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EAN : 9782360120093
144 pages
La ville brûle (21/06/2010)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Marx était il y a peu de temps encore considéré comme un penseur dépassé, inutile. La théorie libérale apparaissait comme la seule possible, les autres théories étant reléguées au magasin des antiquités. Or la crise actuelle du capitalisme a provoqué une prise de conscience : cette crise est profonde, elle prend ses racines dans les mécanismes même de l'économie capitaliste, à tel point que même le Financial Times en vient à conseiller la lecture de Marx pour compre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un petit volume et des compléments téléchargeables sur www.lavillebrule.com pour une présentation de Marx comme penseur actuel de la complexité capitaliste.

« Précisons d'entrée de jeu que, tout au long de ce livre, le concept de crise aura deux sens se contestant l'un l'autre : à la fois faillite du passé et mutation vers une nouvelle construction. »

La lecture de Marx par Nicolas Béniès s'ancre dans un texte fondateur : les « Grundisse », et ne sépare pas le militant du chercheur, la méthode de la révolte contre l'existant.

« le point de départ de Marx réside dans la critique de l'économie politique et dans celle du système philosophique de Hégel ».? Il s'agit à la fois d'analyser le système, ses mécanismes et ses processus réels.

L'auteur souligne les apports méthodologiques qui permettent d'appréhender les faits sociaux, ces concentrés de processus invisibles, « comme composé de parties contradictoires formant un tout ne se réduisant pas à ses parties ». Cela nécessite de toujours prendre comme point de départ celui de la critique et d'aller de l'abstrait au concret (« C'est un effort d'abstraction et de différenciation des niveaux d'abstraction, pour aboutir au ”concret pensé” »)

« La force de cette méthode c'est à la fois d'aboutir aux catégories – les abstractions réelles – par le raisonnement logique et de les valider par l'histoire, par la réalité, tout en tenant compte du fait que la déduction logique des catégories est à l'inverse de la validation historique. »

Les présentations sont en générales claires : fétichisme de la marchandise, loi de la valeur, « despotisme d'usine », spécificité de l'usage de la force de travail, accumulation, mode de production historique, place de l'État, etc…

Nicolas Béniès montre comment Marx pense le champ des possibles. « Il dévoile que le présent provient d'un concours de circonstances, d'une certaines organisation des possibles. »

La lecture penche vers Walter Benjamin, c'est une pente que j'emprunte moi-même mais ce n'est pas la seule possible. D'autres préféreront des expositions plus contradictoires, plus indécises de certaines thématiques.

Mais l'auteur n'en reste pas simplement là. Contre les lectures vulgaires renvoyant aux thématiques de l'infra et la superstructure, contre le visage figée de la théorie aux réalités de la fin du XIXe siècle, il intègre l'État et ses modalités historiques d'intervention, prend en compte les divers régimes d'accumulation et, bien sûr, la crise actuelle.

Il prend donc au(x) mot(s) les projets d'analyse de Marx. Contre les talmudistes, les souris de grimoire et les chantres des citations hors contexte, il aborde le fonctionnement actuel du système capitalistes avec les outils méthodologiques décrits, interroge les concepts de Marx, les yeux ouverts vers le futur et les contradictions déplacées du présent, pour offrir un cadre d'analyse adéquat à la transformation permanente du système.

Il me semble qu'il faudrait approfondir sur le prolétariat et de manière plus générale sur les classes sociales comprises dans leurs oppositions, les modalités des régimes d'accumulation « Les respirations de l'histoire » ou l'analyse des évolutions du taux de profit (sur ce point je ne saurais que conseiller de lire le remarquable texte de Michel Husson http://hussonet.free.fr/debaprof.pdf), ou les modalités de transformation en permanence de l'ensemble des relations sociales.

Cet ouvrage ne saurait remplacer des études plus complètes, nécessairement collectives.

Aux lectures figées, l'auteur oppose le refus de l'inacceptable, la remise permanente en chantier, le changement de regard pour appréhender et comprendre la crise. « Les êtres humains ont besoin, c'est une autre leçon de Marx, d'avoir conscience de leur devenir pour conjuguer au présent et pour appréhender le passé. »

Précédent et toujours actuel livre de l'auteur : Petit manuel de la crise financière et des autres…. (Éditions Syllepse, Paris 2009)
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La force de cette méthode c’est à la fois d’aboutir aux catégories – les abstractions réelles – par le raisonnement logique et de les valider par l’histoire, par la réalité, tout en tenant compte du fait que la déduction logique des catégories est à l’inverse de la validation historique.
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Précisons d’entrée de jeu que, tout au long de ce livre, le concept de crise aura deux sens se contestant l’un l’autre : à la fois faillite du passé et mutation vers une nouvelle construction.
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Les êtres humains ont besoin, c’est une autre leçon de Marx, d’avoir conscience de leur devenir pour conjuguer au présent et pour appréhender le passé.
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