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Nous sommes à l'automne 2016 (la date est importante qui précède l'entrée de la France en campagne électorale) et les vacanciers du mois d'août décident soudain, sans s'être concertés, de prolonger un tantinet leurs congés.
Aussitôt, c'est le branle-bas de combat dans Landerneau ! Façon d'écrire, bien sûr car l'histoire se passe plutôt dans le Sud de la France que dans le Nord-Ouest !
Nous suivons en particulier les aventures de l'intermédiaire de ceux qui seront nommés "les aoûtiens".
J'ai tout de suite pensé au merveilleux film "L'an 01" en lisant ce court récit jubilatoire. L'auteur l'émaille aussi de plusieurs citations d'auteurs ayant plus ou moins médité sur le sujet.
Ce livre est bien dans l'air du temps, à l'heure où des sociologues, des hommes politiques, des journalistes, s'interrogent sur la finalité du travail, sur le harcèlement des employés, sur le burn-out, mais aussi les migrations, la montée de l'extrême-droite, etc, etc...
Fort heureusement, l'humour de l'écrivain rattrape la fin bâclée et les grosses ficelles.
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Cette année, la rentrée n'a pas eu lieu. Tous les Aoûtiens sont restés sur leur lieu de villégiature. Ce n'était ni prémédité ni organisé, cela s'est produit comme un hasard, une protestation sans concertation ni revendication. L'incompréhension et l'égarement laissent peu à peu la place à l'exaspération et la colère. le gouvernement est désemparé : ordres et contrordres se succèdent, tous les moyens sont bons – et inefficaces. Ceux qui sont retournés au travail commencent par protester, puis n'hésite pas à employer la force. Michel – dont le métier est de rédiger les messages qui apparaissent sur les panneaux autoroutiers – se trouvent pris au milieu de ce marasme politique et social.

