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3,57

sur 193 notes
Les immortalistes nous emmènent au coeur d'une saga familiale assez dramatique qui va nous être contée dans un style irréprochable, pour un premier roman c'est même impressionnant.
Varya, Daniel, Klara et Simon sont des enfants de 7 à 14 ans aux caractères déjà très affirmés bien que très différents, une belle et vraie fratrie.
Quand Daniel persuade ses frères et soeurs de consulter une voyante de passage en ville, il ne sait pas qu'il vient d'ouvrir la boîte de Pandore et que la graine qui va être déposée au fond de chacun d'entre eux va les transformer définitivement, comment vivre désormais en connaissant le jour de sa mort ? Comment appréhender sa vie dans ces conditions quand on est encore un enfant ?
Une famille juive pratiquante, un père doux et discret, une mère autoritaire et aimante, une fois le contexte posé, nous allons suivre la destinée des quatre frères et soeurs à travers le prisme de cette malédiction.
A partir de là il est difficile d'en dire beaucoup plus sans en révéler trop et nuire à la découverte de cette histoire qui réserve son lot de surprise, car chacun va affronter son destin de façon différente malgré tout.
Ce qui m'a impressionné c'est avant tout la justesse des rapports intra familiaux avec ses non dits et ses "je t'aime moi non plus", le silence peut faire plus de dégâts que bien des règlements de comptes salvateurs, la culpabilité et la difficulté à pardonner peuvent se révéler toxiques par les regrets qu'elles génèrent après coup, quand il est malheureusement trop tard.
C'est, selon mon ressenti un drame en quatre actes qui nous est proposé, je suis frustré de ne pas pouvoir développer sans en dire trop, la force de ce récit est justement de ne pas faire dans la facilité, certains appartenant à des familles dites nombreuses pourront même se retrouver par moments dans cette histoire tristement plausible.
Une histoire qui dégage une certaine puissance, qui hésite entre espoir et fatalité, qui nous parle aussi d'amour fraternel, un petit frère ou une petite soeur resteront toujours un petit frère et une petite soeur pour leurs aînés quoi qu'il puisse arriver...
Une lecture qui fait mouche, de celles qui peuvent être marquantes.
Il me reste à remercier Céline (Cetsak) qui m'a incité à cette lecture ;)
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« 🎵🎵Si on devait mourir demain
Qu'est-ce qu'on ferait de plus,
Qu'est-ce qu'on ferait de moins🎵🎵 »
Et si, on nous dévoilait, enfants, la date exacte de notre mort, qu'en serait-il ?
Alors ?! Ben oui ... pas évident de répondre, n'est-ce pas ?

Bon voilà, le décor est planté : imaginez une sympathique famille américaine, quatre adorables bambins. C'est les vacances, ils s'ennuient : alors tiens, si nous allions voir, pour nous divertir un peu, cette fameuse voyante qui, dit-on , est capable de prédire à quiconque et avec exactitude la date de sa mort ! Cette date devant être, de surcroît, gardée secrète par l'intéressé.

Le point de départ d'un roman tout à la fois passionnant et terrifiant. Une course effrénée où chacun connaît la distance qu'il lui reste à parcourir. Alors quelle sera leur vie, une fois la date fatidique annoncée ? La vivront-ils en l'ignorant ou au contraire dans l'angoisse de cette révélation ? Resteront-ils unis par ce terrible secret ou, au contraire s'isoleront-ils les uns des autres ?
Autant de questions que je laisserai volontairement en suspend, pour vous futurs lecteurs, tentés par ce conte moderne.

J'ai, pour ma part été emportée dans le rythme endiablé de Chloé Benjamin. Je me suis attachée à cette fratrie, j'ai ressenti leurs angoisses, leurs doutes aussi ... Une famille ordinaire qui sombre, à ses dépens, dans l'extraordinaire.

Alors oui, touchée je l'ai été ... des thèmes qui, indéniablement, ne pouvaient que bousculer ma sensibilité : la famille, le deuil, la maladie mais aussi l'espoir et la vie !

