « Désormais, je subsiste sans incidence sur les événements, semblable à la part d'alcool qui s'évapore du tonneau au fil du temps, et concentre la liqueur. »
Maxime a une relation qui ne le satisfait pas avec Elena alors que sa mère aurait tellement aimé qu'il se lie avec Maylis Salaberry, son infirmière à domicile, au Pays basque où elle avait acheté une bergerie pour son excellent cellier. Une bouteille de Château-Yquem 1957 a très bien vieilli là.
La crémation de Muriel nous offre des commentaires très réalistes sur ces moments douloureux et sur ce que deviennent les plombages, les céramiques, les prothèses, tous ces métaux précieux récupérés… le choix de la musique donne aussi de drôles de moments. Ensuite, que faire des cendres puisqu'il n'est plus permis de les répandre où l'on voudrait ?
Arantxa Hirigoyen dirige des pompes funèbres depuis quatre générations : « Dans sa branche, à défaut de pouvoir s'adresser aux défunts qui constituent la véritable clientèle, on accorde la plus grande sollicitude à ceux qui demeurent en vie. » Elle tente bien de décider Maxime pour une solution conventionnelle mais celui-ci part avec l'urne dans le cabas qui servait à Muriel pour faire le marché.
Et nous voilà partis pour une balade dans le marché de Saint-Jean de Luz, un véritable délice avec dégustations en prime. Sur les pas de sa mère, guidé, accompagné par Maylis, il ouvre les yeux : « Manière pour Maxime d'éluder, de ne pas admettre qu'en se concentrant sur l'architecture du vivant et les mécanismes délicats de pérennité de l'espèce, il était passé à côté du flux sensible de l'existence. »

Laurent Bénégui doit être un fin gourmet, amateur de bons vins comme celui déjà cité mais aussi le madiran ou le pacherenc moelleux. Il parle bien aussi du Pays basque et de sa langue, l'euskara. Cela complète bien cette belle leçon de vie et d'amour qui se termine de façon très apaisée.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Un petit roman agréable pour détente. La mère d'un homme décède. Pas drôle ? Mais si quand il s'agit de trouver quoi faire des cendres déposées dans l'urne ? Comme son plus grand plaisir, ces dernières années, était d'aller faire le marché, c'est ce que son fils va faire mettant Muriel sous les carottes, foie gras, fromage, etc. Une histoire d'amour se profile à l'horizon avec l'infirmière. Et sa mère qu'en pense-t-elle ? On le sait grâce à des paragraphes en italique. de l'humour noir.
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Comment aborder le deuil de façon drôle et légère. Laurent Bénégui , ne part pas dans le mélo et nous livre même une note optimiste.

Maxime vient de perdre sa mère, Muriel. Entre les diverses démarches pour organiser la sépulture et sa fuite d'une relation amoureuse qui arrive à sa fin, Maxime est un peu perdu. En allant dans le sud de la France pour rejoindre une dernière fois Muriel, il ne s'attendait pas à ce que sa vie prenne un nouveau sens.

– Avez-vous apporté un CD, Monsieur ?
Maxime reste un instant sans réagir, puis il comprit en interceptant le regard du type, en direction d'une enceinte montée sur trépied.
– Ah non, je ne savais, je n'y ai pas pensé…
– Dans ce cas, nous avons sélectionné un choix, ce sont les morceaux les plus fréquemment demandés par les familles.
Maxime hocha la tête et se saisit de la brochure, découvrant avec étonnement le hit-parade de la mort, en tête duquel trônaient Hallelujah dans la version de Jeff Buckley, What a Wonderful World, de Louis Armstrong, Puisque tu pars, de Jean-Jacques Goldman, et The End, des Doors.
– Nous avons également de la musique classique.
– Je préférerais qu'on ne mette rien, tenta Maxime.
– Oh si, c'est mieux, monsieur, insista l'homme en noir, en décrivant du regard l'alignement des blancs déserts.
Après la condition ou difficulté de devenir père avec son précédent roman Naissance d'un père, l'auteur aborde cette fois celle d'un fils qui fait un dernier voyage vers sa mère décédée. Mère qui est malgré tout un personnage à part entière puisqu'elle donne son avis sur untel ou telle chose comme un spectre bienveillant. Elle n'a pas la langue dans sa poche et je dois vous avouer que son humour égaie beaucoup ce roman.