L'idée de départ était à mon avis très bonne. Un moyen original et pertinent d'aborder la question du travail et du mode de vie capitaliste. Malheureusement, seul le concept m'a réellement séduite. Sa mise en oeuvre ne m'a pas interpelée, ne m'a pas donné à réfléchir. À tout le moins il m'est arrivé de sourire. Et pourtant, il y avait de quoi faire ! Je ne déconseille pas cette lecture mais, à tout le moins, regrette qu'elle se contente souvent de gratter la surface et d'y passer une couche de vernis. Comme ses personnages, l'écriture de Stéphane Benhamou manque d'un souffle salvateur.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Voilà une petite fable bien sympathique qui nous met une très grande partie des Français en scène. Je veux parler de tous ceux qui prennent leurs vacances en août et se donnent rendez-vous dans le Sud du pays. Pour son premier roman, Stéphane Benhamou a choisi de faire durer le plaisir en imaginant que ces aoûtiens décident de rester sur le lieu de villégiature au lieu de reprendre le chemin du bureau ou de l'école.
Du 27 août au 15 septembre, cette « parenthèse inattendue » a quelque chose de sympathique et d'effrayant. Après tout, qui n'a pas rêver de pouvoir prolonger ses vacances. Mais si des millions de personnes le font en même temps, cela pose quelques problèmes. Un premier rapport ministériel explique que la fin août n'a pas opéré « comme le sas habituel entre repos et travail. Quelque chose s'est déréglé dans la mécanique inexorable de la rentrée et a laissé une béance à sa place. Les gens ne veulent plus parler. Ils attendent chaque jour le lendemain pour gagner une nouvelle journée et se sentir plus forts. Septembre est un rivage que ne peut atteindre, pour l'instant, ce monde flottant. »
Michel Chabon, dont la profession consiste à rédiger les messages d'information sur les panneaux d'autoroute – et qui se retrouve du coup sans occupation en raison d'une circulation quasi inexistante – est chargé d'analyser cette « sorte de grève générale sans préavis ni revendication. »
Il se rend à Moustiers au bord du Verdon, devenu en quelques jours le lieu symbolique d'un mouvement qui met en cause la place du travail dans la société, les cadences infernales qui mènent au burn-out, l'exaspération face à une économie qui tourne au ralenti, la peur du terrorisme ou encore la démission du pouvoir.
De fait, au sommet de l'État, c'est la sidération qui domine et les solutions tardent à venir. « Ce qui se passe aujourd'hui est d'une gravité qu'il ne faut ni sous-estimer ni exagérer. » du côté des patrons, des banquiers et des «rentrés» le ton est plus dur, les slogans plus directs. Il faut couper les vivres à ces dangereux sécessionnistes, avant qu'ils n'infestent la société avec ce «virus qui avait infesté le corps national en mai 1968 et dont l'organisme n'avait jamais pu guérir. »
D'un côté on ressort quelques tubes dont la bande son marque bien la volonté de profiter de l'arrière-saison, de l'Aquoiboniste de Gainsbourg à l'Auto-Stop de Maxime le Forestier, de l'Été indien de Joe Dassin au Sud de Nino Ferrer, en passant par le lundi au soleil de Claude François, tandis que de l'autre on réclame des licenciements en masse, l'arrêt des approvisionnements et le retrait de l'argent dans les distributeurs bancaires : « Pas de rentrée, pas d'argent. La peur va changer de camp. »
Michel, qui retrouve Martine, sa chef du personnel, allongée au bord de la rivière et pas forcément décidée à regagner son bureau, va devenir le porte-parole de ces Aoûtiens qui hésitent entre déprime et révolution.
Si leur histoire va se terminer assez vite, elle nous aura permis de découvrir, sous couvert d'un conte bien enlevé, les racines du mal français, les arcanes de la politique, le jeu des extrêmes et une nouvelle sociologie du travail. le tout en moins de 200 pages qui se lisent avec les images des dernières vacances et ce refrain tout aussi nostalgique en tête :
«Le lundi au soleil
C'est une chose qu'on n'aura jamais
Chaque fois c'est pareil
C'est quand on est derrière les carreaux
Quand on travaille que le ciel est beau…
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En ce jour de rentrée scolaire, imaginez... Que se passerait-il si les aoûtiens décidaient de ne pas prendre le chemin du retour ? A partir de ce contre-pied humoristique, l'auteur dresse le tableau d'une société qui s'interroge face aux injonctions du bonheur au travail ; il utilise ce mouvement hautement symbolique et si proche de ce que chacun a pu ressentir au moins une fois dans sa vie (ne pas vouloir rentrer) pour observer les réactions (patrons, experts, milieux financiers, opportunistes, gouvernants, révolutionnaires...) et mieux pointer du doigt les excès de notre modèle basé sur le travail. C'est drôle, grinçant et ça pourrait même inviter à méditer...

Donc, en cette fin de mois d'août, alors que les prévisions de Bison futé prévoient "du noir dans le sens des retours", rien. La circulation est fluide, les barrières de péage désertes. Les aoûtiens sont restés sur leurs lieux de villégiature. Un mouvement non concerté, tranquille, paisible. Mais qui provoque des interrogations au sein du gouvernement. "Absence, amollissement, accablement, déliquescence, c'est du burn out ou une révolution ?".

Pour tenter de comprendre, on décide de dépêcher Michel Chabon, un fonctionnaire du Ministère des Transports à Moustiers, l'un des hauts lieux de résidence des aoûtiens où il a pour mission de rejoindre l'une de ses collègue, Martine, visiblement intégrée au mouvement. Pour cet employé tranquille, écrivain manqué, chargé d'écrire les messages qui s'affichent sur les panneaux lumineux des autoroutes, c'est une aventure inédite avec comme un parfum d'école buissonnière.

Dans le sud, sur les plages et dans les résidences locatives, on se bouscule, on s'entasse comme on peut. Les vacanciers de septembre trouvent la place déjà occupée. "A présent, avec leurs occupants réguliers revenus, qui s'ajoutaient aux vacanciers qui ne partaient pas, les agréables villégiatures du mois d'août avaient tout des appartements communautaires des temps soviétiques".

Mais que veulent-ils à la fin ces aoûtiens qui se contentent de dire lorsqu'on leur explique qu'il faut rentrer "Je préfèrerais ne pas rentrer pour l'instant", à la manière d'un Bartleby ? Sont-ils conscients qu'ils mettent le feu au pays ? le gouvernement est en stand-by, les voix des opposants prennent des tons de plus en plus durs pour fustiger ces inconscients, ces fainéants qui refusent d'assumer leurs tâches, cette bande d'assistés... Ça vous rappelle quelque chose ?