Une sombre et belle histoire où la vie joue avec la mort, le réel côtoie la magie et la science rêve d'éternité ...
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Quatre frères et soeurs, âgés de 7 à 13 ans, décident de rencontrer une voyante pour connaître la date de leur mort. Il ne leur restera plus, ensuite, qu'à essayer de vivre avec ce savoir.
Cette idée de départ, effrayante et attirante, m'a forcément fait plonger dans ce roman. Mais la mayonnaise n'a pas pris.
Malgré le travail indéniable fourni par l'auteur, il m'a semblé que l'histoire manquait parfois de maîtrise ; certes, Chloé Benjamin est très jeune, mais lorsque l'on se lance dans l'écriture d'un roman de 500 pages, mieux vaut être solide et constant. Or, cette lecture m'a paru trop légère, comme si l'auteur se contentait d'effleurer la gravité de son sujet -exception faite de quelques réflexions existentielles manquant toutefois de profondeur.
En outre, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, tous égoïstes, et plusieurs invraisemblances m'ont surprise. Mais j'ai surtout été très déçue de découvrir, au détour de quelques phrases, le secret de certains tours de magie. Néanmoins, j'ai apprécié la description d'un New York et d'un San Francisco qui n'existent plus que sur des polaroids jaunis, et le récit des fameuses scènes de magie.
Je regrette que l'auteur ait si mal exploité son idée de départ, quand même géniale ; et j'espère que la maturité lui permettra d'écrire de très bons romans à l'avenir, car son talent est indéniable.
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J'aime beaucoup les romans qui parlent de fratries et celui-ci, Les immortalistes, m'a plu d'emblée, sauf que cet effet s'est amenuisé vers la moitié du récit pour reprendre de l'intérêt vers les dernières pages.
Varya Gold, treize ans et ses frères et soeur, Daniel, Klara et Simon, décident, sur un coup de tête, de consulter une voyante dont la spécialité est de prédire la date de leur mort. « Si la prophétie est un boulet, le crédit qu'il lui accorde est sa chaîne (...) »
Le roman se construit donc autour des destinées des quatre enfants devenus adultes et de leurs morts imminentes et prévisibles.
L'originalité est au rendez-vous mais ce qui a manqué, à mon avis, c'est un peu plus de profondeur pour chacun des personnages. On reste en surface et de ce fait, les agissements de chacun deviennent difficiles à endosser pour le lecteur. Les figures parentales, à elles seules, auraient gagné à plus de développement, donnant ainsi une certaine rondeur à l'histoire, dont l'ancrage dans la deuxième moitié du XXe siècle est particulièrement bien rendu.
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Original...4 enfants rencontrent une voyante en 1969, qui prédit pour chacun la date de sa mort. 4 chapitres dans ce livre, centrée sur les années qui précedent la mort d'un personnage. Original, intéressant, amenant à la réflexion, vit-on différemment quand on sait que la vie est courte ?
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J'ai acheté « Les immortalistes » de Chloé Benjamin dans le cadre d'une grossop de Bragelonne. La quatrième de couverture m'avait donné l'envie de le lire. Je ne savais pas qu'il avait eu autant de succès à sa sortie ni que son auteur au nom francisé était américaine.
Tout débute lorsque Varya, Daniel, Klara et Simon Gold, fratrie juive, de 7 à 13 ans habitant New-York à la fin des années 60, vont chez une voyante qui prophétise la date de la mort. Ils repartent avec une date en gardant le secret sauf pour Varya qui devrait vivre jusqu'à plus de 80 ans. Ils vont se lancer dans la vie, oublier ou refuser d'y accorder de l'importance. A la mort de leur père, la famille éclate et leur histoire individuelle se tisse alors...
On va suivre leur destinée, le roman se décline en quatre parties, une pour chaque enfant avec alternance des points de vue des personnages.
Une fresque familiale qui questionne sur la relation avec la mort. Est-ce que l'individu, en connaissant la date de sa mort, influe-t-il sa vie pour réaliser cette prédiction ? Est-ce que l'individu qui sait qu'il va mourir jeune va flamber sa vie et induire un décès prématuré ?
Pas de temps à perdre pour Simon, qui à l'adolescence décide de partir avec sa soeur Klara à San Francisco et de vivre sa sexualité au grand jour. Ils sont pareils, un peu hors normes. Les parents s'attendent à ce que Simon reprenne l'affaire familiale et Klara est magicienne et veut vivre de son art.
Le deuil est également un thème central. Daniel est médecin. A la quarantaine, il connait des bouleversements dans sa vie professionnelle et familiale qui lui font comprendre combien son existence est vide. Il a des regrets. Sa vie est assez triste comme s'il n'avait jamais vraiment osé vivre…
Varya, doctorante, est plongée dans des recherches biologiques sur des chimpanzés pour trouver comment allonger leur durée de vie, et donc celle des hommes , en limitant leur apport en calories. Mais c'est difficile même cruel car les singes ont toujours faim et elle s'attache à certains d'entre eux. Mais sa volonté est telle qu'elle est prête à tous les sacrifices pour y parvenir, entièrement consacrée à sa tâche. Seule et sans enfant, malgré son esprit scientifique, les dires de la voyante l'ont entièrement modelée.
Un livre qui s'attache aussi aux liens fraternels. Deux frères et 2 soeurs qui n'auront pas su s'aimer et dont la conscience de leur attachement arrivera trop tard.
Un livre difficile à classer, sans réponse sur la manière de construire sa vie mais rempli de réflexion et de personnages forts. C'est aussi une fresque sociale de la vie dans les années 80 à 2000 aux États-Unis.
Un bon moment de lecture malgré quelques longueurs.
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Une grosse déception par rapport à mes attentes et aux promesses. Prix des lecteurs sélection 2019. Titre et thème accrocheurs . Eh bien moi j'ai eu bien du mal à rentrer dans l'histoire, la narration n'est pas du tout limpide. Les personnages ne sont pas bien campés. Je n'ai pas ressenti d'émotions. J'avais l'impression de perdre mon temps.
Conclusion : j'ai interrompu ma lecture pour me plonger dans un roman plus passionnant.
Naturellement ce n'est que mon avis.
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Est-ce qu'on vit différemment lorsqu'on connait la date de notre mort ? Est-ce que nos choix de vie et nos prises de risques seraient altérées si nous savions précisément à quel âge nous allions mourir ? Lorsque les enfants Gold apprennent la date de leur mort de la bouche d'une diseuse de bonne aventure, ils n'ont pas encore la moindre idée de l'effet que cette révélation aura sur leur vie. Certains seront largement influencés par cette épée de Damoclès pendue au-dessus de leur tête et feront tout pour profiter avant la réalisation de cette prophétie. D'autres refuseront d'y prêter foi, jusqu'à ce que ces sombres prédictions les rattrapent…

