Britta Benke/5
10 notes
Résumé :
"C'est une grande artiste. Personne ne peut regarder une de ses toiles sans être profondément touché."
Ansel Adams
La grande popularité de Georgia O'Keeffe (1887-1986), sa place prépondérante dans l'art américain sont dus tout autant à l’œuvre qu'à la personnalité extraordinaire de cette femme dont la vie originale - elle s'était installée dans le désert du Nouveau-Mexique - était devenue légendaire. Sa carrière se déroule sur un demi-siècle, d... >Voir plus
Ansel Adams
La grande popularité de Georgia O'Keeffe (1887-1986), sa place prépondérante dans l'art américain sont dus tout autant à l’œuvre qu'à la personnalité extraordinaire de cette femme dont la vie originale - elle s'était installée dans le désert du Nouveau-Mexique - était devenue légendaire. Sa carrière se déroule sur un demi-siècle, d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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La collection TASCHEN est spécialisée en édition de livres d'art, entre autre, à petit budget. Ils comportent de nombreuses photos des oeuvres, de qualité, et une biographie complète de l'artiste. Voici un très bon livre sur l'artiste Georgia O'Keeffe.
Geogia O'Keefe, née en novembre1887, à Sun Prairie, Wisconsin, est la 2ème d'une fratrie de sept enfants. Elle grandit à la campagne et dès l'âge de 12 ans, elle sait déjà qu'elle fera un métier artistique.
Elle va suivre des cours d'art, va tomber gravement malade à l'âge de 17 ans, puis, remise, elle partira à New-York pour étudier, puis enseigner.
Elle pratique l'art abstrait, avec comme support la nature principalement, la ville de New-York l'a beaucoup inspirée aussi.
Elle tire son inspiration de la nature donc, en la peignant comme elle la ressent.
Ses tableaux de fleurs d'arisèmes et de lys sont très célèbres : des fleurs en très très gros plan, aux formes courbes et sensuelles, blanches, roses, jaunes pales, ou les iris, bleu profond, dans toutes les nuances du gris...
En 1927, elle subit deux opérations chirurgicales des seins. Elle est malheureuse également en amour. Elle se retire régulièrement dans le désert du Nouveau-Mexique, dans La Maison Rose, à Lake Taos.
New-york lui pèse de plus en plus. En 1934 elle achète une ancienne ferme isolée dans le désert, sur les falaises : Ghost Ranch. Et en 1940, elle rachète aussi Ranchos de los Burros, à quelques kilomètres. Là, dans cet univers décoré de crânes d'animaux, entourée de ses collections de cailloux, et cette maison qui donne sur d'extraordinaires falaises rouges, elle va pouvoir renouer avec sa vraie nature et faire des toiles sur le désert. Elles sont lumineuses, habitées, vibrantes de l'énergie du désert et de cette femme hors du commun.
Plus tard, vieillissante, sa vue ayant beaucoup baissée, elle se tournera vers une autre forme d'art, plus tactile, la poterie, avec des jarres qui ressemblent à de gros cailloux lisses, blancs ou noirs.
Elle s'éteint en 1986, à l'âge de 99 ans, près de son désert chéri, à Santa Fé.
Geogia O'Keefe, née en novembre1887, à Sun Prairie, Wisconsin, est la 2ème d'une fratrie de sept enfants. Elle grandit à la campagne et dès l'âge de 12 ans, elle sait déjà qu'elle fera un métier artistique.
Elle va suivre des cours d'art, va tomber gravement malade à l'âge de 17 ans, puis, remise, elle partira à New-York pour étudier, puis enseigner.
Elle pratique l'art abstrait, avec comme support la nature principalement, la ville de New-York l'a beaucoup inspirée aussi.
Elle tire son inspiration de la nature donc, en la peignant comme elle la ressent.
Ses tableaux de fleurs d'arisèmes et de lys sont très célèbres : des fleurs en très très gros plan, aux formes courbes et sensuelles, blanches, roses, jaunes pales, ou les iris, bleu profond, dans toutes les nuances du gris...
En 1927, elle subit deux opérations chirurgicales des seins. Elle est malheureuse également en amour. Elle se retire régulièrement dans le désert du Nouveau-Mexique, dans La Maison Rose, à Lake Taos.
New-york lui pèse de plus en plus. En 1934 elle achète une ancienne ferme isolée dans le désert, sur les falaises : Ghost Ranch. Et en 1940, elle rachète aussi Ranchos de los Burros, à quelques kilomètres. Là, dans cet univers décoré de crânes d'animaux, entourée de ses collections de cailloux, et cette maison qui donne sur d'extraordinaires falaises rouges, elle va pouvoir renouer avec sa vraie nature et faire des toiles sur le désert. Elles sont lumineuses, habitées, vibrantes de l'énergie du désert et de cette femme hors du commun.
Plus tard, vieillissante, sa vue ayant beaucoup baissée, elle se tournera vers une autre forme d'art, plus tactile, la poterie, avec des jarres qui ressemblent à de gros cailloux lisses, blancs ou noirs.
Elle s'éteint en 1986, à l'âge de 99 ans, près de son désert chéri, à Santa Fé.
Citations et extraits (5)
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Dans sa grande Ford noire, suffisamment vaste pour lui servir d'atelier et l'abriter de la chaleur et des soudaines ondées, l'artiste explore des lieux éloignés, comme ce : Site Noir 1, à environ 150 miles du Ghost Ranch, avec ses collines noires entourées de sables blancs. Les reliefs, comme jadis les fleurs de ses tableaux, occupent souvent tout l'espace de la toile. Chaque fragment de paysage, représenté en premier plan, hors contexte, sans horizon pour le définir demande à être mentalement complété par celui qui le regarde.
