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Citations sur Les quatre saisons du citronnier (11)

Il est de curieux rendez-vous que la vie nous tricote de sa deuxième paire de mains, ces petites mains blanches, habiles et gracieuses, qu'elle se réserve le droit d'utiliser parfois pour nous laisser un goût de miracle sur les lèvres.
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L'homme noir revient, suivi du Caïd, un petit homme rondouillard, tout habillé de blanc. Il a une cinquantaine d'années, marche sur des ressorts, mouline l'air de ses bras courts et balance un vente rebondi. Il prend à peine le temps de saluer et se dirige vers moi. En me détaillant de ses petits yeux noirs, il demande abruptement :
- D'où vient-elle ?
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Je sais pourquoi tu aimes cet arbre, me dit la petite en se resservant un verre de citronnade. C'est parce qu'il te ressemble. Comme toi, il est petit, et malgré les apparences, vaillant et résistant...Si tu étais un arbre, je suis sûre que tu serais un citronnier et que toi aussi tu t’accommoderais des quatre saisons.
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(en parlant de ses petits-enfants)
Si parfois je me suis montrée rude et maladroite, ne m'en tiens pas rigueur, ma fille. N'oublie pas que j'ai grandi dans un jardin sauvage, comme un fleur fragile qu'on néglige d'arroser. Avec vous , bien souvent je me suis trouvée démunie. J'ai dû réinventer l'amour et son langage, et dans mon ignorance, j'avoue que bien des mots, bien des gestes m'ont manqué.
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Zaïna est excédée par mes larmes incessantes depuis le premier jour. Lorsqu'au passage elle m’aperçoit recroquevillée dans un coin du patio, elle me bouscule en grimaçant :
- Cesse donc de pleurer, pauvre idiote ! Bien des femmes envieraient ton sort ! Tu seras vendue à un homme riche, tu habiteras un palais et tu mangeras à ta faim. Va, va donc plutôt jouer !
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La voix grave du présentateur les commente : "Depuis quatre jours, le sud du pays est sous l'emprise du Chergui. Âme sombre du désert, il fait et défait les dunes de son souffle chaud. Il les arrache dans d'énormes tourbillons et, les jours de grande colère, il les disperse au pied des montagnes et sur les villes les plus proches. Les routes du Grand Sud sont impraticables : la plupart ont disparu, ensevelies sous d'épaisses couches de sable. Mêmes les communications par voies aériennes sont impossibles..."
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Devant ces trois hommes, je ne suis plus rien. Ils peuvent m'acheter, me vendre, me tuer, me ressusciter à leur gré. Leur toute puissance m'écrase et m'enfouit plus bas que la poussière que foulent leurs pieds crasseux.
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Le père Chiadmi est officiellement marchand d'esclaves. Son négoce florissant se nourrit habituellement des caravanes venues depuis le fin fond des contrées africaines, mais il profite à l'occasion des rapts commis sur les femmes et les enfants de la région qu'il convoie sans remords vers le nord du pays.
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Il revoit toute son enfance. La mort de son père, tué pour un malheureux lopin de terre.
Il se revoit quitter en cachette son village en compagnie de ses sœurs, fuyant devant les assassins de son père qui avaient juré d'en finir avec sa descendance mâle.
Il avait six ou sept ans à peine et n'avait jamais eu aussi peur que cette nuit-là. Ses sœurs l'avaient enveloppé à la hâte dans une épaisse couverture, elles l'avaient jeté au fond d'un couffin, l'avaient chargé sur le dos d'un mulet, puis avaient marché une bonne partie de la nuit avant d'atteindre le village d'Iwa Ziqui où elles l'avaient confié à deux de leurs tantes.
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-Tu dis ça mais tu n'as pas toujours été tendre avec nous. Je me souviens encore de tes corrections !
-Mais vous étiez quatre lui dis-je en me défendant sur un ton plaintif. Si parfois je me suis montrée raide et maladroite,, ne m'en tiens pas rigueur ma fille. N'oublie pas que j'ai grandi dans un jardin sauvage, comme une fleur fragile qu'on néglige d'arroser. Avec vous, bien souvent je me suis trouvée démunie. J'ai dû réinventer l'amour et son langage, et dans mon ignorance, j'avoue que bien des mots, bien des gestes m'ont manqué.
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