Loki 1942

Dans le cadre de l'opération masse critique, j'ai reçu un petit livre à la couverture noire velours avec le titre Loki 1942 en orange et une photo hivernale d'un paysage sous la neige, le contraste des couleurs m'a beaucoup plu.
Merci à Babelio et à l'éditeur Serge Safran pour cet envoi.
C'est un premier roman assez court,150 pages environ où l'action se passe dans une salle de classe en Norvège, à Stavanger, ville portuaire , pendant l'hiver 1942.
Loki est le dieu de la discorde dans la mythologie scandinave, ni bon, ni mauvais.
C'est un roman où il y peu de personnages, l'institutrice, 5 élèves et plutôt des cancres, un officier et un soldat allemands.
L'hostilité est présente et pèse sur les six norvégiens non seulement par la présence de l'occupant qui va exécuter cinq d'entre eux mais aussi par le vent et le froid extérieurs.L'évasion n'est possible que par l'esprit, et le poème que l'enseignante va essayer de leur apprendre en une nuit est un message pour la Résistance.
L'auteur déclare avoir écrit un roman sur le langage, les choses inexprimées, la possibilité de dire les choses et d'être entendue, de l'importance du message qui ne sera compris que par une ou deux personnes seulement.
J'avoue que j'ai trouvé ce roman un peu déroutant, un texte court, une écriture sobre, c'est un univers particulier à découvrir.

Voici le premier roman de Pierre Benghozi, musicien, chanteur et scénariste. Et pour une première, c'est plutôt réussi. Même si le style et le ton d'écriture est assez déstabilisant au début, on s'attache à ces six personnages (cinq élèves et une institutrice), retenus prisonniers dans leur école par des soldats allemands. En représailles d'un attentat, ils vont être exécutés, seule une personne sera épargnée. Or, l'institutrice Ida, membre de la Résistance, doit remettre un poème de la mythologie scandinave contenant un message pour son réseau. Elle dispose alors d'une nuit pour apprendre ce poème à ses cinq cancres d'élèves. Et contre toute attente, ils vont rivaliser d'inventivité pour apprendre ce poème.
Une intrigue avec suspense qui aborde le langage, l'apprentissage, l'angoisse, le sacrifice… Pourtant cette multiplicité de sujets s'imbriquent parfaitement dans l'intrigue. Un roman court mais efficace qu'on a envie de relire plusieurs fois.

Merci à Babelio et à l'éditeur Serge Safran pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Un coup de coeur pour ce premier roman que j'ai lu très rapidement tant il est prenant et surprenant dans la narration. Une histoire fascinante, un huis clos étrange dans lequel une poignée d'adolescents difficiles et leur institutrice vont devoir défendre un réseau de Résistance norvégien pendant la seconde Guerre Mondiale contre les nazis.

En 1942, en Norvège, cinq Allemands sont tués. Pour se venger, les nazis décident de tuer cinq Norvégiens. Une école est prise en otage avec l'institutrice et cinq de ses élèves. L'équation est simple: il restera un survivant.
Ida Grieg, l'institutrice, fait partie d'un réseau de Résistance et doit faire passer un message codé sous la forme d'un poème. Elle va donc entreprendre, malgré ses blessures infligées par les nazis,l'apprentissage de ce poème de Loki, dieu de la discorde, à ses élèves qui, soit dit en passant , sont des cancres notoires...

Violence, suspense, poésie se mêlent dans ce récit pour interroger et bousculer le lecteur.
A lire et à relire...

Un livre que l'on commence gravement, l'immersion opère dangereusement et avec une efficacité redoutable, que l'on fini en accélération constante.
Cette histoire avec suspense parle de code, de langage, d'apprentissage, de peurs, d'angoisses, de l'au delà du bien et du mal,de psychologie, d'histoire avec un grand H, de sacrifice, d'endoctrinement, de sexe, enfin bref, que des sujets colossaux.
Ce qui est étonnant c'est l'imbrication fluide de ces sujets dans une histoire haletante. Un bouquin que l'on a envie de relire.

Super roman !

Ancienne "cancresse" moi-même, je me suis totalement identifiée aux 5 élèves indécrottables de cette histoire.
Sous de telles conditions, le personnage qui m'a touché le plus par son abnégation et son courage est celui incarné par leur professeur.

Ah! Si j'avais connu une telle femme, ma scolarité en aurait été toute autre.