O'Keeffe réussit ainsi à exprimer en une seule image la grandeur, la noblesse du paysage du Nouveau-Mexique. la sensualité des collines arrondies est rendue à coups de brosse épais, réguliers, presque invisibles, référence subtile à une caractéristique de ce paysage dont la lumière blanche, cristalline a tendance à faire ressortir contours et aplats et à créer l'illusion que les arrières-plans sont tout proches. Creux et gorges sont traités comme les plis et les courbes du corps humain. Tout au long de sa carrière, O'Keeffe a eu recours à des formes récurrentes : le thème de la vague u de la ligne brisée se retrouve, en différentes versions, dans toute son oeuvre, tout comme les symboles du cercle et de la spirale. Chaque toile semble exprimer et réunir la géométrie mystérieuse des formes naturelles en d'harmonieuses compositions sans cesse renouvelées. Ainsi Georgia O'Keeffe explique-t-elle son besoin de parler des "choses profondes" :
"Il me semble qu'une forme véritablement vivante est le résultat naturel des efforts d'un individu pour créer du vivant à partir d'un voyage spirituel dans l'inconnu - là où l'individu a vécu quelque chose, ou senti des choses qu'il n'a pas comprises - et, de cette expérience naît le désir de transformer l'inconnu en connu, de clarifier quelque chose qu'il ressent mais ne comprend pas clairement. (...) D'une certaine façon, je crois que chacun naît avec une vision très claire mais que, pour la plupart des gens, elle est détruite."
O'Keeffe réussit ainsi à exprimer en une seule image la grandeur, la noblesse du paysage du Nouveau-Mexique. la sensualité des collines arrondies est rendue à coups de brosse épais, réguliers, presque invisibles, référence subtile à une caractéristique de ce paysage dont la lumière blanche, cristalline a tendance à faire ressortir contours et aplats et à créer l'illusion que les arrières-plans sont tout proches. Creux et gorges sont traités comme les plis et les courbes du corps humain. Tout au long de sa carrière, O'Keeffe a eu recours à des formes récurrentes : le thème de la vague u de la ligne brisée se retrouve, en différentes versions, dans toute son oeuvre, tout comme les symboles du cercle et de la spirale. Chaque toile semble exprimer et réunir la géométrie mystérieuse des formes naturelles en d'harmonieuses compositions sans cesse renouvelées. Ainsi Georgia O'Keeffe explique-t-elle son besoin de parler des "choses profondes" :
"Il me semble qu'une forme véritablement vivante est le résultat naturel des efforts d'un individu pour créer du vivant à partir d'un voyage spirituel dans l'inconnu - là où l'individu a vécu quelque chose, ou senti des choses qu'il n'a pas comprises - et, de cette expérience naît le désir de transformer l'inconnu en connu, de clarifier quelque chose qu'il ressent mais ne comprend pas clairement. (...) D'une certaine façon, je crois que chacun naît avec une vision très claire mais que, pour la plupart des gens, elle est détruite."
Stimulée par ce souffle artistique nouveau, Georgia, tandis qu'elle enseigne au Columbia College de Columbia en Caroline du sud, commence à trouver sa propre voie en tant qu'artiste avec quelques dessins au fusain. Voici comment elle décrit leur genèse : " ... je me suis dit - j'ai en tête des choses qui ne ressemblent à rien de ce qu'on m'a appris, des formes et des idées qui me sont si personnelles, qui font si étroitement partie de ma façon d'être et de penser qu'il ne m'est pas venu à l'esprit de les jeter sur le papier. - J'ai décidé de recommencer à zéro, de me débarrasser de tout ce qu'on m'avait enseigné, de valoriser ma propre pensée. (...) Autour de moi, personne ne s'intéressait à ce que je faisais, personne ne faisait de commentaires. J'étais seule, absolument libre, j'étais inconnue, je travaillais pour moi et n'avais de comptes à rendre qu'à moi-même."
Les toiles de O'Keeffe rendent de façon admirable l'ambiance du désert du Nouveau-Mexique, le romantisme de ses espaces immenses et de ses microcosmes. La coexistence du proche et du lointain dans ses toiles évoque le "réalisme photographique", celui-là même qui , des années auparavant, lui avait sans doute inspiré des oeuvres comme : Coupe rose et feuilles vertes. Ces techniques optiques, qui permettent de combiner des éléments sur des plans différents, ont probablement joué un rôle dans ces compositions qui lui ont permis de parler si éloquemment de "ce vaste monde" dans lequel elle vivait.
comme aucun artiste avant elle, elle a capté dans ses toiles cette région, d'Espagnola à Abiquiu, qu'elle connaissait si parfaitement qu'on l'appelle aujourd'hui "O'Keeffe Country".
comme aucun artiste avant elle, elle a capté dans ses toiles cette région, d'Espagnola à Abiquiu, qu'elle connaissait si parfaitement qu'on l'appelle aujourd'hui "O'Keeffe Country".
Une fleur est quelque chose de relativement petit. Une fleur, l'idée d'une fleur, cela parle à tout le monde. Pourtant, d'une certaine façon, personne ne voit , ne voit vraiment, une fleur - c'est si petit - et puis, on n'a pas le temps, et voir prend du temps, comme l'amitié prend du temps. Alors je me suis dit, je vais peindre ce que je vois, ce que la fleur signifie pour moi. Mais je vais lapeindre en grand et les gens seront si surpris qu'ils prendront le temps de la regarder -
D'une certaine façon, je crois que chacun naît avec une vision très claire mais que, pour la plupart des gens, elle est détruite. (Georgia O'Keeffe)
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