Deux thèmes transparaissent alors et font tout l'intérêt du livre. le premier, c'est le parallèle proposé entre la gestion de cette crise (afflux de population, pénuries d'eau et de nourriture dans des zones trop petites...) et celle des migrants. Ce sont les mêmes mécanismes qui s'exercent, les mêmes voix excluantes qui s'expriment violemment et envisagent les pires extrémités. le second, c'est la question de notre relation au travail. Ce volet-là est beaucoup plus amusant avec son bataillon d'experts en ressources humaines et en psychologie du travail venus au chevet de cette France en situation de burn-out géant. Et si les signes avant-coureurs avaient échappé à tout le monde ?

Je l'ai déjà dit mais j'aime bien quand un auteur offre un nouvel angle de vue pour éclairer notre monde. Et quand il le fait avec le sourire, sans négliger son but, je passe un bon moment. Et je conseille ce livre bien sympathique à tous ceux qui ont pensé, hier ou avant-hier que non, vraiment, ils préfèreraient ne pas rentrer pour l'instant.
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Editions Don Quichotte

Roman sélectionné par les 68 premières fois dans l'édition 2016.

Voilà un roman loufoque comme je les aime.

Vous pensiez qu'il n'était pas possible de réduire un message à moins de 144 caractères, et bien l'Etat l'a fait ! Les messages des panneaux lumineux d'autoroute n'en font que 64 ! Michel Chabon, employé du Ministère des Transports et de l'Aménagement du Territoire, est le fonctionnaire qui a la lourde charge de leur rédaction. Il est dans les starting-blocks. Nous sommes le 27 août, la rentrée des Aoûtiens est imminente avec son lot d'embouteillages. 11 millions de voyageurs attendus sur les routes de France, de quoi donner quelques sueurs froide à l'Etat. Mais voilà, les jours passent et aucune surchauffe n'est constatée. Personne sur les routes. Où sont les Aoûtiens ? Que font ils ? Pourquoi ne rentrent-ils pas ? Et bien, tout simplement parce que les Aoûtiens refusent de retomber dans le rythme infernal de leur univers professionnel qui les oppresse. Là commence alors une toute nouvelle histoire !

Qui n'a pas rêvé, au mois d'août, de ne pas rentrer ? de faire durer encore ses vacances ? de ne pas succomber, tout simplement, aux désagréments de la nouvelle année à venir, scolaire sous-entendue ? Construire un roman sur cette base, voilà une idée ingénieuse de Stéphane BENHAMOU ! Et plus encore, il en a fait une oeuvre truculente, voire désopilante.

Ce roman est une satire de l'organisation de l'Etat de ses services. Sur la base d'un événement prévisible, tout est orchestré comme il se doit, les congés des salariés de l'Institution ont été adaptés pour pallier des comportements de masse dont les effets sont décuplés. Mais voilà, un aléa et tous les rouages s'enrayent. L'imprévisible déstabilise l'Etat et ses services qui se retrouvent totalement démunis. On n'a jamais imaginé que Aoûtiens et Septembristes puissent se côtoyer, c'est pourtant là une réalité. Au programme : surpopulation dans les campings, amoncellement de déchets en l'absence de collecte des ordures ménagères...
Une fiction qui pourrait trouver sa place dans l'actualité. D'ailleurs, entre nous soit dit, je pense que ce roman pourrait être bien utile aux futurs candidats aux élections présidentielles pour proposer d'éventuelles évolutions dans les services !

Mais, attention, ce roman n'est pas seulement dédié à l'incapacité de l'Etat à s'adapter à des événements imprévisibles. Comment alors le distinguer des médias qui font de ce type de sujet leur choux gras.

Dans ce 1er roman de Stéphane BENHAMOU se cache un tout autre sujet : le mal être des Français au travail. Après avoir adopté un léger rictus au coin des lèves, voire s'être livré à un bel éclat de rire, une toute autre émotion vous envahit.

Très vite, se pose la question de la réelle motivation de ce non-retour des Aoûtiens ?