Maxime est un personnage attachant qui se laisse porter par les événements. Et la jeune infirmière est tout aussi sympathique. A eux deux, vous avez la sensibilité, le coeur du livre.

Un roman qui aurait pu être sinistre , mais ce n'est pas la patte de l'auteur qui aborde toujours ses romans avec humour, ici l'humour est d'un noir ébène.

Un roman qui se lit tout seul et vous fait passer un agréable moment.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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À la mort de sa mère, Maxime se rend au Pays Basque pour ses funérailles. À l'issue de la crémation, il ne sait que faire de l'urne contenant les cendres…
Avec La part des anges, Laurent Bénégui nous livre une comédie rythmée, un peu surréaliste parfois, presque déjantée.
Parler d'un sujet aussi douloureux que la mort d'un être cher avec autant d'humour et autant d'amour relevait du défi, défi que l'auteur a brillamment réussi en apportant une petite touche romancée qui allège les esprits.
C'est à la fois drôle, très touchant et aussi très bouleversant.
Ce court roman nous offre une approche du deuil hors du commun qui est avant tout une ode à la vie et un émouvant éloge de la figure maternelle, tout en célébrant les plaisirs de l'existence.

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Toute ma vie, cet enfant m’a portée sans le savoir. Sans imaginer à quel point son existence était mon plus solide soutien. Et maintenant le voilà qui continue, lesté de quelques centaines de grammes au fond d’un panier à commissions, dont il se demande visiblement ce qu’il va faire. Cela n’a aucune importance de mon point de vue. Nos cendres et nos ossements ne racontent rien, ils ne font que créer un lien artificiel avec un territoire, une obligation pour ceux qui ont encore leur temps à effectuer. Et je refuse d’être plus embarrassante disparue que présente.
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- Avez-vous apporté un CD, Monsieur ?
Maxime reste un instant sans réagir, puis il comprit en interceptant le regard du type, en direction d'une enceinte montée sur trépied.
- Ah non, je ne savais, je n'y ai pas pensé...
- Dans ce cas, nous avons sélectionné un choix, ce sont les morceaux les plus fréquemment demandés par les familles.
Maxime hocha la tête et se saisit de la brochure, découvrant avec étonnement le hit-parade de la mort, en tête duquel trônaient Hallelujah dans la version de Jeff Buckley, What a Wonderful World, de Louis Armstrong, Puisque tu pars, de Jean-Jacques Goldman, et The End, des Doors.
- Nous avons également de la musique classique.
- Je préférerais qu’on ne mette rien, tenta Maxime.
- Oh si, c’est mieux, monsieur, insista l’homme en noir, en décrivant du regard l’alignement des blancs déserts.
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La solitude qui s’étend sur la surface de l’humanité constitue un gigantesque bloc bleuté, plus résistant qu’une coque d’acier.
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Une exhalaison d'essences végétales attira Maxime en direction d'un jardin d'herbes folles qui proliféraient à même le trottoir. Par dizaines, des pots d'estragon, de sauge, de ciboulette, de cerfeuil et de coriandre, entassés dans des cagettes, entremêlaient leurs verts et leurs arômes. Comme une volée de moineaux exaltés, les clients fondaient sur les feuillages mouchetés de fleurs violettes et blanches, s'en saisissaient, proposaient un billet, empochaient la monnaie, avant d’enfouir leur butin au fond de leur sac, chacun ressortant de la mêlée, suivi d'un panache de verdure.
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Lui (le fromager) se donnait la peine de monter aux estives en compagnie des bergers, il connaissait chaque pastorale de Guipuscoa, de Navarre, d'Alava...
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