Explorant les limites de la rationalité, du monde logique et explicable, Les Immortalistes nous plonge dans un questionnement sans fin sur la seule chose que nous sommes encore incapables de contrôler : notre propre mort. Est-elle irrémédiable, prévue, annoncée ? Ou bien relève-t-elle seulement d'une suite de choix réduisant le champs des possibles à cette seule éventualité ? Quelle est notre part de libre-arbitre dans l'occurrence inévitable de notre propre mort ? Sommes-nous comme Simon et Klara, des acteurs prenant en charge notre destin, quitte à partir un peu trop tôt ? Sommes-nous oublieux et utopistes, comme Daniel qui pensait rentrer chez lui alors que la mort le guettait ? Sommes-nous comme Varya, prête à tous les sacrifices pour allonger sa durée de vie indéfiniment ?

A travers une foule de personnages et de situations, Chloé Benjamin nous entraîne dans une sorte de conte moderne, où un élément déterminant influence l'ensemble des péripéties à venir. de cet événement constitutif, la visite chez la voyante, elle tire les ficelles de ces vies éparpillées, de ces frustrations accumulées, de ces désirs dissimulés, de ces angoisses tues, pour nous illustrer la fragilité de la vie humaine, sa beauté parfois, sa tristesse souvent, et pour nous faire réfléchir au sens de cette existence que nous menons aveuglément. Questionnant la religion, la science, la patrie, l'amour, toutes ces notions qui donnent un sens à la vie de ses personnage, Chloé Benjamin dresse le portrait magistral d'une génération perdue, attirée vers le mystère de l'au-delà.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Ce roman nous laisse pleins de questions quand on le referme. L'auteur à su mettre le doigt sur ce qui dérange un peu. Savoir la date de sa mort n'est-ce pas un peu morbide ? Cela nous pousse t-il pas à changer notre destin, modifier notre libre arbitre ?
Au travers de ses personnages, elle a réussi à nous faire traverser les décennies, les modes de vies, la religion à travers le temps.


En choisissant une famille Juive autant dire que l'histoire prend encore plus d'importance, car on sait l'importance de la famille, de la religion, de la croyance pure, des hontes, des non-dits. Un peu cliché ? Non, je ne trouve pas... Les personnages sont tous différents et font des choix qu'ils auraient certainement pas fait sans connaître la date de leur mort. Mais est-ce de connaître la date de leur mort qui les pousse à faire ces choix ou était-ce leur destinée ? Voilà la question qu'on va se poser tout au long du roman et en le refermant encore.

Malgré des passages assez longs, j'ai beaucoup aimé ce roman. Il nous remet pas mal en question sur nos choix de vie. Profiterions plus de notre vie en sachant que demain elle peut s'arrêter ? Rentrerions nous dans cette peur constante de la date fatidique ?

Un très bon moment de lecture dans la période des Etats-unis où les mentalités changent, avec un fond de coutumes religieuse Juive bien ancrée. Une famille qui était si proche, mais qui finie par se perdre de vue, par peur, par choix ou par envie de vivre.
Lien : http://les-mots-de-gaiange.o..
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C'est un roman original et qui se révèle vite assez prenant. L'histoire pourtant à multiples tiroirs ne perd pas de son intérêt tout au long des vies brèves ou longues des protagonistes. On voyage dans l'univers d'une famille juive bien typée qui est confrontée à un fait ponctuel apparemment anodin mais va entraîner en cascade des bouleversements dans la vie des quatre enfants. Des questions existentielles sont évoquées : connaître l'heure de notre mort aurait-il de l'influence sur notre vie? La perte d'un frère ou d'une soeur ainsi que celle des parents peut-elle se surmonter? L'auteure nous fait découvrir différents destins liés au mode de vie et porteurs de destruction, des métiers passionnants qui exacerbent les risques de mort. Beaux portraits et scénario riche d'événements ajoutent à cette puissance d'attraction celle de percer les mystères de l'invisible.
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