"Les Aoûtiens ne cherchaient pas un rab de vacances. Ils avaient voulu suspendre ce temps qui les dépassait." P. 156

Le temps, cette valeur qui semble glisser des doigts de chacun dans son organisation professionnelle au point de générer stress, voire burn-out. Stéphane BENHAMOU nous livre d'ailleurs une très belle définition de cet état de rupture :

"Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe, disait l'expert, les ressources de chacun en venaient à se consumer comme sous l'action des flammes, ne laissant qu'un vide immense, à l'intérieur, même si l'enveloppe externe pouvait sembler intacte." P. 39-40

Une nouvelle question émerge bien sûr :

"Finalement, le burn-out n'était-il pas le symptôme d'une crise de foi d'un autre genre, la manifestation contemporaine du désespoir et de l'épuisement de ceux qui avaient espéré s'épanouir aux heures de bureau ?" P. 115

Et quand le monde s'immobilise, que la foule devient lymphatique, il convient de s'organiser. Toute société a besoin de repères. Il en est un qui m'a particulièrement touché. Vous qui êtes des passionné.e.s de littérature, je pense qu'il va aussi résonner auprès de vous :

"Ils revinrent sur leurs pas et Martine proposa de se rendre à la veillée. Chacun y faisait la lecture de son choix. Un homme d'une cinquantaine d'années disait qu'il parlait pour la première fois en public autrement que pour lire un rapport d'activité où il y avait plus de chiffres que de lettres." P. 120

Et puis, enfin, Stéphane BENHAMOU imagine un remède pour soigner ce mal sociétal : la CNV, la communication non violente, quelque chose qui ressemblerait à de la bienveillance :

"Authenticité, respect, interdépendance, coopération au service d'une société plus juste." P. 167

Un très beau programme, non ?

Je ressorts de ce livre, un peu comme de "Jupe et pantalon" de Julie MOULIN, totalement chaos. Cette lecture fait partie de ma catégorie "Coup de poing", de celles qui démarrent sur un fond de fantaisie et qui rapidement sombrent dans la gravité.

Les quelques chroniques que j'avais pu lire n'étaient pas pour me mettre en confiance, et pourtant, mission accomplie, je me suis laissée portée au point d'en ressortir scotchée.

Voilà ce que j'aime dans la littérature, et vous ?
Lien : http://urls.fr/7Ni
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Ce livre montre bien le mal qui prend le corps social et nous prévient qu'il faudra bien trouver un traitement efficace avant que les dégâts soient trop importants…

Le récit se veut amusant et cynique. Au début, c'est léger et humoristique mais au fil de la lecture je me suis lassée, me perdant dans un écrit perdant sa folie. J'en attendais plus et surtout moins compliqué, moins répétitif.

Je n'en garderai pas un grand souvenir.
Lien : https://mesbullesdeplaisir.w..
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Un premier roman jouissif et d'une lecture plaisante et qui m'a fait sourire et voire rire quelquefois. Et si les aoutiens avaient décidé de rester sur leurs lieux de vacances et Bison futé en a perdu ses repères, il n'y a personne et pas de bouchons dans les péages autoroutiers : cela n'est pas normal. le pouvoir s'en inquiète, certains agents des ministères et des éminents ont oublié de rentrer et n'ont plus envie de revenir. Un jeune chargé de mission du ministère des transports est alors mandaté pour en savoir plus : son rôle habituel est d'écrire les messages sur les panneaux des autoroutes. Je ne sais pas vous mais je n'avais jamais pensé aux personnes derrière ses messages. L'auteur nous parle alors des premiers jours de septembre et comment la société essaie de faire avec les aoutiens qui sont restés dans des lieux qui en septembre sont plus tranquilles, les campings sont encore débordés. La société est bouleversée, car il y a aussi ceux qui sont rentrés et qui repartiraient bien. Ce texte jouissif est plaisant à lire car l'auteur se permet de faire quelques piques sur nos sociétés actuelles ; sur les éléments de langage qu'on nous distille à longueur d'ondes ou de directives, sur les conditions de travail et de nouvelles méthodes de management.. J'ai aimé ce côté décalé et je me suis dis et si on avait oublié de rentrer des vacances ??!! Attention ce livre et son sujet pourraient être subversifs et politiquement incorrects. Merci à nouveau à ce challenge de m'avoir permis de lire ce livre.
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Une rentrée buissonnière

Cette année, fin août, les vacanciers Aoûtiens décident de ne pas rentrer de vacances...

Les autoroutes sont désertes alors que les journées du week-end du grand retour étaient annoncées noires. Les autorités imaginent dans un premier temps que les Aoûtiens ont eu la bonne idée, pour une fois, d'étaler leurs retours mais très vite l'affolement gagne le gouvernement et les chefs d'entreprise, les experts se multiplient sur les plateaux de télévision pour tenter d'analyser le phénomène.

Il s'agit d'une sorte de grève générale, une révolution silencieuse sans préavis ni revendication !

Michel, fonctionnaire sans histoire, travaille au ministère des transports avec pour mission la rédaction et la correction des messages d'information diffusés sur les autoroutes. En mission sur les autoroutes du sud-est, il se retrouve missionné par le Président pour engager le dialogue avec les "rebelles". Mais cet émissaire du gouvernement va devenir leur porte-parole...

Quel est ce mal qui frappe les Aoûtiens? Un burn out? Tous répondent préférer ne pas rentrer pour l'instant mais refusent de s'expliquer, ils se sont tous exclus des réseaux sociaux. Tout ce qu'ils pourront dire au bout de quelques jours c'est "qu'ils ne peuvent pas rentrer parce qu'ils n'en peuvent plus."

Chacun s'interroge, est-ce le travail sans reconnaissance, les contrats d'objectifs impossibles à atteindre, le désintérêt des chefs pour leurs subordonnés, la connexion 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 qui sont à l'origine de cette désertion en masse...?

L'auteur parle de transhumance des grands départs en vacances en août vers une sorte de pâturage d'été pour humains avant qu'ils soient conduits à l'abattoir à la fin des beaux jours...

Pour les aoûtiens commence une sorte de temps suspendu où ils sont assimilés à des migrants qui envahissent les campings, où ils sont vus d'un mauvais oeil par les vacanciers de septembre qui recherchent le calme et par les Rentrés qui doivent suppléer les absents, il y a même des Rentrés repentis qui ont fait demi-tour pour rejoindre les rangs des Aoûtiens.

Les Septembristes, les Rentrés éprouvent agacement et colère devant ces Aoûtiens, l'État et les chefs d'entreprise menacent puis s'inquiètent, recherchent d'éventuels meneurs puis s'avouent impuissants.

Cette fable légère et humoristique offre un traitement original d'un sujet de société bien actuel. Quelques piques ironiques sur le Président de la république en fonction et sur son prédécesseur agrémentent le récit.

Malgré quelques longueurs et un style quelconque, ce livre bien sympathique pose des questions importantes sur les dérives du monde du travail, sur la pression exercée sur les salariés qui ne conduit qu'au surmenage, au stress et à la démotivation des salariés.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Fable sociale et sociale, ce premier roman est absolument réussi. C'est amusant, absurde même, léger mais pourtant d'une réalité déconcertante ! Lucide et très très très actuel, ce petit livre nous racontent, nous les Français, insatisfaits, englués dans la crise économique, désintéressés de la politique, frappés par le terrorisme etc etc.

Une vraie bonne satire de notre société avec une idée originale à la base : et si les Aoutiens ne rentraient pas de vacances et ne reprenaient pas le boulot ? Id est et si les Français faisaient une petite révolution silencieuse pour marquer le coup et surtout leur ras-le-bol ?

Alors Michel, le petit fonctionnaire du ministère des Transports, rédacteur des messages des panneaux lumineux sur les autoroutes de France, que l'on considère transparent, sans ambition, à la morne vie dévouée à son ministre, mais finalement porte-parole du Gouvernement dans cette étrange affaire de burn-out sociétal, va-t-il ramener les Aoûtiens à la raison ou deviendra-t-il lui aussi un ZADiste de la rentrée buissonnière ?
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livre amusant sur un problème actuel : le burn-out. Nous sommes le dernier week-end d'août et les autoroutes restent vides. Pourquoi les Aoûtiens ne rentrent-ils pas chez eux ? le gouvernement s'inquiète, le taux d'absentéisme dans les entreprises atteint un record, la rentrée des classes est reportée et le sud de la France est en "surpopulation".... Michel, employé au ministère des transports et émissaire du Gouvernement va-t-il réussir à faire rentrer les Aoûtiens chez eux ?
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